08 / 2011
Dans cet article, je tente de présenter la résistance continue des marins-pêcheurs visant à protéger l’étendue des terres bordant la mer. Car cette bande de littoral et les eaux qui s’étendent au-delà représentent leur source de nourriture, de travail et de loisirs. Elles sont aussi la source de leur esprit de communauté, à l’origine des liens tissés avec leur peuple et leur passé ainsi que de l’imaginaire qu’ils ont forgé d’eux-mêmes et du monde.
Jusqu’à présent, la littérature spécialisée sur les mouvements de pêcheurs en Inde s’est concentrée sur leur perception de la mer et de ses ressources, les efforts et les résultats de syndicalisation des pêcheurs, ainsi que sur les perceptions vis-à-vis des changements technologiques initiés par l’État dans le secteur de la pêche depuis les années 1950, avec l’introduction de la mécanisation dans le cadre d’un projet Indo-Norvégien. Des études ont porté sur les conséquences de ces changements sur les inégalités de revenus et sur la viabilité des ressources marines. Des travaux ont également été réalisés sur le besoin de réformes dans le secteur de la pêche, équivalente à la réforme agraire.
Cet article traite de la transformation des côtes indiennes depuis les années 1970 et des réactions des communautés de pêcheurs à cette transformation. J’ai essayé de présenter la nature de cette transformation, ce qu’elle signifie pour la communauté des pêcheurs en général et par conséquent, les raisons de leur résistance au changement. La période de transformation dont je traite coïncide avec le 40ème Forum National des Pêcheurs, une fédération de syndicats au niveau des États, les premiers membres ayant été les États de Goa, du Kerala et du Tamil Nadu. Il comprend désormais tous les États maritimes de l’Inde.
Terres côtières : la zone de transition
C’est le point de rencontre entre la terre et la mer. C’est une zone de transition continue naturelle, de création et destruction des plages, dans un état constant de flux. Cela s’appelle un écotone. Celui-ci est très attirant visuellement avec ses dunes de sable, ses plages grandioses et ses promontoires rocheux s’avançant en saillie vers les eaux. Ce point de rencontre de plusieurs caractéristiques physiques et chimiques en fait un site riche pour la florissante diversité d’espèces de faune et de flore. Cet écotone abrite d’énormes colonies de coraux, des prairies sous-marines et des étendues de mangrove qui sont les frayères et les viviers d’une myriade d’espèces. Cette zone est également ouverte aux catastrophes naturelles comme les raz-de-marée et les cyclones.
L’importance de cette zone pour les populations humaines se reflète dans le fait que les deux tiers des plus grandes villes du monde se situent sur les côtes ; plus de la moitié de la population mondiale y vit; enfin, les deux tiers des prises mondiales de pêche et près de la moitié des revenus du tourisme mondial proviennent de ces zones. A l’échelle mondiale, la pêche se situe au second rang après le secteur des NTIC dans les revenus du commerce extérieur. Les zones de pêche sont des zones productives avec zéro investissement. Cinquante-huit pour cent du potentiel de prises de pêche marine en Inde se situent dans la zone des 50 mètres du littoral. Plus de 75 % des prises de pêches indiennes sont réalisées sur les côtes.
Les 8.000 kilomètres de côtes indiennes sont l’un des écosystèmes les plus riches au niveau de la biodiversité et les plus uniques du monde, la côte est se différenciant nettement de la côte ouest, les côtes des îles Andaman, Nicobar et Laquedives étant elles aussi totalement distinctes. L’État du Gujarat, avec ses 1.700 kilomètres de littoral, possède la plus longue côte et une vaste zone intertidale s’étendant sur des dizaines de kilomètres. Pour un pays tel que l’Inde, cet écotone réunissant des environnements construits par la mer, la terre et l’Homme est très important.
