La plate-forme bâtiment de Villeneuve-la-Garenne

En 1998, la région Ile-de-France décide de lancer des pôles de formation pré-qualifiante : il s’agit, sur des secteurs porteurs d’emploi pour des publics peu qualifiés, de mettre en place un système de formation dans lequel les entrées et sorties du dispositif sont possibles en permanence. Les cinq Plans locaux pluriannuels pour l’insertion et l’emploi (PLIE) de la boucle nord des Hauts-de-Seine examinent ce dispositif et y trouvent plusieurs sortes d’intérêt : des apports financiers, mais aussi le développement d’une offre d’insertion sur une échelle plus pertinente - intercommunale -, une meilleure efficience grâce à une mutualisation des fonds engendrant des économies de moyens et la possibilité d’une mise en cohérence des actions.

En effet, chaque PLIE, positionné sur son territoire et ses publics, constatait certaines déperditions dans ses actions de formation : par exemple, les stages ne fonctionnaient pas toujours à plein régime. Progressivement et de façon d’abord informelle, leurs techniciens s’étaient déjà mis à coopérer pour optimiser leurs démarches respectives. D’autant qu’ils étaient amenés à se rencontrer puisque les cinq PLIE travaillaient avec les mêmes prestataires et étaient tous associés, pour les surcoûts notamment, au pôle sectoriel hygiène et propreté initié par la Direction départementale du travail, de l’emploi et de la formation professionnelle.

En l’absence d’une structure intercommunale, ce partenariat allait offrir la possibilité de proposer une offre diversifiée aux demandeurs d’emploi des différentes communes tout en conservant l’identité propre de chaque structure. L’intercommunalité de projet s’est ainsi développée à partir de préoccupations pragmatiques, de manière quasi "naturelle" : les besoins ont "boosté" l’organisation.

C’est dans le cadre de ces expérimentations à l’initiative des PLIE qu’a été décidée la création de la plate-forme bâtiment de Villeneuve-la-Garenne.

Descriptif de la Plate-Forme

- Visée générale : mettre en oeuvre des parcours différenciés en fonction des besoins des personnes, offrir de la souplesse quant à l’entrée des publics dans le dispositif et mieux gérer les flux.

- Public : adultes relativement proches de l’emploi ayant néanmoins besoin d’un coup de pouce, et jeunes qui, souvent, ont connu des situations d’échec scolaire.

Les demandes des entreprises du bâtiment lors de leurs recrutements : quelques connaissances techniques, un peu de savoir faire, une capacité à la polyvalence et surtout de la stabilité, dans la mesure où le secteur du bâtiment connaît un gros déficit de main d’ouvre, recouvre des métiers plutôt dépréciés et a besoin d’embaucher et de "fidéliser" des jeunes.

Un outil pédagogique : les chantiers-écoles qui permettent une mise en situation de travail.

L’articulation avec le contrat de ville : à travers les chantiers-écoles, développer et renforcer les partenariats avec les bailleurs sociaux.

Pilotage : assuré par le CAFOC (centre académique pour la formation continue), chargé de l’ingénierie de formation.

Co-pilotage : un chargé de la communication et de la diffusion de l’information, et du démarchage d’entreprises du bâtiment.

Conventions passees avec :

- un club de prévention, pour des prestations d’accompagnement, en complément de l’intervention des organismes de bilan de compétences,

- le CREPI, qui fédère les entreprises du bâtiment (créé à l’initiative d’une filiale du Groupe SAE - secteur du BTP -, le Club régional d’entreprises pépinières pour l’insertion, au statut associatif, rassemble des entreprises mobilisées pour mener des actions d’insertion en direction de publics en difficulté), pour la sortie de la plate-forme.