06 / 1993
Elaborées au fur et à mesure de l’expérience des groupes du Gerdal, ces règles de fonctionnement sont ici explicitées pour être plus transparentes et éviter les confusions entre les rôles et les objectifs de chacun.
1. La composition du groupe :
- Le sujet des expériences du Gerdal, c’est l’ensemble des agriculteurs, agricultrices et aides familiaux d’une commune, exerçant leur métier dans des conditions voisines et parlant entre eux. Le principe et de se baser sur une pratique existante et informelle de dialogue professionnel.
2. L’équipe d’aide.
- L’action est conduite à l’initiative d’équipes d’aide composées des techniciens ou formateurs, conseillées par un sociologue ou formateur du Gerdal. Chaque équipe peut animer plusieurs groupes. Elle reçoit une formation initiale et évalue périodiquement son action.
- Les groupes sont invités à "venir parler de leur préoccupations, pour voir ce que l’on peut faire ensemble". Le travail de l’équipe d’aide consiste à partir de difficultés ou de souhaits pour arriver à des problèmes traitables par le groupe (questions du type : comment faire pour...?). Les agriculteurs sont invités à constituer des sous-groupes qui se réunissent périodiquement pour traiter chaque problème.
3. Exigences.
- Le dialogue entre agriculteurs doit occuper la place centrale dans les réunions, et l’équipe d’aide doit renoncer à convaincre, à imposer ses points de vue. Elle doit aider les agriculteurs à atteindre leurs buts et non pas leur faire exprimer des besoins (en se réservant la recherche des solutions)ou tenter de "connaître leurs représentations" pour mieux faire passer ses propres propositions,
- pour cela, un certain nombre de techniques d’animation doivent être maîtrisées par l’équipe d’aide : faire le point, clarifier les positions, montrer sur quoi on bute, dégager des orientations, etc... Celle-ci est également invitée à porter son attention sur plusieurs difficultés : les conflits à l’intérieur du groupe, le discours envahissant des agriculteurs proches des techniciens et les questions formulées aux techniciens. Si ceux-ci y répondent, le risque est de réduire le débat à une série de questions-réponses, et, si ils n’y répondent pas, de provoquer un désarroi ou un sentiment de manipulation. Les techniciens sont bombardés de questions quand le groupe doute de ses possibilités de résoudre le problème : il faut donc les prévenir en organisant le débat et en laissant voir ses perspectives. Quand une question est posée, il faut évaluer son intérêt par rapport au problème traité, y répondre et montrer en quoi la réflexion se trouve modifiée. Des règles plus spécifiques peuvent s’appliquer aux questions complexes. Dans tous les cas, les techniciens ne doivent pas effectuer des enquêtes ou des recherches d’information à la place du groupe. Cependant, quand les démarches de recherche sont nécessaires, les techniciens peuvent aider les agriculteurs à élaborer des procédures adaptées (expérimentation, recherche de références,...).
- Dans ces phases de recherche, les techniciens doivent donc cesser de se considérer comme des relais au service des agriculteurs, mais comme des partenaires d’une équipe de recherche pluri-disciplinaire.
4. Recherches pour l’action.
- Les équipes d’aide sont des équipes de recherche pour l’action. Leur expérience doit être socialisée à l’intérieur du Gerdal, notamment pour aider à faire évoluer ces règles et les adapter aux spécificités de chaque situation.
inovação técnica, transferência de conhecimentos, desenvolvimento local, vulgarização agrícola, fortalecimento dos grupos de base, pesquisa camponesa, difusão do saber, técnico e camponês
, Franca
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Artigos e dossiês
GERDAL in. AGRISCOPE, 1986/03 (France), N°7
GEYSER (Groupe d’Etudes et de Services pour l’Economie des Ressources) - Rue Grande, 04870 Saint Michel l’Observatoire, FRANCE - Franca - www.geyser.asso.fr - geyser (@) geyser.asso.fr