D’une manière générale, les projet financés par l’Union Européenne sont gérés par un instrument appelé « Devis-Programme ». Il consiste en un ensemble d’activités avec leur budget et souvent le coût de fonctionnement de la structure chargée de la mise en ouvre. Cet ensemble est approuvé et fait l’objet d’un engagement de fonds. Après approbation, 50 % du budget est libéré comme avance pour les premières activités. Le reste sera financé par le remboursement des premières dépenses justifiées.
Tous les responsables de projet FED (Fonds Européen de Développement) sont habitués à ce mécanisme. Le système peut très bien marcher s’il s’agit d’un projet au niveau national malgré quelques difficultés également à ce niveau.
Pour un Programme Régional, comme le PPAO (Programme Régional « Valorisation des captures de la Pêche Artisanale en Afrique de l’Ouest »), conduit par l’ADEPA (Association Ouest Africaine pour le Développement de la Pêche Artisanale) depuis 1994, cela devient très compliqué compte tenu du nombre de partenaires et l’étendue géographique concernée. Seule la Délégation de l’Union Européenne à Abidjan est impliquée dans l’examen des pièces justificatives des dépenses.
Commentaire
Compte tenu de la démission des Délégations Nationales de l’UE dans les différents pays, les partenaires n’ont pas toujours l’assistance nécessaire pour bien présenter les pièces malgré les énormes efforts déployés par le Secrétariat Technique chargé de la coordination. Il s’en suit des retards considérables dans la transmission des pièces justificatives des dépenses. En outre, il est fréquent que nos partenaires n’arrivent pas à présenter les dossiers correctement. Le Secrétariat Technique perd énormément de temps à mettre de l’ordre ou à renvoyer purement et simplement l’ensemble du dossier.
Tout ceci a des conséquences directes sur le planning des activités et par voie de conséquence sur le Programme tout entier. Cela se traduit par un déphasage au niveau de la consommation des fonds entre la structure de gestion et la réalisation même des activités.
En ce qui concerne l’exemple précis du PPAO à la fin du Programme, c’est à dire après cinq ans, seulement 12 % du Budget alloué aux activités ont été consommés. Ceci pose un réel problème car un non averti aura tendance à penser que le Programme ne peut pas consommer les fonds qui lui ont été alloués.
S’il est vrai qu’il est impératif de garder à l’esprit l’aspect régional du Programme pour favoriser des cercles de convergences au niveau des acteurs, il est aussi important de décentraliser la gestion financière des activités en impliquant les Délégations Nationales du FED qui pourraient assister les Partenaires Associés dans cette gestion.
En étroite ligne avec le renforcement des capacités des institutions de la région ouest africaine, un des objectifs du Programme, l’ADEPA compte identifier dans chaque pays un cabinet d’assistance dans les domaines financiers et comptables qui, trimestriellement aidera à l’avenir les Partenaires Associés à préparer leurs rapports financiers.
cooperação UE ACP, pesca artesanal, cooperação regional, finanças, fortalecimento das instituições
, África Ocidental
[Fiche produite dans le cadre du débat public « Acteurs et processus de la coopération », appelé à nourrir la prochaine Convention de Lomé (relations Union Européenne/Pays ACP). Lancé à l’initiative de la Commission Coopération et Développement du Parlement Européen et soutenu par la Commission Européenne, ce débat est animé par la FPH.]
Texto original
ADEPA (Association Ouest Africaine pour le Développement de la Pêche) - Cité Lobatt Fall. BP 958. Dakar, SÉNÉGAL - Tél/Fax. : (221) 854 98 13 - Senegal - www.adepa-wadaf.org - contact (@) adepa-wadaf.org