Les pêcheurs : une vie à risques
En 1990, on estimait à 28,5 millions le nombre de personnes, hommes et femmes, travaillant dans le secteur de la pêche et de l’aquaculture, soit plus du double qu’en 1970. Selon le recensement des marins-pêcheurs de 2005, il y avait 3.202 villages de pêcheurs et 756.212 ménages, soit un total de 3,52 millions de personnes, le long de la côte indienne de 6.002 kilomètres (sans les îles). Près de la moitié de cette population (plus de 1,6 millions de personnes) est engagée dans la pêche active et les activités liées à la pêche. Le plus grand nombre de villages de pêcheurs se situe dans l’Etat de l’Orissa (641), suivi du Tamil Nadu (581), de l’Andhra Pradesh (498), du Maharashtra (406) et du Bengale Occidental (346).
Avec divers équipements combinés à leurs propres innovations artisanales, ils exercent un métier hautement qualifié. Le secteur de la pêche est le moteur de l’économie rurale dans les régions côtières. Cela est devenu évident après le tsunami lorsque la pêche s’est arrêtée ce qui a engendré une réaction en chaîne sur l’économie entière des régions touchées par le tsunami. Ce que l’on peut voir sur la côte reflète la manière dont nous, habitant l’intérieur des terres, vivons. Les côtes reçoivent toutes nos saletés et nos déchets via les fleuves. En raison de nombreux facteurs, principalement environnementaux, les captures par unité d’efforts pour la pêche traditionnelle et mécanisée déclinent. John Kurien, expert en gestion de pêcheries, parle de la pêche comme de la dernière profession car tout le monde peut pêcher en mer étant donné que les eaux sont une ressource ouverte à tous.
Les communautés de pêcheurs ont des institutions sociales et culturelles uniques qui gouvernent leurs vies et leurs prises de décision. Ce sont les castes, les relations de parenté et les clans spécifiques. Certaines de ces institutions sur la côte de Coromandel (Tamil Nadu), au Nord du Kerala, au Maharashtra et au Gujarat ont été étudiées, puisqu’elles existent toujours et qu’elles déterminent la gestion et l’utilisation de l’espace côtier et marin. Mais dans d’autres régions, ces institutions disparaissent car ces zones sont gouvernées par des institutions de gouvernance modernes. Dans certaines parties de la côte comme au Tamil Nadu, des hameaux de pêcheurs n’ont toujours pas de représentation dans les grams panchayat (conseils de village). Les taux d’alphabétisation sont faibles dans ces régions, la connectivité avec l’arrière-pays est généralement pauvre dans beaucoup de régions. Il n’est pas rare qu’il y ait des coupures d’électricité et d’eau. Les femmes pêcheurs qui pataugent dans les eaux profondes polluées sont les plus pauvres et les plus susceptibles de tomber malade.
La communauté de marin-pêcheurs ne représente pas un électorat organisée. Elle est répartie parmi plus de 80 circonscriptions et totalise péniblement seulement 5% de la population totale de chaque circonscription. Pas un seul village côtier ne parle le hindi (la langue officielle de l’Inde).
La zone contestée
L’accès à la mer - aux zones de pêche - se fait par la côte. Ces terres font parties intégrantes de chaque communauté de pêche puisque le procédé primaire de pêche et la maintenance du matériel artisanal se font à cet endroit. Les bateaux y mouillent, il est commun de voir les pêcheurs y réparer leurs filets, sécher le poisson et même le vendre.
Le plus important, c’est que ces terres attenantes au front de mer sont essentielles pour l’habitat des communautés de pêcheurs. Pour ces familles de navigateurs, lire le temps et les humeurs de l’océan est essentiel afin de déterminer à quoi ressemblera leur journée de travail en mer. Les pêcheurs des zones côtières comme le district du Kutch ont leur village dans les terres, mais migrent de quelques kilomètres, avec leurs familles, vers le front de mer et restent dans des abris temporaires pendant des mois pour pêcher. Une étude réalisée par des collègues montre que dans le Tamil Nadu, l’espace moyen de plage utilisé pour ces activités est 3 fois plus grand que la taille d’un village côtier de pêcheurs. Mais, dans la plupart des régions, les familles de pêcheurs n’ont pas de titres de propriété individuels. Ils sont donc particulièrement vulnérables à une délocalisation en raison de l’utilisation croissante des terres côtières.
