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Présentation et organisation d’une exploitation agricole familiale dans la zone de Koumbissiri au Burkina Faso

Awa SODRE, Mathilde LUCAIN

05 / 2003

Mme Awa Sodre dit ceci par l’intermédiaire de Sidonie interprète et membre de l’ONG Asiba: " Elle cultive du mil du sorgho de l’arachide, le petit pois et le haricot. Elle a trois coépouses et elle a eu sept enfants dont deux sont morts. Elle travaille avec son mari.

L’organisation revient au chef de famille. La décision lui revient de dire à ses femmes et ses enfants voilà vous allez cultiver par là aujourd’hui.

C’est comme ça qu’ils font mais les champs de cases sont fatigués maintenant donc ils font des champs plus loin et le chef de famille peut diviser la famille en deux et dire cette équipe là telle femme plus ceux ci vont travailler dans ce champ là et les autres vous allez travailler ici.

Sinon ils travaillent ensemble, tous ensemble, si c’est pas le cas ou on affecte d’autres personnes ailleurs ils travaillent tous sur le même lieu.

Mais elle a un champ personnel qu’elle a demandé à son mari il lui a donné une portion il y a neuf ans, elle y sème du mil, du sorgho et arachides.

Elle travaille toute seule sur son champ parce qu’au moment où vous avez le temps d’aller cultiver vos enfants aussi ils veulent aller cultiver pour eux, puisque l’organisation est faite de sorte que chacun a une petite portion pour travailler et après vendre pour son habillement par exemple donc ça veut dire qu’elle va à son champ quand ses enfants aussi, chacun va dans sa portion de terre.

Il n’y a pas d’âge pour avoir une portion de terre parce que c’est pour que la personne puisse faire pour elle même, donc obligatoirement il faut lui donner pour qu’il travaille, même un enfant de dix ans peut avoir une petite portion ou il va faire ses arachides pour les vendre et s’occuper de lui même. Mais les filles n’en ont pas ce ne sont que les garçons.

Elle n’a pas de fille, ses enfants sont tous des garçons mais dans d’autres cas en tous cas les filles aident leur maman parce que c’est rare qu’elles aient des superficies pour cultiver.

Les hommes et les femmes font les mêmes travaux, ils mènent les mêmes activités, pour leur cas ils effectuent le labour avec un animal mais l’animal est malade maintenant, donc c’est plus à la main souvent.

La campagne passée, le bouf était malade donc ils ont plus travaillé à la main.

Dans le domaine de l’agriculture si elle n’est pas présente si ça ne va pas l’homme va dire que c’est elle parce qu’elle est la première femme alors qu’il faut aussi trouver un temps pour aller cultiver pour elle parce que si elle ne cultive pas pour elle même au moment des récoltes si elle n’a rien comment elle va faire donc ça constitue un point de discorde entre elle et son mari. Parce que si en tous cas tu ne te débrouilles pas aussi pour avoir toi, l’homme ne va pas te donner, elles sont quatre femmes on va donner à qui? Donc ça veut dire que chacun se débrouille pour s’habiller. "

Palavras-chave

agricultura familiar, família, mulher, acesso a terra


, Burkina Faso, Koumbissiri

Comentários

Cette fiche décrit l’organisation d’une exploitation en ce qui concerne les cultures pratiquées et l’attribution des terres. On remarque les difficultés d’accès à la terre pour les femmes et les conflits que cela entraîne avec le mari.

Notas

Entretien avec Awa SODRE réalisé en mars 2003 par Mathilde LUCAIN.

Entretien avec SODRE Awa réalisé en mars 2003 par LUCAIN Mathilde

Fonte

Entrevista

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