Le concept d’"action ou discrimination positive" comme stratégie pour corriger et surmonter la discrimination historique des femmes, recouvre trois aspects : la reconnaissance de l’existence de cette discrimination, la volonté de la surmonter, la promotion de l’égalité. Il est évident que la législation qui simplement interdit la discrimination n’est pas suffisante pour assurer aux femmes une présence et une participation effectives dans les milieux politiques et économiques. L’"action positive" va plus loin et développe des mesures concrètes pour donner aux femmes des possibilités réelles de participation.
Dans le milieu du travail, il s’agit d’assurer aux femmes l’égalité d’accès à l’emploi, l’égalité dans l’exercice de l’emploi et l’accès aux promotions et à la formation professionnelle par des programmes spécifiques. Dans le cadre syndical, il s’agit d’assurer aux femmes une participation à tous les niveaux de décision et l’intégration des revendications spécifiques des travailleuses dans les politiques et programmes de l’action syndicale. Dans le domaine politique, il s’agit d’assurer l’intégration des femmes dans les partis en faisant valoir leur droit à élire et être élues.
Il s’agit finalement de mesures pour surmonter les obstacles qui empêchent d’atteindre l’égalité entre les hommes et les femmes, alors qu’elle est reconnue par les lois et constitutions de la plupart des pays.
Le quota minimum de participation des femmes est l’un des mécanismes qui, dans le cadre des "actions positives", s’est révélé efficace pour assurer la présence des femmes dans les organes de décisions des partis politiques et sur les listes électorales. L’approbation d’une modification de l’article 60 du code électoral de l’Argentine s’est inscrite dans le cadre de ces "mesures d’action positive". Cette modification visait à établir un quota minimum de 30 % de femmes dans les listes électorales officielles pour les élections nationales. Acceptée à la moitié des voix du Sénat en septembre 1990, elle a été définitivement approuvée par la Chambre des Députés le 6 novembre 1991.
Son adoption est le résultat d’une longue lutte des femmes argentines des divers partis politiques et des discussions approfondies qui se sont instaurées entre les femmes et dans la société tout au long des dernières années.
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, Argentina
Quand les femmes se mobilisent pour la paix, la citoyenneté, l’égalité des droits
La promulgation de la loi sur les quotas en Argentine a été le résultat de l’action des femmes engagées dans la politique et du mouvement des femmes. En Argentine, le vote des femmes date de 1947. Le premier Parlement de cette époque comportait 23 % de femmes. Cette proportion était descendue à 3 %. C’est pourquoi les femmes politiques, les féministes et les militantes du mouvement des femmes jugèrent que la seule manière de règler Ce déséquilibre était de mettre temporairement en place des mesures d’action positive jusqu’au rétablissement de l’équilibre.
Le 10 décembre 1995, les députés élus lors des dernières élections entrèrent en fonction. Compte tenu des exigences de la loi sur les quotas nationaux, le nombre des députés femmes passa à 37, soit 28 % des députés, une proportion jamais atteinte depuis l’adoption du vote des femmes en 1947.
Fiche originale en espagnol, traduite par Jacqueline GELVEZ (RITIMO-CDTM), MFN 4744.
Livro
LUBERTINO, Maria José, Red de Mujeres Politicas : Historia de la Ley de Cuotas, Fundacion Friedrich Ebert, 1992/06 (ARGENTINA)
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