Ce qui fait de la côte un espace hautement contesté. Les installations touristiques et les villas avec plage privée se disputent cet espace en raison de sa beauté naturelle. De vastes étendues de ces terres ont été généreusement louées à Port Trusts et à des ports pour le commerce. De grandes industries et centrales électriques se sont établies sur la côte depuis les années 1960.
La lutte pour résister à la privatisation et à la pollution de la côte a pris place à côté de la résistance aux impacts des avancées technologiques dans les pêcheries elles-mêmes. Le processus d’amélioration des bateaux de pêche sous forme de mécanisation a mené à des conflits entre les pêcheurs artisanaux et les opérateurs des bateaux mécanisés et des chalutiers. Bien que des zones de pêche séparées aient été délimitées dans certaines régions, les transgressions ont été flagrantes. Les conflits qui en ont résulté sont devenus violents à plusieurs reprises dans les années 1970 à différents endroits dans le sud de l’Inde, amenant les pêcheurs artisanaux à former des groupes et à chercher une solution via des réglementations. Plusieurs de ces groupes se sont rendus ensemble dans la ville de Chennai pour demander un règlement dans les pêcheries pour des raisons environnementales et de subsistance. Ils se sont baptisés eux-mêmes le Forum National des Droits des Pêcheurs en Bateau et Catamaran et de la Richesse (Marine National Forum of Catamaran and Country Boat Fishermen’s Rights and Marine Wealth). Leur premier président a été Mathany Saldanha, un professeur originaire de Goa qui a mené les pêcheurs de la région contre l’usine polluante de Zuari Chemicals et plusieurs hôtels des plages touristiques de Goa.
Pendant près d’une décennie, cette organisation s’est construite toute seule, petit à petit, dans chaque région maritime, ralliant de petits groupes de pêcheurs artisanaux à une fédération nationale des syndicats indépendants, appelée le Forum National des Pêcheurs (National Fishworker Forum, NFF). Les unités étatiques du Forum, officiellement établies en 1978, ont mené des recherches qui ont pointé du doigt des pratiques de pêche destructives mais également les impacts de la pollution dans la zone de commande de la vallée du Damodar, à Balasore et Ganjam, à Chennai et Navi Mumbai.
Durant l’été 1989, le NFF a organisé une marche côtière avec un groupe qui est allé du Bengale Occidental à la ville de Kanyakumari et un autre qui est allé du Kutch, dans le Gujarat, à Kanyakumari. Le slogan était : « Protéger l’eau, protéger la vie ». Lors de cette marche, une carte a été faite répertoriant 500 grands groupes polluants, les empiètements illégaux par des unités industrielles et l’aquaculture commerciale et les déplacements de villages côtiers. Lorsque la marche a atteint Kanyakumari, les premiers mots que les non-Tamouls ont appris étaient « Kudankulam anumanilayam vende venda » (Nous ne voulons pas de la centrale électrique de Kudankulam). Vingt-et-un manifestants ont été blessés par balles lors d’échauffourées avec la police d’Etat lors de la Fête du Travail. Une protestation nationale contre l’appropriation de la côte a alors débuté. Il était clair qu’un mécanisme était nécessaire afin de protéger la côte d’un développement non réglementé.
Au même moment, les pêcheurs se mirent à craindre une autre menace : l’ouverture des eaux territoriales indiennes aux bateaux de pêche étrangers. En 1989, 2.600 permis ont été délivrés à des flottes étrangères par le gouvernement de Narasimha Rao, malgré les débats houleux au Parlement et la grève de L. K. Advani et A. B. Vajpayee.
Protection côtière
Dans les années qui ont suivi, des évolutions intéressantes eurent lieu, conduisant à l’élaboration d’un projet de réglementation du développement des terres côtières. En 1981, Mme Indira Gandhi avait écrit à tous les gouvernements des États pour souligner l’importance de protéger les plages à des fins environnementales, sociales et esthétiques. En 1987, des « directives plage » furent publiées par le Ministère de l’Environnement tout nouvellement formé. Puis, une notification fut rédigée sous la loi de protection de l’environnement (Environnement Protection Act) par un Ministre de l’Environnement amoureux des animaux, un groupe de bureaucrates bien intentionnés et des passionnés de nature : la notification sur les zones de régulation côtière (Coastal Regulation Zone Notification, CRZ) de 1991 visait à l’origine à limiter l’utilisation des côtes aux activités qui ne nécessitaient pas d’installation située dans la laisse de mer (zone entre marées basse et haute). Cette résolution a été totalement soutenue par les groupes de pêcheurs artisanaux puisqu’elle leur donnait un outil légal avec lequel résister à la privatisation et à la commercialisation de la côte. Cependant, les clauses de protection de la résolution ont été par la suite atténuées dans une large mesure.
