04 / 1996
En novembre dernier à Nairobi au Kenya, se tenait un atelier sur les médias communautaires en Afrique de l’Est et en Afrique australe qui réunissait tout une gamme de gens oeuvrant dans les médias et de travailleurs d’ONGs orientées vers le développement provenant de dix-huit pays. Afin de promouvoir la démocratisation des ondes et d’élaborer des stratégies conduisant à une prise de conscience par la population du rôle clé joué par les médias communautaires dans le développement et le changement social, les participants identifiaient les besoins et convenaient d’un plan d’action régional. De plus, on y a rédigé la Déclaration de Nairobi et fondé une nouvelle organisation appelée le Kenya Community Media Network (KCOMNET).
Les participants ont relevé plusieurs conditions nécessaires au développement des médias communautaires : un cadre politique et législatif compréhensif et favorable afin de permettre aux radios communautaires d’obtenir leurs licences et d’opérer sans entrave, une sensibilisation à la relation entre les médias et le développement, des recherches sur les médias menées avec une méthodologie participative, de la formation pour permettre aux radios communautaires de se développer en termes de compétences et de ressources, du financement de sources traditionnelles et alternatives, un appui international en faveur des médias communautaires de la région et ,enfin, des équipements appropriés, adaptables et à un prix abordable qui font appel et renforcent le développement technologique africain.
Le plan d’action traitait de toutes ces questions et y compris de la formation, de la levée de fonds, de la constitution de réseaux et de la sensibilisation. Quant aux deux problématiques suivantes, elles portaient une attention particulière sur la nécessité de changements d’ordre législatif.
Appui aux démarches de lobbying national :
- comme dans certains pays le secteur de la radiodiffusion reste aux mains d’un monopole d’état dans certains pays de la région, l’objectif visé est de faire du lobbying afin de modifier toute législation qui empêche, explicitement ou implicitement, le développement de la radiodiffusion indépendante qu’elle soit commerciale ou communautaire
- comme de nombreuses politiques gouvernementales sur les agences de réglementation du secteur de la radiodiffusion, sur l’allocation des fréquences, sur les taxes frappant l’importations de certains équipements, etc. pourraient nuire à la radiodiffusion indépendante, il faut faire du lobbying afin de changer ces politiques
- les démarches de lobbying ne privilégiant pas l’affrontement, la première démarche sera de convoquer les réseaux nationaux d’intervenants concernés : les gens travaillant dans les médias, les personnes désirant se lancer dans la radiodiffusion indépendante, représentant gouvernementaux, les représentants de l’opposition, les représentants de la société civile, les ONGs oeuvrant dans le domaine des médias pour le développement, etc.
- les réseaux nationaux détermineront et présenteront des alternatives aux modèles de radiodiffusion existant dans leurs pays en identifiant les lois et politiques entravant actuellement la croissance des radiodiffuseurs indépendantes
- les réseaux nationaux seront présents lors de toute discussion pertinente afin d’assurer une promotion continue de la radiodiffusion indépendante et, en particulier, de la radiodiffusion communautaire
- la recherche et le lobbying commenceront et se feront principalement, mais pas exclusivement, au niveau national. Les réseaux nationaux pourront faire appel au réseau de la sous-région ainsi qu’aux organisations continentales et internationales.
Faire de la recherche :
-sur l’environnement législatif et politique des pays de la sous-région où la radiodiffusion indépendante a toujours besoin d’être développée et ce, dans le but de proposer des modèles de rechange
-sur les sources potentielles d’approvisionnement et les coûts éventuels des technologies et des équipements requis, y compris les frais d’entretien et les possibilités de partage des coûts au niveau sous-régional et ce, en vue de favoriser et d’utiliser le plus possible les technologies locales
-sur les méthodologies participatives dans le domaine des médias qui mettent à profit et utilisent le savoir local et traditionnel
-sur les méthodes participatives en matière d’enquêtes menées auprès des auditeurs
-afin de documenter et de faire connaître les expériences des médias communautaires émanant des sous-régions et du continent.
Les organisations suivantes partageront les tâches découlant de la mise en oeuvre du plan d’action : EcoNews Africa (Kenya), l’Institut PANOS (Sénégal), Inter Presse Service (Zimbabwe), Media Institute of Southern Africa (Namibie), National Community Radio Forum (Afrique du Sud), l’Association mondiale des radiodiffuseurs communautaires (Afrique de l’est, Afrique australe et Europe)et le Conseil africain pour l’éducation en communication (direction continentale et section Kenya).
comunicação, processo de democratização, uso social da informação, rádio comunitária, rádio, pressão política, mudança social
, Quénia
Fiche traduite en anglais.
Artigos e dossiês
Videazimut, Etablir un cadre législatif in. Clips, 1996 (Canada), 10
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