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dialogues, proposals, stories for global citizenship

« Économie politique de la défécation » (Notre Terre n°23, sept. 2007)

Created by CRISLA

09 / 2007

Notre Terre est une sélection trimestrielle d’articles (effectuée par le CRISLA, et traduite en français par Gildas Le Bihan), de la revue indienne écologiste et scientifique Down to Earth, publiée par le CSE, Centre for Science and Environment.Pour en savoir plus

Dans son éditorial de Down to Earth, 31 août 1995, Anil Agarwal, fondateur du CSE (Center for science and environment, New Delhi, Inde), suggérait la création d’un Gobar Mantri (ministère de la bouse de vache), rappelant l’importance de la bouse pour l’équilibre écologique, social et économique de l’Inde. Peu de temps après il manifestait un grand intérêt pour le développement des toilettes sèches en Suède. Il attirait l’attention sur l’absurdité des chasses d’eau, en particulier dans des pays comme l’Inde qui souffrent de pénuries d’eau. Le CSE a récemment engagé une grande campagne sur la question des toilettes. C’est l’une des surprises des visiteurs en Inde et d’autres pays du Sud : sur les plages ou dans certaines rues, ils doivent parfois trouver leur chemin entre des excréments humains qui témoignent d’une absence de gestion du problème. Dans de nombreuses zones rurales, les pratiques de défécation en plein air sont gérées et souvent ritualisées sur des espaces dédiés, mais leur transfert en zones urbaines est évidemment catastrophique. Il s’agit là d’un problème d’éducation mais surtout de politique publique.

Ce fut, et c’est toujours, un souci majeur des élus municipaux dans nos pays du Nord, même s’il a fallu quelques épidémies de choléra au XIXème siècle pour prendre des mesures efficaces. Cependant la solution adoptée, le tout à l’égout, n’a fait que déplacer le problème pendant bien longtemps. Nos pays du Nord ont les moyens de créer des stations d’épuration coûteuses ; malgré cela le problème est loin d’être réglé partout, dans les villes comme dans les campagnes où l’assainissement individuel fonctionne souvent mal. Il est donc illusoire de le régler rapidement dans les pays pauvres sur la base de nos modèles. Ce dossier en donne l’illustration et il propose des solutions alternatives, écologiques, adaptées aux moyens des populations. Une fois de plus le CSE manifeste sa capacité à appréhender les questions écologiques en répondant aux problèmes des plus démunis, qui souffrent le plus des conséquences des pollutions. A méditer sur la chaise percée…

Alain Le Sann, CRISLA

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