Approche institutionnelle de la diversification

Ces trois étudiants de l’ENSAA ont rédigé pour le compte du bureau "Diversification économique" du Ministère de l’Agriculture une note présentant les processus de diversification (on pourrait dire d’innovation)et des propositions de mesures de soutien, à partir d’enquêtes réalisées en Champagne-Ardennes, Bretagne et Limousin.

Par diversification, ils entendent ici l’introduction d’une nouvelle production, la transformation à la ferme, le tourisme rural, la modification des systèmes de production. Ils distinguent la "grande diversification" de la "diversification autonome". La première vient de l’initiative de collectivités territoriales, d’organisations professionnelles et d’industries. Elle est souvent conçue à l’échelle d’une filière et de nombreux opérateurs sont impliqués. Ce sont les créations de produits nouveaux, la recherche de marchés, la modification des procédés de transformation, etc... Dans la diversification autonome, l’initiative émane d’agriculteurs. Elle concerne surtout les productions dites marginales ou les activités de service.

Pour favoriser la diversification, les auteurs présentent les propositions suivantes:

- Favoriser la formation initiale et continue, pour apporter des savoirs (techniques, juridiques, etc...)et favoriser un état d’esprit entreprenant. Voyages et visites sont recommandées.

- Adapter les structures, c’est-à-dire :

. créer des comités de diversification associant plusieurs partenaires institutionnels, à divers échelons territoriaux. Ils seraient chargés de mettre en place une politique favorable à l’innovation.

. appuyer la diversification autonome par des efforts de recherche adaptés.

. développer l’animation en milieu rural et les groupes locaux de réflexion.

. faire connaître les expériences déjà existantes au moyen de répertoires.

- Faire évoluer le statut des agriculteurs, pour favoriser les pluri-actifs et mieux distribuer les aides publiques.