01 / 1998
Capitale de la Région Franche-Comté, à proximité immédiate de la Suisse et de l’Allemagne, pôle européen des microtechniques, pôle mondial du temps-fréquence, Besançon, avec ses 120 000 habitants pour une superficie de 65 km 2, dans une agglomération de 170 000 habitants, a su conserver de sa tradition horlogère, un savoir-faire où les exigences de qualité et de précision ont permis de développer des secteurs aussi divers que l’optique, l’électronique, l’acoustique, le thermique, l’automatisme et la productique...
Besançon, ville pionnière
La ville de Besançon s’est développée à l’écart des grands flux de communication routière. Au cours des dernières décennies, elle a par contre pleinement profité de la constitution de nouveaux réseaux matériels et immatériels. Jouant la carte du partenariat, avec de nombreuses institutions nationales et européennes, la ville est aujourd’hui un carrefour de réseaux d’échanges de savoir-faire. Elle a réussi à se positionner sur la scène internationale par le biais de la coopération décentralisée et par de multiples échanges qui ont pour thèmes essentiels l’énergie, les transports, l’eau, la gestion ou la démocratie locale.
Pionnière à plus d’un égard, Besançon anticipe ainsi le fonctionnement décentralisé des villes des prochaines décennies.
La politique des réseaux
Besançon travaille en réseau dans le cadre de programmes européens, mais aussi de manière plus indépendante.
Le réseau Energie-Cités qui est constitué par une quarantaine de villes européennes, a son siège à Besançon. Besançon, Strasbourg, Erlangen et Leicester coopèrent au sein du programme MED-URBS avec les villes de Gaza et de Tel Aviv pour améliorer les transports dans ces agglomérations. Les délégations israéliennes et palestiniennes se sont rencontées à plusieurs reprises à Besançon et dans les autres villes pour quelques jours d’échange et de coopération technique.
D’autres programmes européens (APAS, SAVE...)associent différentes villes du Sud et du Nord de l’Europe autour de la question des énergies renouvelables ou encore de l’intermodalité des transports.
Besançon a signé une convention de collaboration technique en 1990 avec Martigny en Suisse, avec qui elle entretient des échanges en matière d’efficacité énergétique.
A l’échelon territorial, la Ville de Besançon appartient au réseau national AMORCE, qui encourage le développement des réseaux de chaleur, et au réseau ASCOMADE des collectivités de Franch e-Comté pour la maîtrise des déchets et de l’environnement. Financé par les cotisations communales, ce réseau apporte une expertise pour le traitement des déchets et donne des conseils juridiques en matière de nuisances aux collectivités locales.
La coopération décentralisée
Besançon est liée à des villes d’Europe centrale et orientale et à des villes africaines.
Le réseau Energie-Cité qui a son siège à Besançon a crée un bureau en Pologne pour le conseil et l’aide aux politiques énergétiques urbaines. Besançon et le programme européen ECOS financent la démarche. La Ville de Bistrita en Roumanie bénéficie du même programme. Les échanges sont fréquents et commencent à produire leurs effets dans les domaines de l’eau, l’assainissement, le chauffage et l’éclairage. Besançon propose différentes formations à la gestion et à la démocratie locale aux responsables de Bistrita. Enfin, une coopération avec Tver, en Russie, a été lancée en 90, sur le thème de l’eau et des transports.
La coopération en Afrique remonte à 1987/88. La municipalité décida alors de financer, dans le canton rural de Douroula, au Burkina Faso des études géologiques pour préparer des forages qui alimentent régulièrement les habitants en eau. L’aide passa durant 5-6 ans par un prélèvement de 2 centimes sur chaque m3 consommé dans la commune bisontine. Ce mode de financement est toujours utilisé pour la pousuite des actions en matière de développement.
Depuis 1989, il existe un jumelage entre des villes de Franche-Comté et des villes de la région des montagnes de l’ouest ivoirien. En 1991, sont créés l’Association Régionale pour le Développement de la Coopération Décentralisée (ARDECOD), et l’Association des Villes et Communes de l’Ouest Montagneux en Côte-d’Ivoire (AVICOMCI).
Un protocole de coopération décentralisée est signé entre Besançon et Man, puis entre chaque commune franc-comtoise et ivoirienne. L’objectif général est l’aide au développement municipal, avec une forte prise en compte de l’amélioriation des problèmes d’environnement. L’Etat français a mis en place un Fonds d’Aide et de Coopération (FAC), avec la Ville de Besançon comme "chef de projet". Le programme de développement pour la région des montagnes de l’ouest, élaboré en concertation avec les acteurs bisontins et ivoiriens, a donné naissance à des micro-projets. Besançon cherche notamment à appuyer une dynamique qui renforce l’organisation démocratique de la commune de Man et permette la réalisation d’actions concrètes dans le domaine de la salubrité publique.
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, Franca, Besançon
Villes et développement durable : des expériences à échanger
Contact: Madame Martine Bultot, Adjointe à l’environnement, DGST Besançon, 2 rue Mégevand, 25000 Besançon, Tél 03 81 61 50 50, Fax 03 81 83 36 01
Relatório
Dossiers et Débats pour le Développement Durable, Rapport de Synthèse proposé par 4 D en mars 96, 1996/03; Dossier préparatoire pour la conférence internationale de Habitat II, Ministère de l'environnement
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