Quelques problèmes des PME en Grèce vus par EOMMEX

EOMMEX (Organisation Ellénique pour les petites et Moyennes Enterprises)est une structure mise en place par le gouvernement grec en 1977 pour fournir un appui technique, économique et financier aux PME et à l’artisanat et pour créer un environnement favorable à leur développement.

La structure, qui bénéficie d’une assistance financière par la CEE, grâce à un réseau de bureaux qui couvre toutes les principales villes du pays offre les services suivants:

- assistance technique (études de factibilité, diagnostic de la situation des enterprises, appui à l’organisation, études techniques et économiques, etc.)

- information et formation (en organisation et administration, nouvelles technologies, gestion d’enterprise, etc.)

- dessin industriel, à travers un Centre spécialisé

- marketing et promotion commerciale aussi bien dans le pays, entre autre à travers des expositions, qu’à l’étranger

- developpement de nouvelles technologies, à travers la création de "Centres d’Innovation" dans les principales villes grècques

- appui à l’artisanat, considéré comme un élément essentiel du développement régional, tant pour sa fonction de préservation du patrimoine culturel que pour sa contribution dans le maintien des populations rurales dans leur milieu

- appuis financiers. Dans ce domaine EOMMEX a pu fournir aux PME par le passé, des subsides et des crédits à des taux bonifiés, grâce à la Loi n. 1892/90. Mais depuis 1991 il n’y a plus de fonds disponibles pour ce type d’interventions. Le gouvernement a disponibilisé seulement un petit fond pour l’appui à l’artisanat: EOMMEX emprunte aux banques à 12% sur deux ans et prête aux artisans à 16% sur 5 ans (alors que le taux d’inflation est de 16% et le taux d’intérêt auprès des banques varie entre 23% et 32% environ).

A l’avis d’un des fonctionnaires rencontrés, le probléme du credit est absolument capital pour le développement des PME et de l’artisanat en Grèce, mais dans le pays il n’y a actuellement aucun mécanisme qui permette de l’affronter efficacement. C’est pourquoi ce fonctionnaire est très intéressé par les informations que nous lui fournissons concernant les différentes structures de financement alternatif qui existent dans d’autres pays d’Europe et du monde et qui paraissent ici totalement inconnues. Il pense que toute initiative pouvant favoriser l’accès à une information plus approfondie sur le sujet ainsi que la réalisation d’échanges d’expériences en la matière serait la bienvenue.

Un autre fonctionnaire de EOMMEX,une dame qui est chef de la section "Appui à l’Artisanat", nous dit que la plupart des coopératives du secteur sont gérées par des femmes. Les problèmes ques ces coopératives rencontrent sont essentiellement liés à la commercialisation: d’un côté, étant dispersées un peu partout dans le pays, elles doivent faire face à des difficultés assez importantes pour la collecte des produits; d’autre côté elles n’ont pas des points de vente à elles au niveau de la capitale. Elles partecipent aux expositions que EOMMEX organise de temps à autre, mais cela est insuffisant pour écouler toute la production.

La fédération de 30 coopératives qui s’est constituée pour affronter ce probléme spécifique, et que nous avons visitée, n’a pas encore pu trouver de solutions.

Cette responsable, suite à une expérience très positive d’échanges entre les femmes des coopératives grecques et la Finlande, se dit très favorable aux voyages d’échange et trouve qu’il faudrait trouver les moyens pour les multiplier.