ORIGINES DU PROJET : La cité Chaillot Fontaine Ecu, à Besançon, fait partie de ces grands ensembles d’habitat social construits dans les années 60 pour répondre au besoin urgent de logements. Des familles en difficultés se sont progressivement substituées à la classe moyenne qui y habitait. Parmi elles, beaucoup étaient d’origine étrangère. Le climat social s’est tendu, le bâti s’est dégradé.
L’Office municipal d’HLM, gestionnaire des 318 logements de la cité, a entrepris une opération de réhabilitation. Une trentaine de jeunes ont participé aux travaux. Pour en sauvegarder les acquis, il est apparu évident que la gestion de la cité devait être modifiée. Il fallait
- responsabiliser les habitants, les impliquer dans la gestion quotidienne, les rendre acteurs de la transformation de leur cadre de vie.
- améliorer l’environnement et, par là, la qualité de vie, en commençant par assurer l’entretien journalier des parties communes de manière efficace, ce qui devait à terme permettre de modifier l’image négative du lieu.
Changer la perception, tant interne qu’externe, de la cité nécessitait également d’y favoriser un développement social et économique.
TROIS PARTENAIRES : La Ville, le Logeur, la C.S.C.V. (Confédération Syndicale du Cadre de Vie, Association de locataires)se sont mis d’accord en 1987, pour créer une association type loi 1901, intitulée Régie de Quartier. C’est un dispositif au sein duquel des habitants sont salariés et prennent en charge les tâches de nettoyage et de maintenance sur leur cité.
Ce processus permet aussi d’insuffler un développement économique : la Régie est Source de revenus et permet donc une première occasion d’insertion dans le monde du travail. Par ailleurs, lieu d’accueil, de rencontre, de médiation, la Régie est l’espace de parole des locataires qui sont représentés au Conseil d’Administration; elle est le relais entre eux et les institutions. Le dispositif assure aujourd’hui la coordination associative et sociale sur le quartier.
FINANCEMENT : La Régie a reçu des subventions d’aide au démarrage. Elle s’auto-finance en partie en passant des marchés avec le logeur pour les tâches d’entretien et de maintenance. La ville verse des subventions qui sont la contrepartie des "prestations sociales" du dispositif.
LES RISQUES : La Régie ne doit pas être prétexte à une déresponsabilisation des institutions gestionnaires, mais être un outil fonctionnant "pour, par et avec" les habitants. L’équilibre entre économique et social est périlleux, mais il importe de ne pas développer l’un de ces deux aspects au détriment de l’autre sous peine de transformer la Régie en simple entreprise ou à l’inverse en équipement social.
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, France, Besançon
Il existe actuellement en France une quinzaine de Régies de Quartier, et un grand nombre sont en projet. On observe des expériences similaires de participation des habitants à la gestion d’un quartier avec des modes de fonctionnement et de financements variables, en Grande Bretagne, en Hollande...
Entretien avec HOFFMANN, Isabelle (UNFOHLM)
Entretien
METIN, Jean Marc, REGIE DE QUARTIER CHAILLOT FONTAINE ECU
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