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La nouvelle donne économique chez Nike : un monde sans frontières

La chaussure Air Max Penny de Nike semble simple mais elle est fabriquée à partir de 52 composants provenant de cinq pays différents !

Pierre JUDET

09 / 1996

Dans la nouvelle économie de NIKE que nous connaissons aujourd’hui, même le plus simple des produits - à savoir une paire de chaussures de sport - a derrière lui une histoire complexe, souvent internationale. Tout le monde sait qu’automobiles et ordinateurs sont des produits complexes. Mais quand un adolescent de Singapour ou de Los Angeles met une paire de NIKE, a-t-il la moindre idée à propos de l’élaboration de ce produit ?

Techniquement NIKE ne possède aucune usine. Mais le complexe de YUE YUEN qui produit en Chine des souliers de marque NIKE fonctionne selon les standards de NIKE. Il est l’illustration de la sophistication croissance des fabrications industrielles asiatiques.

Prenons l’exemple de la chaussure "Air Max Penny". Elle semble simple mais elle est fabriquée à partir de 52 composants provenant de cinq pays différents, à l’exclusion des intrants immatériels tels que conception, transport et marketing.

Comme toutes les chaussures sortant d’une ligne d’assemblage NIKE elle est touchée pendant sa production par au moins 120 paires de mains. Cela explique pourquoi une paire de chaussure d’enfant coûte aussi cher qu’une chaussure d’adulte. Non seulement tous les matériaux doivent être rassemblés mais ils doivent être rassemblés à temps.

Autrefois, un modèle était fabriqué pendant 9 à 12 mois. Aujourd’hui, on change de modèle toutes les semaines.

Tout cela montre l’inutilité d’essayer d’élever des frontières. Pour les chaussures fabriquées à Dongguan (en Chine), le cuir vient de Corée du Sud. La main d’oeuvre qui assemble est chinoise. L’usine appartient à des Taïwanais ; la conception et le marketing sont américains.

L’exemple de NIKE montre que la compétitivité asiatique dépendra de plus en plus de facteurs qui se situent à l’extérieur des portes de l’usine. Alors qu’il coûte seulement 1 US $ pour expédier une paire de NIKE par mer depuis Dongguan, il en coûte 5 US $ par avion. Dans la mesure où les détaillants exigent des délais de livraison de plus en plus courts ce différentiel devient de plus en plus important.

Dans ces conditions, les pays asiatiques seraient bien inspirés de comprendre que s’ils veulent continuer à vendre des produits compétitifs, il leur faudra beaucoup plus que des bas salaires.

Palavras-chave

mundialização, multinacional, custo de produção, comércio internacional


, Ásia

Fonte

Artigos e dossiês

The new NIKE economy : world without borders in. Far Eastern Economic Review, 1996/08/28 (HONG KONG)

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