La planète fait preuve d’une mauvaise santé écologique, le constat est accablant: risque de réchauffement climatique, atteinte de la couche d’ozone, érosion des terres arables, pollution de l’air et de l’eau, perte de biodiversité, non-satisfaction des besoins vitaux de la majeure partie de la population, etc...
Un programme de développement durable doit se donner quatre objectifs prioritaires :
- trouver des alternatives énergétiques au pétrole et au charbon (grâce aux énergies solaire et éolienne)et réduire la consommation des appareils par des innovations technologiques.
- promouvoir le recyclage des matériaux
- protéger les processus biologiques (forêts, prairies, pêcheries, terres cultivables)
- stabiliser la démographie mondiale.
Dans le domaine agricole, la protection des processus bologiques est la tâche principale. Les auteurs définissent 3 objectifs majeurs et proposent de nombreux moyens :
1. Maintenir la biodiversité
- constituer des réserves de forêts tropicales
- gérer les forêts humides (prélèvements raisonnés de fuits, résines, etc...)
- rationnaliser l’extraction du bois et reboiser les zones déforestées
2. Eviter l’érosion et la perte de fertilité des sols
- combiner agriculture et élevage
- construire des petits ouvrages anti-érosifs (terrasses, diguettes,...)
- diminuer les effectifs des troupeaux.
3. Fournir des céréales à 8 milliards de personnes
- augmenter la productivité des terres arables (cultures multiples, cultures associées et intercalaires, développement de la fertilisation organique et chimique, lutte contre l’érosion)
- rationnaliser l’irrigation en instituant un prix de l’eau
- développer la lutte intégrée
- développer l’agroforesterie
- réduire la part des produits animaux dans la consommation finale.
Pour les auteurs, la plupart des techniques permettant d’atteindre ces buts existent déjà, et ils ne s’y attardent guère. Pour assurer leur mise en oeuvre, ils proposent essentiellement :
1. de trouver de nouveaux indicateurs de la croissance économique, intégrant les coûts écologiques et l’amélioration du bien-être. Selon eux en effet, les indicateurs de croissance actuels (comme la variation du PNB)donnent des illusions de développement qui empêchent la prise de conscience de la dégradation des ressources naturelles et de la détérioration de la qualité de la vie. Par exemple, une marée noire entraîne des dépenses de dépollution qui viennent augmenter le PNB : cela ne signifie pas qu’il y a eu croissance économique ! De la même façon, la destruction des forêts primaires crée une illusion de croissance, mais la perte d’un patrimoine n’est pas comptabilisée.
2. De mettre en place des instruments économiques engageant les acteurs à modifier leurs comportements. Il s’agit d’incitations financières (par exemple, des aides publiques aux agriculteurs luttant contre l’érosion)et des taxes (par exemple, sur les pesticides).
3. De peser sur l’orientation des grands programmes inter-gouvernementaux, par exemple sur la politique des prêts de la Banque Mondiale.
4. De réduire la dette du tiers-monde, pour que des ressources financières soient mobilisables pour leur développement. Dans les pays du Sud en effet, l’amélioration des conditions de vie est indissolublement liée à la protection des ressources naturelles.
Les obstacles à ces changements sont essentiellement politiques. La mobilisation des citoyens envers l’environnement, dans une perspective mondialiste, doit contribuer à les lever. Dans les pays du Sud, les intérêts de certaines minorités au pouvoir sont des éléments de blocage décisifs : la lutte en faveur des droits de l’homme, de la démocratisation et de la participation de la société civile aux décisions de politique sont des composantes indispensables du combat écologique.
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Livro
BROWN, Lester; FLAVIN, Christopher; POSTEL, Sandra, WORLDWATCH INSTITUTE, Sang de la Terre, 1992/09 (France)
GEYSER (Groupe d’Etudes et de Services pour l’Economie des Ressources) - Rue Grande, 04870 Saint Michel l’Observatoire, FRANCE - Franca - www.geyser.asso.fr - geyser (@) geyser.asso.fr