La Coopérative Solidarité et Travail
07 / 1993
En décembre 1988 la Fédération Solidarité et Travail de Gêne (voir fiche IRED)obtient que la Municipalité de la ville confie à une coopérative qui récupère des personnes en situation de marginalité et exclues du marché du travail la gestion des jardins publiques de la Ville (ouverture-fermeture). C’est la possibilité concrète de démarrage.
Cinq animateurs et volontaires de la Fédération fondent, avec quattre jeunes chômeurs, la coopérative. Puisque le travail confié nécessite de 39 personnes ils recherchent 35 personne pour les embaucher à temps partiel (25 heures par semaine). En collaboration avec les Services Sociaux de la Municipalité ils proposent le travail à des personnes en grande difficulté (40% du total): les autres seront des jeunes chômeurs ou étudiants pauvres. .
Le fait d’exister permet à la Coopérative de trouver une autre occasion de travail avec la SAIMARE. Pour la Tirrenia la Cooperative arrivera à formuler une organisation du travail qui permet un apport spécifique de la Coopérative. Résultat: occupation de 6 membres de la Coopérative toute l’année, 25 postes de travail pour la période estivale.
Suivant la philosphie de la Fédération, la Coopérative aurait dû etre seulement un moment de passage pour les personnes en difficulté, pour les insérer ensuite dans des entreprises ordinaires. Le constat que le temps de formation à la capacité de maintenir un travail (présence, respect de l’horaire, compréhension de son rôle, productivité, etc:)était tres long et, d’autre part, que la Coopérative pouvait offrir des formes de travail flexible plus indiquées pour personnes en difficulté, les amène à changer la perspective initiale
Maintenant ils visent à utiliser les valeurs d’ autogestion de la formule coopérative: 20 travailluers sont dejà devenus membres et ils sont en train de faire de la formation pour qu’une bonne partie des 40 autres le deviennent.
La Coopérative s’appuie encore beaucoup sur la Fédèration, qui entretemps a assumé le rôle de Consortium qui fournit des services: rapport avec les Institutions Publiques et les Services Sociaux, la garantie auprès des banques pour le financement, la formation des moniteurs au travail, monitorage technique-organisationnel.
En 1992 le bilan économique de la Coopérative à été de 1.400.000.000 lires italiennes (environ 1 million de US $). Pour la première fois, en 1993, l’Assemblée générale des associés va élire son Conseil d’Administration (le C.d.A.). Auparavant les 5 membres du C.d.A, (3 travaileurs, 1 volontaire, 1 membre de la Fèdération)avaient été choisis par la Fédération.
Pour le futur ils annoncent de vouloir: améliorer leur méthodologie d’insertion au travail en se payant des activités de formation surtout pour les moniteurs, diversifier leurs clients et trouver des travaux plus qualifiés, fixer leur croissance à un maximum de 60 travailleurs et viser à les avoir tous membres de la cooperative.
self management, cooperative, social exclusion, social insertion, institutional campaign
, Italy, Mediterranean countries, Europe du Sud, Genova
me processus suivi est interessant et a été très efficace grâce à l’appui de la Fédération,bien integrée dans le tissu socio-politique, économique et institutionel de la ville de Gêne.
Maintenant, pour que l’entreprise se consolide soit du point de vue économique que comme production de socialité, il faudra que la Cooperative devienne effectivement autonome.
La poursuite de l’objectif de l’autonomie par la Coopérative pourrait créer des difficultés de rapport avec la Fédération qui, pour son origine et la formule institutionelle choisie, aura des difficultés à se concevoir comme un Consortium.
L’information a été collectée au cours de l’entretien réalisé par Sandro GUIGLIA le 26 avril 1993
Interview
GUIGLIA, Alessandro, IRED NORD
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