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Une campagne du GAP entre 1995 et 2000 en Suisse

Les Suisses vont mettre en pratique un style de vie durable en appliquant le programme du Global Action Plan

Ina RANSON

08 / 1995

Le Global Action Plan (GAP)-Suisse est lié par contrat aux objectifs de GAP International, qui correspondent aux propositions de l’Agenda 21, formulées à Rio en 1992. Rappelant le fait inacceptable qu’un cinquième de la population du monde utilise quatre cinquièmes des ressources disponibles, les membres du GAP soulignent que l’engagement pour un avenir durable comporte impérativement un changement de style de vie dans les pays industrialisés. Plus d’un tiers des ressources utilisées est consommé dans les ménages privés. Il en va donc aussi de la responsabilité des particuliers.

Le GAP-Suisse a été fondé en 1992. Le siège et le secrétariat de l’association à but non lucratif se trouve à Winterthur. Organisation pionnière dans un domaine encore en friche, le Global Action Plan est conçu comme un champ d’expérimentation et d’apprentissage qui complète le travail des autres organisations pour l’environnement. Les méthodes et les instruments proposés aux ménages sont continuellement réexaminés et retravaillés sur la base des commentaires envoyés par les groupes qui participent au programme.

Le démarrage de la branche suisse du GAP a été fortement soutenu par le WWF-Suisse. Entre janvier 1993 et juin 1994, celui-ci avait même ouvert un bureau particulier pour sensibiliser ses membres au programme du Global Action Plan. Avec l’Office Fédéral pour l’Environnement, la Forêt et le Paysage (BUMWAL), le WWF a aussi rendu possibles les premières éditions du "livre de bord" du GAP, "comment améliorer avec plaisir en sept mois l’écobilan de votre ménage". Il existait déjà en allemand, mais il a dû être entièrement retravaillé pour tenir compte de l’environnement spécifique de la Suisse.

GAP Suisse espère convaincre, d’ici l’an 2.000, 10% des ménages d’adopter un style de vie écologique. Dans un premier temps, il s’agit de choisir 750 communes stratégiques et de proposer le programme de changement à 20% des ménages ; ils seront à leur tour des multiplicateurs, représentantsd’une tendance lourde qui s’imposera dans la vie sociale et culturelle. Le lancement du programme dans une commune se fait de la façon suivante : on constitue d’abord un groupe stratégique qui comprend des représentants envoyés par les institutions officielles, par les associations et par certaines entreprises et services. Ces personnes réfléchissent sur ce qui est faisable et mettent sur pied, en contact avec les autorités de la commune, un programme adapté. Idéalement ce groupe suit lui-même le programme de changement proposé aux ménages.

Les groupes GAP, composés en moyenne de 6 ménages, se constituent en l’espace de 1 à 3 mois. Le programme est parcouru en 7 à 9 neuf mois, avec l’aide d’un accompagnateur formé. Au cours du dernier mois, les membres du groupe commencent à recruter de nouveaux participants. En comptant un an pour un cycle, le nombre de groupes membres du GAP devrait avoir triplé à la fin de chaque année - si tout va bien ! Fin octobre 94, le bureau de l’association avait enregistré environ 65 groupes actifs en Suisse tout en notant une augmentation constante.

Les communes et le bureau national se partagent les tâches : les premières prennent en charge l’information et l’accompagnement des groupes, certaines actions locales de présentation du GAP et une partie du financement ; le bureau national s’occupe de la formation des accompagnateurs ; il produit la documentation et édite quatre fois par an la Lettre d’Information. Il organisera aussi une vaste campagne à travers les médias nationaux. Décidée par GAP International pour les années 1995 à 2000, celle-ci est lancée en Suisse en 1996 : "la Suisse met de l’ordre dans sa maison - ménage par ménage." Le projet est piloté par des spécialistes de l’environnement et des experts en formation et en relations publiques. GAP s’efforce d’y associer des organisations qui disposent déjà d’une bonne infrastructure nationale : une organisation de l’environnement, une association de femmes, une institution de formation des adultes. L’objectif est d’intégrer, dans la même démarche, des acteurs sociaux qui généralement communiquent peu les uns avec les autres : par exemples les entreprises, les églises, les écoles et les groupes pour la protection de l’environnement.

GAP-Suisse est soucieux de se démarquer des "idées alternatives" et de convaincre d’abord par une pratique efficace. Il coopère en priorité avec des organisations non engagées dans l’environnement mais bien enracinées dans la population.

Palavras-chave

ecologia, gestão de recursos naturais, impacto sobre o meio ambiente, desenvolvimento sustentável, ator social, consumação, educação ambiental


, Suíça

Notas

GAPSuisse, Wartstrasse 3, CH-8400 Winterthur, tel 52/213 44 13, fax 52/213 58 25

Fonte

Apresentação de organismo ; Relatório

menções legais