L’aventure des plantes

L’Aventure des plantes est une série de 13 films en français et en couleurs (en vidéocassettes VHS de 26 minutes chacune). Leur contenu porte sur l’écologie végétale et l’écologie animale. Les films portent sur des sujets comme : -vie des champignons et fonctions remplies par eux, - diversité et évolution des espèces végétales dans différents endroits du monde, - confrontation et association entre le monde animal et le monde végétal, - influence du milieu sur la nature des plantes et adaptation, - impact de l’homme sur l’environnement. Ces films ont été diffusés par la chaîne TF1 en 1987. Ils sont aujourd’hui conservés à la Médiathèque du CNDP et diffusés uniquement par prêt à des écoles, des associations ou des individus.

Une diversité de concepts propres à l’écologie sont abordés à travers ces films : concepts de plantes carnivores, animaux et plantes nuisibles, écosystèmes, biomasse, cycles biogéochimiques, effets de la temperature, acclimatation des plantes, relations plante-sol, relations insecte-végétal, diversité, évolution, prédation, symbiose. La prédation est traitée dans plusieurs films (7 films sur 13). L’image qui en est donnée est celle d’une "lutte" entre les végétaux, d’un "combat" pour la survie, d’une "guerre", comme le témoignent d’ailleurs les titres des films : "le plus faible des deux", "César et les envahisseurs", "la guerre ou la paix" ! Image qui correspond à une vision anthropomorphique des rapports entre prédateurs et proies. En revanche, le concept de la symbiose est traité dans un seul film (N°11), présenté à travers une association végétale d’"entraide". On remarque une approche qui vise à traiter un petit nombre de concepts à chaque fois, ce qui témoigne d’une préoccupation sur la lisibilité du message par le récepteur. Des messages concernant l’environnement sont :  - rôle positif en faveur de l’environnement est considérée l’activité prédatrice des champignons quand ils défendent des légumes contre des vers. On remarque le manichaïsme sous-jacent : le bien et le mal sont en conflit, le mal est identifié à une activité de prédation quand elle ne "sert" pas pour la défense des légumes (vision utilitariste : les légumes sont utiles pour l’homme)-l’intervention de l’homme en tant qu’agent de protection des espèces menacées de disparition (à cause de facteurs naturels indépendants à l’action humaine).

L’impact néfaste de l’homme sur la nature est traité dans un seul film : "L’apprenti sorcier", fait par des images réelles de la nature (ralenties et accelerées)et des dessins animés. Dans ce film, l’intervention de l’homme rompt parfois l’équilibre des écosystèmes. La notion centrale est celle de la famine et sont traités les efforts continus de l’homme pour la supprimer. Sont présentés ainsi des exemples de symbiose entre plantes et bactéries ou des plantes pouvant devenir la base du régime alimentaire humain (comme la pomme de terre), autant d’exemples considérés par l’homme comme des occasions uniques pour supprimer la famine. La notion de la monoculture est abordée ici et ses méfaits : développement rapide de parasites impossibles à maîtriser. L’homme a joué l’apprenti sorcier et a perdu, son intervention est traitée pourtant sans esprit de catastrophisme et avec humour. Des solutions sont présentées à travers les notions de "prédateur naturel" et de "lutte biologique" : l’homme peut aussi par son intervention rétablir l’équilibre rompu.