De la même façon que la Grande Bretagne a toujours une position incertaine par rapport à l’Europe, la position du Japon par rapport à l’Asie demeure ambiguë.
Après le fiasco de l’agression japonaise destinée à construire une "sphère de coprospérité" en Asie (1941), l’affirmation de l’alliance américaine a été une constante des années d’après-guerre. Il n’empêche que l’identité asiatique demeure une dimension fondamentale pour les Japonais.
Le paradoxe est qu’actuellement un retour vers "une politique asiatique larguant l’Amérique" rendrait les relations du Japon avec l’Asie plus difficiles... D’où l’hésitation à choisir entre :
- un regroupement purement asiatique
- et/ou un regroupement Asie-Pacifique.
Après Seattle (Forum de l’APEC- Coopération Economique en Asie-Pacifique), ce dernier regroupement l’emporte et constitue le cadre obligé de la mise en oeuvre des intérêts japonais en Asie.
Il est vrai que l’intervention du Japon témoigne de son implication dans les affaires asiatiques. Mais le Japon ne doit pas oublier que la constitution d’un bloc asiatique fermé est un risque. La meilleure façon de conjurer ce risque étant que le Japon lui-même apprenne à s’ouvrir.
(Cette ouverture est effective même si elle a été difficilement consentie aux importations de riz).
política regional, relações internacionais, identidade cultural, processo de democratização, proteccionismo, integração regional
, Japão, Ásia
Masahiko Ishi Zuka est éditorialiste du Nikon Keizai Shimbun.
Artigos e dossiês
Masahiko Ishi Zuka in. Far Eastern Economic Review, 1993/12/16 (HONG KONG)
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