Cet article s’inspire d’une communication faite par des spécialistes indiens à la Haye (Hollande), en 1995, devant les participants au 13ème Congrès international sur la protection des plantes. Il rappelle tout d’abord que l’Inde déplore le tiers de toutes les intoxications dues aux pesticides enregistrées dans le monde et note ensuite la résistance que montrent les prédateurs à un grand nombre de pesticides chimiques de synthèse. Or, plaide ce texte, des technologies faciles à mettre en oeuvre, inoffensives pour l’environnement existent, enfouies dans les pages de l’Histoire. Et de conter les richesses que recèle la "Vrikshayurveda" une branche de la médecine traditionnelle de l’Inde pour soigner les maladies des plantes et combattre les insectes nuisibles et les ravageurs Les textes auxquels se refère l’article datent des VI, XI et XIIIème siècles. Les spécialistes de la pathologie des plantes à l’Université des Sciences agronomiques de Bangalore sont en train de valider ces techniques qui donnent des recettes en outre pour préserver la fertilité des sols. Les textes anciens préconisent l’emploi d’un grand nombre de plantes locales contre les insectes ainsi que le lait, l’urine et les déjections des vaches. Des essais concluants ont été faits pour lutter contre les maladies fongiques des tomates ou la maladie de Panama qui frappe les bananiers. Les propriétés insecticides de 45 végétaux ont été testées sur les chenilles à Mysore. Les résultats sont encourageants. Purushothama Rao dirige une exploitation organique à Thirthahalli dans l’Eat du Karnataka. Il affirme que l’urine de vache pleine diluée tue non seulement les nuisibles mais augmente de plus, la production du riz de deux à trois quintaux à l’ha.
savoir traditionnel, plante médicinale, insecte nuisible, traitement phytosanitaire
, Inde
Les méfaits des pesticides sont tels dans les pays du Sud qu’il faut encourager tout ce qui peut en réduire ou limiter, à tout le moins, l’usage. Les techniques préconisées par la médecine ayurveda et les sciences annexes sucitent l’intérêt des savants américains (voir fiche 149 du Réseau de Tunis). Bien entendu, la Science moderne est inventée à dire son mot, vérifier et valider. Mais, dans tous les cas, il faut dépoussiérer ces connaissances et les faire connaître. L’économie, les hommes et l’environnement y gagnent fréquemment.
A signaler aussi l’excellent travail de Mandalika Manjusri(Colombo)qui a écrit 25 fiches DPH sous le titre "Find yourself through Ayurveda" IRED 64, horton Place, Colombo 7, Sri Lanka Fax: 94 1 688368
Articles et dossiers
A leaf from history, CENTRE FOR SCIENCE AND ENVIRONMENT in. DOWN TO EARTH, 1996/01/15 (INDE), vol. 4, N° 16