Partenaires de paix : Contre les effets des violences et des guerres : expériences concrètes et réseaux de solidarité du monde entier (2)

Avec l’effondrement de l’empire soviétique, le monde est plus difficile à gérer, les conflits se sont multipliés. Les médias en ont fait souvent état, car guerres et conflits sont spectaculaires; malheureusement, en dénonçant un fait, sans le vouloir on risque aussi de le promouvoir.

Pourquoi ne pas plutôt promouvoir les faits positifs de maintien ou de rétablissement de la paix ? Pourquoi ne pas privilégier l’analyse sur le terrain "des processus de paix qui se sont engagés à travers le monde dans des conditions profondément différentes les unes des autres et dont chacune peut être instructive" ?

C’est l’objectif que s’est fixé le Comité Catholique contre la Faim et pour le Développement (CCFD)et la Fondation Pour le Progrès de l’Homme (FPH)pour la seconde réunion des "partenaires de paix" Prendre conscience de ce que les forces de paix peuvent accomplir sur le terrain, lorsque s’achèvent les conflits, le promouvoir et le soutenir.

La paix peut se décliner en trois échelles la macro-paix, ou paix mondiale, la méso-paix dans les pays ou les régions, et la micro-paix, celle des individus. C’est à tous les niveaux qu’il est nécessaire d’agir, toutes les démarches sont interdépendantes.

Après le conflit, la réconciliation et la réinsertion des combattants est un facteur incontournable du rétablissement de la paix. C’est l’affaire de tous, et c’est un processus à engager à l’échelon national. Il faut, en effet, que les combattants renoncent à la "théorie de force"; il faut les faire passer d’une utopie révolutionnaire à un idéal social.

Or ceci ne peut se faire sans justice La réconciliation à Haïti ne pouvait se faire tant que les généraux détenaient le pouvoir et que le président démocratiquement élu était condamné à l’exil.

Ceci ne peut se faire aussi sans le soutien de la communauté internationale, qui doit dégager les fonds nécessaires à la réalisation de grands travaux. "Si l’on veut réconcilier les hommes, il faut leur faire construire ensemble une cathédrale" (St Exupéry).

"La paix n’est ni un état, ni un objectif; Elle est une condition comme la liberté sous laquelle la vie renait....". Il faut tous nous convaincre que l’important n’est pas un jour de faire la paix, mais bien de travailler ensemble parce que l’on est en paix.