12 / 1993
La cité du Calvaire (163 logements répartis sur 4 bâtiments construits en 1928)se situe dans le quartier Empalot, au sud de la commune de Toulouse. Ce quartier d’habitat social comprend 2300 logements HLM gérés en totalité par l’Office municipal HLM de Toulouse. Le quartier est inscrit depuis 1983 dans une convention de DSQ renouvelée en 1989 pour une durée de 3 ans.
Du fait de l’ancienneté de sa construction, la Cité du Calvaire avait un caractère que l’architecte chargé en 1987 du dossier de réhabilitation désirait conserver, voire enrichir pour chaque bâtiment. D’autre part, ces logements n’avaient ni salles de bain ni ascenseurs; les installations électriques, les cuisines...n’étaient pas conformes. Le programme nécessitait de lourds travaux dans des logements occupés à majorité par des personnes âgées présentes dans les lieux parfois depuis leur création.
Ce fut également une des premières réhabilitations du quartier.
Au début, le manque d’informations fournies aux locataires a généré un traumatisme dans la cité. L’OPHLM a donc engagé une concertation avec les habitants, les amicales de locataires, les travailleurs sociaux. "On a évité une catastrophe", témoigne un locataire.
A cette occasion, s’est concrétisée l’idée d’un journal de la réhabilitation, lequel existe toujours. De plus, l’OPHLM a mis à la disposition des habitants, pour les besoins du dialogue, un local appelé "la maison du Chinois" qui est devenue la maison de la réhabilitation et dans laquelle ont eu lieu les réunions d’information où, étape par étape, "on a expliqué ce qui allait se passer pour la réhabilitation". Chacun, centre social, amicales de locataires, OPHLM, CRAM, assurait à tour de rôle une permanence. C’est également dans cette "maison du Chinois" que se retrouvaient les gens qui ne supportaient plus les travaux à l’intérieur des logements.
Cette opération fait partie intégrante de la mémoire du quartier. Elle a été le révélateur pour une démarche innovante sur le quartier où la parole des habitants a parfois été vive pour que certains besoins soient pris en compte (pose de vitres à mi-hauteur pour éviter aux personnes âgées de se baisser).
Démarrée dans un climat de tension, elle a généré un dialogue entre le bailleur et les locataires, mais également entre les locataires eux-mêmes.
Le coût des travaux d’amélioration revient à 96 442 F/logement.
moradia, moradia social, rehabilitação da moradia, arquitectura, memória coletiva
, Franca, Haute-Garonne, Toulouse
Constitution d’un réseau d’informations autour d’un programme de réhabilitation lourde dans des logements occupés.
Cette fiche a été réalisée dans le cadre de l’évaluation de la politique de réhabilitation du logement social, animée par la Direction de l’Habitat et de la Construction du Ministère de l’Equipement, du Logement et des Transports, Arche de la Défense, Paroi Sud, 92055 Paris-La Défense Cedex 04
Literatura cinzenta
DE NARDI, Nadine, DIRECTION DEPARTEMENTALE DE L'EQUIPEMENT DE LA HAUTE GARONNE (DDE 31); GROUPE LOCAL EVALUATION DE LA REHABILITATION DE LA HAUTE GARONNE
DDE 31. Service du Logement et de l'Habitat - Cité Administrative, Boulevard Armand Duportal, 31074 Toulouse Cedex 9, FRANCE - Franca