(Community Supported Agriculture : en français "agriculture soutenue par une communauté").
Il s’agit de fermes ou jardins associatifs en agriculture biologique ou bio-dynamique dont le principe a été développé dans les années 1970 en Suisse (Bâle, Genève)et au Japon. On peut citer par exemple l’un des premiers CSA : le Group for Producing and Consuming Safe Food (groupe pour la production et la consommation d’aliments sains)créé au Japon en 1974 par Mme Iyo Toya et 24 familles de Tokyo qui ont proposé à 18 agriculteurs conventionnels de se reconvertir à l’agriculture écologique en leur proposant en échange de leur acheter leur production à des prix garantis. Cette association réunissait en 1987, 1251 membres et 32 agriculteurs.
Le principe fondamental est qu’un groupe de consommateurs ou plutôt un certain nombre de familles s’engagent collectivement en début de campagne agricole à financer le jardin ou la ferme (frais de fonctionnement)et les jardiniers ou agriculteurs. Les consommateurs soutiennent donc financièrement l’entreprise et participent également, selon les cas, à certains travaux.En échange de quoi ils reçoivent le droit de se procurer ces produits écologiques.
Ainsi les agriculteurs n’ont pas à se préoccuper de la vente des produits ; ils peuvent entièrement se consacrer au travail agricole. Ils ne prévoient pas seuls les productions (type d’aliments, quantité)en fonction de leur rentabilité (cours du marché, prix de revient, etc.). Ils produisent pour répondre à la demande précise du groupe de consommateurs qui les soutient.
D’après l’un des fondateurs, un des principaux objectifs des CSA est de permettre aux consommateurs de prendre une responsabilité dans le système agricole qui les nourrit.
Souvent les CSA débutent avec un terrain acheté ou hérité auquel s’ajoutent des terres louées ou achetées en fonction du nombre de membres du cercle de consommateurs, donc de produits alimentaires nécessaires pour satisfaire les besoins sans nécessité d’intensifier les cultures. Leur travail agricole est effectué soit par l’agriculteur lui-même lorsque c’est lui qui met ses terres à disposition, soit par des personnes employées par le cercle de consommateurs ; les statuts varient du statut de salarié au statut de fermier ou copropriétaire, etc.
Pour couvrir les frais de la campagne agricole, on établit un budget de la communauté qui servira de référence pour les prix des produits ou la cotisation de chaque membre ; là encore les formules varient. Souvent les consommateurs avancent l’argent nécessaire pour le financement de la campagne agricole à venir et le salaire des agriculteurs. On fait le plus souvent une distinction entre les investissements portés par des personnes individuelles et les frais de fonctionnement qui doivent être couverts par les apports des consommateurs. Ces communautés rassemblent en général entre 60 et 120 membres avec différents statuts associatifs en fonction des conditions locales précises. Connaissant un grand succès aux USA ces dernières années (on compte plus de 100 CSA actuellement), ces communautés ont souvent essaimé pour garder un nombre de membres et une surface agricole optimales.
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, Estados Unidos da América, Japão, Suíça
Artigos e dossiês
FLORIN, J.M., Mouvement de culture biodynamique, Colmar in. Lettre aux amis des champs et des jardins, 1990 (France), n°161
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