1999
Contexte
Le quartier de Velluters est dans le centre historique de Valence, capitale de la Communauté Valencienne et troisième ville d’Espagne.
Velluters a été historiquement le quartier le plus dégradé du centre historique (CH), refuge traditionnel de la prostitution et de la marginalité. L’abandon des bâtiments s’est généralisé, le processus de dégradation s’est accéléré, et l’administration avec ses propositions d’assainissement et de rénovation pourrait mettre en danger la permanence des actuels résidents ou leur retour une fois réhabilitées les maisons avec une initiative publique directe.
Les processus
L’expérience se situe ces trois dernières années avec une récente volonté de rénovation et de reconstruction urbaine. La concentration de la rénovation sur un espace réduit affecterait au moins 500 personnes.
La dégradation des immeubles et de l’environnement physique et social n’est pas seulement le produit d’agents physico-chimiques (pollution, termites, humidité, manque d’ensoleillement, etc.). Le plus important, c’est l’abandon des propriétaires, les faibles loyers produits par les logements, le régime des loyers bloqués, le vieillissement de la population, etc. Ce quartier est caractérisé par l’incertitude de la planification urbaine, les destructions, la rénovation urbaine avec l’ouverture de voies, de places, etc. avec un retard d’exécution de plusieurs années et avec des changements importants par rapport aux plans initiaux.
Devant l’éventualité de perdre leur logement, toutes les organisations se sont mobilisées : associations d’habitants, de retraités, agence publique de réhabilitation du centre historique -RIVA- les conseils de la Municipalité, les représentants du gouvernement régional, les associations de défense du CH telle que Archival, etc. Tous les moyens légaux ont été utilisés : la protestation directe, les banderoles, les réunions avec les responsables politiques, l’utilisation de la presse et des médias, etc.
L’expérience antérieure a conduit à une totale perte de confiance vis-à-vis des autorités en cas de rénovation. La population, majoritairement marginale, refuse d’abandonner le quartier qui doit être réhabilité, craignant de ne pas pouvoir revenir ensuite ou de rompre le lien fragile des relations de voisinage.
Les acteurs impliqués
Les administrations publiques impliquées sont la Région de Valence, à travers son programme de rénovation de tout le Centre Historique-RIVA — et la Mairie, à travers son bureau du Vieux Valence. Le fait d’avoir deux administrations parallèles qui agissent sur le même objectif de réhabilitation du centre historique est peu justifié. Le manque de coordination se fait sentir entre les deux administrations et entre des organismes d’une même administration lorsqu’il s’agit de politiques sectorielles : pour la réhabilitation d’immeubles, la promotion d’activités du secteur tertiaire, l’incitation à la création de commerces, des politiques dirigées vers des groupes marginaux, etc. (Jeunes chômeurs, non scolarisés, prostituées, récents émigrés, etc.).
Les réactions des différents secteurs
Il existe des campagnes de sensibilisation venant des organismes de l’administration, des assemblées d’habitants concernés, des institutions de professionnels et d’un embryon de mouvement OKUPA, etc. La mobilisation associative est en général très faible dans des actions spécifiques de défense du logement.
Au niveau international
Le centre historique de Valence fait partie du programme URBAN de la Communauté Européenne, mais il manque un échange d’expériences avec d’autres villes, y compris les villes espagnoles. On connaît peu d’expériences du programme URBAN qui soient allées plus loin que la planification et le suivi des investissements, de façon plus ou moins certaine. L’administration se préoccupe surtout de coordonner les investissements, rénover les espaces publics, et très peu de mettre en valeur le tissu économique et social. L’administration ne fait pas la promotion du quartier en tant qu’espace idéal pour être réoccupé par des jeunes de faibles ressources, par des résidences pour étudiants ou la création d’annexes universitaires, etc.
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, Espanha, Valence
Les politiques publiques sont trop diffuses. Beaucoup d’années d’incertitudes dans la planification ont entraîné l’abandon des bâtiments. Le régime des loyers bloqués a empêché les propriétaires non résidents de s’impliquer dans des travaux de réhabilitation.
Le vieillissement de la population, l’augmentation des loyers en même temps que les aides publiques (incitations majeures de l’administration) ont entraîné une augmentation considérable des prix. Une place ou une rue rénovée voit s’envoler le prix des logements réhabilités. Il serait utile de rentabiliser au maximum les politiques publiques majoritairement dirigées de manière sectorielle vers des activités de réhabilitation de bâtiments et de les réorienter vers des mécanismes qui favorisent l’augmentation de la population résidente, l’intégration des émigrés et vers la récupération d’activités artisanales traditionnelles.
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