Ce qui est en train d’arriver aux banlieues, aux favelas et aux zones périphériques de Rio, est le processus d’extension du réseau des relations sociales qui apparaît nettement comme une donnée fondamentale de l’appropriation de l’espace. Là se développent des réponses qui sont des formes nouvelles, nées de la rencontre de la pauvreté, du sous-développement et de la culture traditionnelle, avec la domination d’un monde moderne, industrialisé et technologique. Les réponses auraient pour rôle de servir de lien entre ces deux mondes. Pour cette raison il est nécessaire de les étudier en essayant de comprendre leurs règles.
La théorie de la marginalité sociale et urbaine a été inspirée par les conséquences d’un processus d’urbanisation accéléré, qui à partir de la problématique écologique-physique, trouvait un prolongement dans les conditions de vie et de travail et dans le comportement politique des pauvres. La marginalité-exclusion dans l’espace a alors été associée à la marginalité-exclusion sociale.
Pourtant, en analysant l’imaginaire symbolique de la favela, notre démarche soutient le paradoxe que la favela est une alternative d’un autre mode de vie urbain à Rio : elle est le lieu de proximité physique, d’une supposée convivialité, animée par les solidarités de voisinage, lieu qui agit comme cercle protecteur, lieu d’attachement, de l’appartenance, d’un espace du dedans où les sociabilités de maintenance renvoient à la conception de la satisfaction des besoins primaires, vitaux, élémentaires, pour une survie communautaire.
autoconstrucción, barrio precario, participación popular, barrio de chabolas, urbanización
, Brasil, Rio de Janeiro
L’originalité de cette étude se trouve dans une perspective d’approche anthropologique qui prend en compte le point de vue des sujets-acteurs. C’est-à-dire, là on ne cherche pas à quantifier leurs besoins, mais plutôt à identifier des pratiques socio-spatiales de la dynamique propre aux favelas et qui ont permis leur consolidation dans l’espace urbain de Rio.
Intervention au colloque "Transformations sociales : processus et acteurs", Perpignan, 1994, organisé par l’ARCI et l’Université de Perpignan.
Actas de coloquio, encuentro, seminario,…
FROTA SIGAUD, Márcia
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