La pharmacopée face à l’alimentation

Le mardi 28 mars 1995, au cours de la visite de terrain organisée dans le cadre du symposium PRELUDE sur: "Recherches et actions; plantes médicinales africaines, santé humaine dans un contexte de développement durable", nous avons rencontré M. Yehouenou, "médecin pré-scientifique" qui a basé ses recherches sur les causes des maladies provoquées par une mauvaise alimentation.

Dans son centre, un laboratoire et un magasin de plantes médicinales, il nous a expliqué que depuis qu’il soigne des malades, bien des maladies ne guérissent pas, malgré de sérieux traitements. Il a alors fallu imposer au malade une modification alimentaire. Un aspect de cette thérapie est ignoré même par le phytothérapeute.

L’augmentation de l’usage de sucre blanc, de la viande, de graisses, la diminution de l’usage de céréales complètes, sont à l’origine de maladies cardio-vasculaires. Pourquoi ne pas accepter que l’aversion ou le dégoût d’un malade pour la nourriture pourrait être interprété comme un instinct naturel de protection? La valeur thérapeutique du jeûne était bien comprise par les prêtres et les médecins dans les temps anciens.

Il existe des aliments favorables à la vie et des aliments nocifs; des aliments recommandés: canne à sucre, papaye, avocat, banane, datte, mangue, pomme, citron, orange, pamplemousse, ananas, mandarine. Toutes les céréales (maïs, mil, sorgho, riz complet)sont également recommandées.

Il est indiqué de manger en premier lieu les fruits en guise d’apéritif, car se digérant très vite, ils ouvrent bien les voies digestives et libèrent rapidement l’estomac. Ainsi, comme à la maison les parents éduquent les enfants, le médecin naturopathe doit avoir l’art de bien soigner ses malades.