Réhabilitation d’une cité de transit en France

POPULATION ET ENJEUX : Des jeunes Tziganes au chômage habitants du quartier Bellus de la ville de Perpignan ont été embauchés pour réhabiliter le centre social et de préscolarisation de la cité. Les objectifs de cette action sont : désenclaver le quartier, insérer socialement une population de migrants exclus. Cent treize familles gitanes, Catalanes vivent dans la cité de transit appelée Bellus ou Nouveau Logis. A la marge du quartier se trouve une dizaine de caravanes pour accueillir des gens du voyage qui n’ont pas encore franchi le cap de la sédentarisation. L’église se dresse au milieu de la cité rappelant la ferveur religieuse des gitans, construite de leurs propres mains; ceux-ci veillent quotidiennement à son entretien. A côté s’est construit le centre social et de préscolarisation. Des jeunes gitans inactifs sont embauchés pour le réhabiliter.

SOURCES DE FINANCEMENT ET ACTEURS DE LA REHABILITATION : la ville de Perpignan finance l’opération (200.000 francs), fournit les matériaux; l’association pour l’essor de la zone industrielle Nord offre un complément de salaire en fin de travaux (2500 francs par jeune), facilite l’obtention d’un stage d’un mois en entreprise et prend en charge les fournitures. L’association gitane locale soutient activement cette opération.

Pour Marius Casar, Président de l’amicale gitane, chef de famille la plus importante de la cité qui représente le 1/3 de la population gitane, l’avenir professionnel des jeunes n’est plus lié aux métiers de la ferraille, des tontes des chevaux, mais plutôt à une formation qui facilite l’accès au monde de l’entreprise. Le projet de réhabilitation tient compte de cette dimension , il vise le désenclavement du quartier, et surtout l’intégration des jeunes gitans dans la vie sociale, jeunes qui sont exposés aux catastrophes dues à la drogue.

SERVICES : stage de formation pour les jeunes, apprentissage de métiers comme la maçonnerie, construction de locaux pour activités scolaires, personnalisation et identification des maisons qui possèdent désormais chacune un numéro (avant l’opération de réhabilitation seule une adresse existait : celle du concierge où le facteur déposait à la va-vite le courrier), sponsorisation de l’équipe de foot de Bellus par les industriels.