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Environmental legacy of the former soviet republics

Michel SAUQUET

01 / 1993

Parmi tout ce que l’on n’a pas su de ce qui se passait en Union soviétique avant la fin des années 80, l’état de l’environnement occupe une place importante. Pendant des dizaines d’années, l’exploitation forcenée des ressources naturelles s’est poursuivie sans souci de conservation du patrimoine écologique, alors même que les conséquences d’une telle exploitation étaient connues des responsables. "Depuis la fin des années 60, écrit R. Mnatsakanian, le Comité d’Etat pour l’Hydrométéorologie et le Contrôle de l’Environnement mesure régulièrement l’état de la pollution de l’air et de l’eau en URSS. Mais les rapports correspondants n’ont été publiés qu’à 200 ou 300 exemplaires, dans un cadre strictement interne au service (...). Une majorité silencieuse de spécialistes a laissé accréditer le concept d’"autopurification de la biosphère". Ce concept, suivant lequel l’environnement peut accepter la pollution jusqu’à des taux de "concentration maximum tolérable" (CMT)sans dommages majeurs, n’est pas sans une certaine validité. Mais les conclusions qui en ont été tirées en URSS sont simplistes : il n’était pas nécessaire de purifier, mais seulement de vérifier que la pollution se dissolvait bien et se dispersait dans les limites de la CMT." Inutile de dire, ajoute-t-il, que ces limites ont été joyeusement dépassées un peu partout.

Le mot "contrôle" lui-même, indique Mnatsanakian, a fait l’objet d’un autre petit jeu. Il peut à la fois vouloir dire "observation" et "régulation"."Dés lors quand on dit que ’la pollution est sous contrôle’, on peut espérer comprendre que des mesures sont prises pour la limiter. Mais dans la réalité cela ne signifie pas autre chose que le fait que des mesures sont faites régulièrement..." (...)Chaque fois les scientifiques occidentaux ont tiré la sonnette d’alarme sur la vraisemblance d’une crise écologique majeure en URSS, la science marxiste a interprété leur réaction comme une preuve supplémentaire de l’inéluctable fin du capitalisme. Et à la fin des années 70, alors même que la dégradation de l’environnement sautait aux yeux dans l’ensemble du pays, les professeurs d’université continuaient de déclarer que "la crise écologique est impossible dans une économie socialiste planifiée et régulée"...

Ruben Mnatsakanian, chercheur russe, a épluché systématiquement tous les rapports disponibles aujourd’hui dans chaque république de l’ex-URSS, rapports qui avaient été maintenu secrets jusqu’à la Perestroïka. C’est la suite de ces monographies qui compose l’essentiel du livre.

Palavras-chave

proteção do meio ambiente, biosfera, deflorestação, desequilíbrio ecológico, poluição, risco tecnológico, economia planificada, Estado


, CEI, Rússia, URSS

Comentários

Un document relativement technique, dont la Fondation pour le progrès de l’homme a soutenu la publication en Ecosse, car il est absolument inédit, instructif, et passablement effrayant.

Fonte

Livro

MNATSANAKIAN, Ruben A., CENTRE FOR HUMAN ECOLOGY. UNIVERSITY OF EDINBURGH, 1992 (ROYAUME UNI)

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