* Mauvais choix d’action
Après la signature de la convention Bruxelles/Cameroun dans le cadre de la convention de Lomé, le Projet Pôle de Développement (PPDR)de Sa’a verra le jour en 1992. Avant la mise en place du projet, l’une des conditions de la localisation du projet était la présence des interfaces capables d’accompagner les initiatives de développement auprès des groupes qui allaient bénéficier de l’appui du PPDR. C’est dans ce cadre qu’une ONG de la place choisie comme partenaire privilégié fut amenée à identifier des projets dont elle a participé au montage. Cette interface identifia entre autres projets : le volet organisation du monde rural dont l’objectif est de dynamiser et renforcer les organisations rurales en vue de la prise en charge des populations par elles-mêmes. L’animation et la gestion pratique constituent les modules importants de ce volet.
Pour ce qui est de l’animation, elle passe d’abord par la conscientisation de la population en vue de sa participation pour la construction des cases communautaires.
Ces cases communautaires sont subdivisées en plusieurs compartiments qui représentent chacun un aspect de la vie au village : la maison du paysan, la maison de santé, la cuisine, la salle de réunion
L’objet des cases communautaires est de rassembler la population pour discuter sur le développement afin de mener des activités concertées qui ont des répercussions les unes sur les autres.
Ces cases devaient être construites dans chaque village où il y avait des groupes bénéficiant de l’appui du PPDR, 5 cases ont été construites en tout. Ceci au début du projet 1991 - 1993. Lors de la dernière évaluation en 1994, on se rend compte que ces cases sont moins fréquentées. Pour celles qui le sont, seules l a maison de la santé et la cuisine où les femmes pouvaient faire quelques expériences en techniques culinaires, restaient fréquentées. De manière générale, les cases étaient presque abandonnées,. Pour les Coordinateurs, les populations sont réfractaires à l’idée des actions communautaires, parce que individualistes. Ce n’est que cette année qu’un groupe tente de vouloir réhabiliter la maison du paysan dans un des villages. Celle-ci a pour but de stocker les intrants qui devront être revendus aux groupes bénéficiant de l’appui du pôle de développement de Sa’a. Car ce groupe souhaite améliorer ses activités agricoles.
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, Camarões
Au regard de ce qui précède, on peut s’interroger sur la démarche suivie pour l ’identification des besoins.
La fréquentation du volet santé et animation féminine montre bien que c’est là que se trouvent les priorités de la population de Sa’a. Quant à l’utilisation de la salle des réunions elle ne semble pas faire partie de leur préoccupation car les gens ont l’habitude de se réunir dans leurs maisons .
Au regard de ce qui précède, il est important que le montage des projets de coopérations puisse aménager un espace pour la construction avec les bénéficiaires, des orientations et du contenu du projet à mettre en place.
Entretien avec les responsables des projets pôle de développement rural de Sa’a
[Fiche produite dans le cadre du débat public "Acteurs et processus de la coopération", appelé à nourrir la prochaine Convention de Lomé (relations Union Européenne/Pays ACP). Lancé à l’initiative de la Commission Coopération et Développement du Parlement Européen et soutenu par la Commission Européenne, ce débat est animé par la FPH.]
Entrevista
CANADEL (Centre d’Accompagnement de Nouvelles Alternatives de Développement Local) - BP 3799 Yaoundé. CAMEROUN. Tél. : (237)221 31 40 / 200 38 74 - Fax : (237) 220 55 20 - Camarões - www.canadelcam.org - contact (@) canadelcam.org