Lorsque 70.000 hectares de terres agricoles côtières fertiles ont été transformés en fermes d’aquaculture, lesquelles empoisonnaient les zones marines et côtières sur la côte est dans les années 1980, le NFF a saisi la Cour Suprême pour réparation. Celle-ci a interdit l’aquaculture industrielle et intensive invoquant les clauses de la notification CRZ et a ordonné la démolition de ces bassins toxiques dans les 3 mois. Excepté quelques fermes dans l’Orissa, aucune n’a été démolie. Cet arrêt a été rendu nul lorsqu’un membre du Parlement de l’Orissa, pourtant considéré comme un homme politique progressif et ami du NFF, a introduit le projet de loi sur l’Autorité de l’aquaculture au Parlement. Les bassins ont repris place, et cette fois, ils étaient légalement autorisés par une série de procédures.
Le NFF a commandé une étude en 1998 afin de dresser une carte des violations de la CRZ le long des côtes est et ouest ; 1.836 violations flagrantes ont été soumises au Ministère de l’Environnement et des Forêts en charge de la mise en œuvre de la CRZ. La réponse qui est revenue de la part du Ministère a été 5 amendements principalement pour déréguler davantage la côte et légitimer ces violations.
Et comme pour prouver sa complète indifférence pour cette communauté, plusieurs centrales nucléaires ont été construites ou sont en projet sur la côte. Bhavnagar, Jaitapur, Kalpakkam, Kakinada et Koodankulam. Le golf du Kutch est censé fournir 70 % des besoins en pétrole de l’Inde dans les 40 prochaines années. Les coraux du Golfe de Mannar sont extraits pour fabriquer du ciment, la mangrove du Pichavaran devra peut-être être coupée pour des installations touristiques. Il existe des propositions afin d’ouvrir au tourisme les îles inhabitées de la mer d’Andaman. Le plan d’infrastructure sur 20 ans du Gujarat projette d’avoir un port tous les 20 kilomètres afin d’exporter des matériaux provenant de 5 États sans accès à la mer et avec lesquels il a conclu des accords. Des pêcheurs luttant contre les projets de port ont été tués à Gangavaram et Umbergaon. Bharat Mandal et Pushpen Mandal, les deux premières victimes dans la bataille de Nandigram au Bengale Occidental, faisaient également partie du NFF. Le SEZ qui y a été proposé visait à occuper 25 km de la zone côtière.
Qui survivra à ce combat ?
Après le tsunami dans l’Océan Indien en 2004, des mesures techniques drastiques de bétonnage des côtes sont en cours. Ces dernières sont connues pour provoquer des altérations irréversibles de l’écologie de la côte et des plages. D’immenses plages, plusieurs d’entre elles accueillant des nids de tortues, ont été réquisitionnées afin d’y créer des brise-lames via une plantation de casuarinas. Ceux-ci sont connus pour tomber en cas de cyclones. Ils représentent une maigre protection comparés aux défenses naturelles offertes par les dunes de sables et les mangroves. Puisqu’elles ne peuvent être plantées ou créées n’importe où, elles doivent être protégées là où elles existent.
L’une des étapes les plus dangereuses qui a été tentée a été de déplacer les pêcheurs loin de la côte. En invoquant le prétexte de leur sécurité en cas de situation tel qu’un tsunami, des efforts ont été réalisés pour les reloger à plus de 20 km de la mer, dans les terres. Un arrêté gouvernemental dans le Tamil Nadu, qui cherchait systématiquement à installer les victimes du tsunami loin de la côte, a été publié et a dû être retiré sous la pression. Dans des Etats comme le Kerala, avec une côte densément peuplée, les efforts post-tsunami auraient dû porter en priorité sur le droit au logement sur la côte plus que sur toute autre utilisation. Ce qui signifierait de décongestionner systématiquement la côte des activités qui ne nécessitent pas d’installations maritimes.
