12 / 1993
L’histoire de cette opération multiforme permet de souligner la complémentarité des registres d’intervention ainsi que le caractère pilote de la démarche du maître d’ouvrage (OPAC Sud : Office public d’aménagement et de construction). Celle-ci repose sur un partenariat, dans et hors de la structure (association avec un partenaire privé), autour d’un chef de projet garant de la transversalité des actions.
Livrée en 1973, la cité (13è arrondissement de Marseille, dans les quartiers nord; 232 logements)est située à la limite de l’agglomération et de la campagne, dans un entre-deux de quartiers distincts, au bord d’une zone d’habitat social dense. L’accès au site se fait par des terrains vagues. Il s’agit de 4 tours (du R+9 au R+15)disposées en ailes de moulin autour d’une dalle centrale; là se situe l’entrée des cages d’escaliers (une seule par bâtiment). Le mauvais fonctionnement est rapide: cité en cul de sac, coupée du tissu urbain et qui vit en autarcie; trame architecturale propice aux désordres et qui empile les grands logements; peuplement non diversifié, composé de familles nombreuses (jusqu’à 18 membres)et paupérisées; politique d’attribution mal maîtrisée. Vacance et actes de vandalisme. L’OPAC en est conduit à vider et fermer une tour devenue invivable. 1979: il prend des mesures d’urgence: attribution plus sélective, premiers travaux et conventionnement de l’ensemble, renforcement de l’équipe de gestion. La dégradation est freinée mais pas arrêtée.
1983: l’Office crée un groupe de réflexion interne bientôt élargi à des partenaires extérieurs: AGAM (Agence d’urbanisme de l’agglomération marseillaise); architecte conseil; ARELFA (structure chargée en 1984 de la reprise du dialogue avec les habitants puis de la Maîtrise d’oeuvre social -MOS- de la réhabilitation). Objectif: dédensifier la cité, organiser les espaces de liaison avec les environs. Jugé prohibitif, ce projet ne reçoit pas l’agrément de l’Etat. Des éléments positifs cependant: l’opportunité d’un partenariat avec un maître d’ouvrage privé (la maison de retraite voisine)et la réflexion engagée avec l’AGAM sur l’aménagement des espaces extérieurs, dans le cadre d’un dossier Banlieue 89. Les nouvelles études envisagent l’écrêtement de bâtiments et l’utilisation d’étages supérieurs comme locaux professionnels.
Entrepris en juillet 89, le programme de réhabilitation, prévu en 2 tranches, s’organise selon 4 axes décisifs:
1. le bâti: amélioration du confort des appartements (dont certains seront restructurés), écrêtement d’immeubles, réaménagement des rez-de-chaussée (pour leur donner de la transparence)et création d’un centre médical, de locaux commerciaux et de garages, etc.
2. l’environnement: liaisons et aménagements urbains, retraitement de la dalle centrale, des pieds d’immeubles et des abords (circulation automobile et piétonne, voieries et espaces libres);
3. la transformation d’usage: logement pour jeunes et personnes âgées, foyer-restaurant ouvert aux habitants du quartier, équipements collectifs et commerces;
4. le développement social et économique: politique de relogement, insertion professionnelle des jeunes et création d’emplois, prévention de la toxicomanie, développement du centre social.
moradia, moradia social, rehabilitação da moradia, inserção profissional, planejamento urbano
, Franca, Marseille, Bouches-du-Rhône
Cette fiche a été réalisée dans le cadre de l’évaluation de la politique de réhabilitation du logement social, animée par la Direction de l’Habitat et de la Construction du Ministère de l’Equipement, du Logement et des Transports, Arche de la Défense, Paroi Sud, 92055 Paris-La Défense Cedex 04
Literatura cinzenta
COUDRY, Béatrice, DIRECTION REGIONALE DE L'EQUIPEMENT PROVENCE ALPES COTE D'AZUR (DRE PACA); ATELIER REGIONAL RENCONTRE REHABILITATION PACA (France)
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