Dans le cadre du programme d’ajustement structurel, l’Etat béninois a entrepris depuis 1991 le transfert aux organisations paysannes d’un certain nombre de compétences exercées jusque là par les structures d’Etat.
C’est surtout dans la région cotonnière que ce "processus de transfert de compétences", a eu lieu. Le coton est en effet le produit agricole leader du pays : Il représente près des trois quarts de recette d’exportation. Les activités transférées aux producteurs de coton ont trait à la gestion des intrants et à la commercialisation primaire de coton graine. En contrepartie de ces nouvelles activités, les associations paysannes reçoivent 2500 F CFA par tonne pour la collecte primaire du coton ; 2 F par kilo d’engrais et 4 F par litre d’insecticide, le tout géré par l’Union Sous-préfectorale des Producteurs (Uspp).
Ces nouvelles ressources sont venues s’ajouter aux ristournes et aux plus values versées traditionnellement aux organisations de producteurs. Plusieurs d’entre elles se sont retrouvées du jour au lendemain avec des dizaines de millions de francs CFA à gérer. Dans le meilleur des cas, ces fonds servent à construire des écoles, des magasins, des sièges d’organisation, des logements pour les gérants des Uspp, diverses infrastructures socio-sanitaires et communautaires et à acheter des camions. Parfois, les fonds aident à la construction d’infrastructures administratives et à l’équipement de mairies et de sous-préfectures (achat de matériel de bureau, de motos et même de véhicules).
Les réalisations de ces organisations ont été assez remarquables ces dernières années dans les zones cotonnières. A Dassa-Zoumè, par exemple, l’Union sous-préfectorale des producteurs s’est dotée d’un siège majestueux. A côté, les bureaux des structures de l’Etat font figure de taudis.
Dans plusieurs localités, ces associations paysannes sont devenues les bailleurs de fonds des associations de développement qui regroupent tous les ressortissants de la localité.
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, Benim
De ce texte nous déduisons déjà de ce qui sera la décentralisation dans notre pays. Il est d’une évidence certaine que nous avons une potentialité de développement important. Mais pour ce faire il faut que les populations travaillent bien et que les ressources soient efficacement gérées.
Fiche du dossier préparatoire au forum des habitants qui s’est tenu à Windhoek, Namibie (12-18 mai 2000)dans le cadre du sommet Africités.
Livro
BADOU, Jérôme, Visages de la corruption au Bénin, Proximités (Bénin)
Communauté Vivre Ensemble - Sous-Préfecture de Zé, Département de l'Atlantique, REPUBLIQUE DU BENIN - Benim