12 / 2010
Prendre le métro, faire une demande de carte d’identité, protester face à un syndic négligent ou à un voisin bruyant, autant d’actes courants de la vie quotidienne qui ouvrent une relation de droit.
Pourtant, nombre de personnes, et particulièrement les plus démunies, ont du mal à se confronter au droit, qu’elles considèrent trop souvent comme un élément extérieur à leur vie, matière technique et abstraite sur laquelle elles n’ont pas d’emprise. Face à la complexité du discours juridique, à la multitude de normes et de lois, comment aborder cette discipline qui semble réservée à des spécialistes? Beaucoup de personnes adoptent une attitude passive face au professionnel détenteur du savoir dont elles attendent les conseils.
Et si l’on démystifiait le droit ? Si les citoyens le ramenaient à leur quotidien, s’ils se l’appropriaient, ne pourraient-ils pas à leur tour l’utiliser et contribuer à changer la société ? Si le droit peut maintenir et renforcer les dominations sociales existantes, il peut également devenir un outil d’autonomie au service des populations.
En France et dans le monde, des pratiques citoyennes de droit témoignent de la capacité des populations à investir le champ du droit, à se regrouper pour revendiquer son application, à s’organiser pour contribuer à son évolution. Ces pratiques font l’objet, depuis 20 ans, d’un travail d’identification, de capitalisation et de valorisation au sein de l’association Juristes-Solidarités.
Les pratiques présentées dans ce recueil témoignent de la richesse des initiatives développées par des associations, principalement situées en Ile-de-France, pour rapprocher les citoyens du droit. Grâce à des pédagogies d’action innovantes, une partie de ces démarches contribuent à sensibiliser, informer, et former les personnes exclues des mécanismes juridiques et judiciaires, qui trop souvent subissent le droit. L’enjeu est de leur faire prendre conscience qu’elles sont des sujets de droit, et de leur donner des outils pour maîtriser la loi et avoir une réflexion critique sur le système juridique. C’est le premier pas qui leur permettra de se mobiliser collectivement, d’exercer leur citoyenneté, pour créer, agir et construire. Des expériences du Venezuela, de Belgique et du Mali viendront clore ce recueil, comme un regard d’ailleurs porté sur les pratiques d’Ile-de-France.
Faciliter l’accueil et l’intégration des migrants par le droit
Favoriser l’autonomie des étrangers et le respect de leurs droits
Le droit, un outil au service des familles
Appuyer les jeunes dans l’exercice de leur citoyenneté
Lutter contre les violences sexistes et sexuelles au travail
La promotion et la défense du droit d’asile
L’accès aux droits des mal-logés
L’action pour le respect des droits fondamentaux en prison
Les impacts sociaux d’un service juridique alternatif et complet
Défendre le droit au logement des habitants des campings et parcs résidentiels
Mobilisation citoyenne au service du droit au logement