Quelques associations de base au Cameroun prennent le relais des centres culturels
03 / 1999
Malgré les progrès considérables enregistrés ces dernières années, le Cameroun continue de souffrir de nombreuses exclusions qui sur le plan social prennent de plus en plus des allures de fatalités. Centres culturels de coopération par ici, projet de promotion artistique par là, elles sont nombreuses les initiatives gouvernementales et intergouvernementales envisagées pour " renouer avec l’équilibre ". Pourtant le fossé Riches - Pauvres, Informés - sous-informés, Eduqués - sous-éduqués continue de se renforcer à une vitesse géométrique banalisant par le fait même les données de la pauvreté. Depuis les années 90, date à laquelle à la faveur de l’ouverture démocratique, a été adoptée la loi sur la liberté d’association, plusieurs groupes de base s’essayent aux côtés d’autres actions de grande envergure de relayer le message culturel du développement, de l’art et de la solidarité au sein des milieux les plus défavorisés. Compagnies théâtrales, associations de peintres, groupes d’amateurs de poésies, club de vidéo amateurs, regroupements de valorisations culturels identitaires ou non, les noms pour les désigner sont nombreux et variés autant variés que le public ciblé. Pourtant, malgré la portée de l’action entreprise, la prise en compte par l’Etat et les professionnels des projets ainsi entrepris, la redéfinition ou la reconnaissance des rôles socio-culturels ne va pas de pair avec l’existence légale. L’une des plus grandes difficultés de ces groupes reste tout de même l’inexistence des centres d’information adéquats et de formation ainsi que la précarité des textes réglementaires indispensables à l’élaboration des principes du partenariat et la mise sur pieds des modèles de collaboration.
En attendant toutefois l’élaboration et la mise en place de l’arsenal juridique des mécanismes de la décentralisation, les groupes comme ils le peuvent s’efforcent d’agir contre les exclusions ainsi dénoncées. Résultats :certains quartiers, villages et villes gèrent au quotidien en parallèle des grands cinés clubs et grands centres culturels nationaux ou internationaux, des musées ou foyers culturels privés ou communautaires, des micro-bibliothèques ou des semaines culturelles annuelles. L’objectif fondamental demeure toujours presque le même : démontrer par l’éducation qu’il n’est pas possible de bâtir un monde prospère et équilibré en marge des valeurs de la solidarité, de l’amour, de l’amitié et de la générosité ; établir des parallèles entre la culture et le développement.
associação cultural, luta contra a exclusão, vida associativa
, Camarões, Douala
L’action des associations culturelles de base au Cameroun est un exemple d’engagement qui ne se paralyse pas du fait du manque de moyens et qui, sans se substituer aux initiatives de grande envergure, propose le relais comme méthode de collaboration et d’approches profondes des exclusions quelques soient leurs spécificités. Il faut cependant allier à cet enthousiasme de base, une formation et une information permanentes afin d’espérer crédibiliser les acquis et rentabiliser les investissements.
Doual’art, BP 650 Douala, Cameroun. Tel (237)43 32 53. Email douala@Camnet cm
Entretien avec BELL, Marylin Douala
Entrevista
ASSOAL (Association des Amoureux du Livre) - B. P. 5268 Yaoundé, CAMEROUN - Tél: (237)220.10.12 / 994.79.53 / 986.3016 - Camarões - www.assoal.org - assoal (@) netcourrier.com