L’ADIE est une association sans but lucratif, loi 1901, fondée en 1988. Elle veut promouvoir l’auto-création d’emploi comme moyen d’insertion avec, comme soutien financier, un système de crédit inspiré de celui de la Grameen Bank et se propose donc d’octroyer des prêts (sans apport ni garantie)aux personnes désirant créer leur propre emploi et n’ayant pas accès au crédit bancaire.
Les demandes de prêts faits à l’ADIE sont de plus en plus importantes : de 2 prêts accordés en 1989, ADIE est passée à 169 en 1992 et en prévoit 300 pour 1993. Cependant, même si ADIE connaît une croissance exponentielle pour l’octroi de prêts, elle n’en reste pas moins une petite structure puisque en 4 ans 300 prêts pour 270 projets ont été octroyés.
Pour pallier l’échec des groupes de solidarité, une tentative de rapprochement des créateurs grâce à l’organisation de réunions a été mise en oeuvre, visant à créer à posteriori une dynamique de solidarité entre eux. Mais l’essai n’est pas encore concluant.
Il faut ajouter à cela que l’ADIE assure un suivi régulier de ces microentrepreneurs, afin de s’assurer du remboursement des échéances et de détecter les difficultés éventuelles du projet, et qu’elle effectue certaines études de créneaux comme ceux du commerce ambulant, du métier de louageur...
Elle collabore avec des partenaires sociaux qui accompagnent les plus démunis, et avec des partenaires techniques comme les "points-CHANCES", mis en place par l’ANCE (Agence Nationale pour la Création et le Développement des Nouvelles Entreprises).
Chaque chargé de mission de l’ADIE reçoit un futur créateur, formule une première orientation du projet, puis aide à son montage avec les partenaires techniques. Ensuite, une analyse de faisabilité est effectuée par le chargé de mission qui présente le projet au comité des prêts, composé de banquiers bénévoles. Le comité décide ou non du déblocage de crédit. Un suivi de recouvrement du prêt est mis en place, par la suite, avec les partenaires techniques.
Mais cette collaboration pose des problèmes car les partenaires techniques n’ont pas toujours la possibilité de faire face à l’afflux des demandes qui parviennent à l’ADIE.
Pour répondre à l’augmentation de la demande, l’ADIE prévoit une décentralisation. Ainsi, en 1993, plusieurs antennes devraient être créées à Bordeaux, Lille, Lyon et Melun, où le partenariat est déjà fortement développé.
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, France
Fiche extraite de l’entretien avec Monsieur PAQUETTE, le 16 mars 1993.
Entretien
FAUVINET,Claire; BERTRAND, Valérie, CEDAL FRANCE=CENTRE D'ETUDE DU DEVELOPPEMENT EN AMERIQUE LATINE
CEDAL FRANCE (Centre d’Etude du Développement en Amérique Latine) - France - cedal (@) globenet.org