En dépit de toutes les limitas de la notification CRZ, les pêcheurs sont compréhensifs vis-à-vis de cette loi. Mais la loi a été amendée plus de 20 fois en l’espace de quelques années. Chaque changement l’a rendue de moins en moins applicable et a autorisé une emprise commerciale à grande échelle des côtes. Mais la notification a quand même apporté une reconnaissance rudimentaire de l’interconnexion entre la mer, la côte et les pêcheurs.
A la suite du tsunami, plusieurs tentatives ont été faites pour revoir et rédiger une nouvelle loi pour la côte. Les pêcheurs des États du Tamil Nadu, du Bengale Occidental, de l’Orissa et du Kerala sont descendus dans la rue dès que le processus pour une nouvelle résolution a débuté car c’était la forme la plus directe de détournement de la réglementation. La nouvelle version de la résolution CRZ qui a été proposée était essentiellement basée sur un rapport de 2005 d’un comité présidé par Dr M.S. Swaminathan. Le rapport de ce comité et les ébauches internes du Ministère de l’Environnement et des Forêts qui s’en sont suivis ont été discutés essentiellement avec des représentants de l’industrie et des gouvernements régionaux. L’ironie, c’est que même les autorités locales et nationales qui avaient été formées pour la mise en œuvre de la résolution CRZ n’ont pas été consultées. Ce n’est qu’après de nombreuses protestations que le Ministère de l’Environnement et des Forêts a décidé de consulter les organisations de la société civile en 2007. Le projet de résolution CRZ daté du 1er mai 2008 a été rendu public et ouvert aux commentaires du public le 13 mai 2008 pour une période de 60 jours. Suite à d’importantes protestations, même de la part des gouvernements régionaux, cette période de commentaires a été rallongée.
Ce n’est qu’après mai 2009, lorsque Jairam Ramesh a été nommé Ministre de l’Environnement, que l’impasse entre le gouvernement et les groupes de pêcheurs a été surmontée. Le ministère a organisé une série de consultations publiques basées sur un projet de résolution et a proposé une nouvelle version après ces discussions. Elle n’a pas pu être considérée comme une résolution car le NFF a maintenu que cette version n’était pas conforme aux conclusions des discussions publiques. En décembre 2010, le Ministre a invité les représentants du NFF pour une phase de négociations décisives. L’idée était clairement de trouver des points communs pour que la résolution soit conclue. Après d’intenses négociations, en janvier, la résolution CRZ de 2011 a été promulguée. Bien que celle-ci dessine un cadre légal à peine acceptable pour les communautés de pêcheurs, ils ont tenté, depuis cette promulgation, de travailler en collaboration le Ministère pour arriver à des clauses réglementaires supplémentaires qui donneront une plus grande protection à la côte que ce que la résolution CRZ offre.
Il s’est passé 20 ans depuis que la réglementation des côtes est entrée en vigueur. Jusqu’à présent, le cadre réglementaire n’a pas pu arrêter la transformation de la côte en une zone ulcérée. Cette nouvelle phase de négociations entre les syndicats de pêcheurs et le gouvernement peut tenir la promesse d’une réglementation de la côte basée sur la prévention. C’est en tout cas leur espoir.
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, Índia
Mouvements sociaux et environnementaux en Inde et en Colombie
Lire l’article original en anglais : A Sea of Fury: a brief history of four decades of struggle of the National Fishworkers Forum (NFF)
Traduction : Virginie de Amorim
La chercheuse Manju Menon travaille sur les conflits entre environnement et développement en Inde. Elle est actuellement doctorante au Centre for Studies in Science Policy, JNU, New Delhi. Contact : manjumenon1975(@)gmail.com
Lire également Rohan D. MATHEWS, Le mouvement des pêcheurs au Kerala, en Inde
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