03 / 1994
« Notre groupe des Femmes en Noir à été fondé le 6 octobre 1991. Depuis ce jour tous les mercredis, habillées en noir, nous manifestons silencieusement dans les lieux public contre la guerre, le nationalisme, le militarisme, la violence à l’égard des femmes, la purification ethnique...
Pendant nos manifestations, beaucoup de femmes nous encouragent mais, malheureusement peu d’entre elles nous rejoignent. Certaines, gênées, détournent même la tête. Ni cela, ni la misère et la répression ne nous ont empêché de continuer à être présentes dans les rues de Belgrade et de poursuivre nos actions non-violentes.
Heureusement nous sommes encouragées par nos amies et soeurs d’ex-Yougoslavie, d’Europe et du monde. Sans leur affection, leur solidarité, nous aurions eu des difficultés à aider ces autres femmes qui souffrent tellement plus que nous : celles qui vivent dans les zones de combat, les réfugiées, les exclues, les femmes violées, les femmes des mariages mixtes, des minorités ethniques.
Dès le début de la guerre nous avons été coupées de nos amies slovènes et croates mais grâce à la solidarité externe, nous avons cependant pu rester en contact. Les Femmes en noir de Venise nous ont ainsi permis, en février 1992, de retrouver nos soeurs d’ex-Yougoslavie pour réfléchir ensemble aux problèmes liés à la guerre. C’est alors que nous avons décidé d’organiser la réunion internationale qui s’est tenue en juillet 1992 à Novi Sad en Voïvodine.
Outre nos manifestations de protestation, nous avons participé à des actions antiguerre comme le « Marathon anti-guerre de Belgrade » qui a duré 6 mois et pendant lequel nous avons appuyé aussi bien les hommes qui s’opposaient au service militaire obligatoire que les déserteurs revenus du front.
Le 8 mars 1993 nous avons organisé une grande manifestation des Femmes contre la Guerre dans le centre de Belgrade ; le même jour, nous avons lancé notre livre « Femmes pour la paix » en trois langues, serbo-croate, italien et anglais. S’il témoigne des souffrances des femmes, il montre aussi leur vitalité, leur énergie et leur solidarité.
Du 4 au 8 août 1993, le « Réseau de Solidarité des Femmes contre la Guerre » a réuni plus de 150 femmes de toutes les républiques yougoslaves, d’Europe et du monde, en différents points du territoire de l’ex-Yougoslavie. Car, comme nous le savons d’expérience, en matière de guerre, si les femmes sont toujours invisibles sur les lieux de décision, elles sont toutefois bien présentes parmi les victimes. »
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, Jugoslávia, Sérvia e Montenegro, Belgrade
SOLMA est un groupe de femmes du monde entier engagé dans le sens de la transformation des relations entre les êtres humains, afin que les enfants et les jeunes puissent bénéficier d’une éducation où la solidarité, la liberté, l’égalité, le respect de l’environnement et la défense des droits de l’homme montrent la voie de la paix et de la coexistence.
Cette fiche est tirée d’une intervention lors de la rencontre internationale des mèresqui s’est tenue du 27 au 31 mars 1994 à Paris.
Contact : FEMMES EN NOIR, Bd.Umetnosti 17/4 11070 Belgrade, Yougoslavie, Tel. (381-11)122629
Actas de colóquio, seminário, encontro,… ; Apresentação de organismo
RADOSAVLJEVIC, Nedjelka
SOLMA (Solidarité avec les Mères de la Place de Mai) - 18 rue Nollet, 75017 Paris, FRANCE - Tél. 33 (0)1 43 87 59 00 - Fax 33 (0)1 42 94 09 86 - Franca