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Groupements de petits producteurs de café biologique au Mexique

10 / 1993

En 1983 est créée l’UCIRI (Union des communautés indiennes de la région de l’Isthme)au sud du mexique. Elle regroupe plusieurs villages dans le but de mieux vendre le café cultivé organiquement et assurer ainsi le développement des communautés.

En effet, ces indiens dépendent entièrement d’intermédiaires comme l’Inmecafé, organisme d’Etat qui fournit les crédits, achète le café, distribue les fournitures courantes, et qui, par les faibles prix payés aux producteurs, entretient une situation de pauvreté irréversible.

Aussi, la volonté commune de s’organiser leur permet de décrocher un permis d’exporter en 1986 et, donc, de mieux valoriser leur travail.

Des organisations européennes de commerce alternatif achètent directement le café biologique aux paysans des zones pauvres en leur offrant un prix supérieur de 10% au cours mondial.

La région de production

C’est au sud du mexique, dans la région de l’Isthme, entre 600 et 1250 mètres d’altitude, que sont situées les plantations de café. La culture du café existe depuis plus d’un siècle comme culture de rente.

Les autres productions sont le maïs, le blé, les légumes et de nombreux arbres fruitiers. Des petits élevages complètent l’environnement des fermes qui possèdent en moyenne 2 à 3 ha de café.

L’organisation de la production et de la commercialisation

La culture biologique du café demande plus d’attention et de travail que la culture traditionnelle. Les sols sont très riches en humus car les paysans fabriquent du compost avec du fumier, des résidus de pulpe, du matériel végétal et utilisent le paillage naturel dans leurs plantations.

Ces techniques leur assurent une augmentation du rendement pouvant être deux fois supérieur à celui des techniquement conventionnelles.

L’Union a construit peu à peu sa propre infrastructure de stockage, transport, transformation et exportation de café. Ceci permet aux membres de profiter eux mêmes de la plus-value, précédemment usurpée par les intermédiaires.

Cette organisation est encouragée par leurs clients européens. En effet, le profit est réutilisé par les villages pour améliorer la scolarité, le système médical, la distribution des articles de première nécessité, la formation des agriculteurs, etc...

Résultats

L’agriculture biologique fait ici partie d’un vaste mouvement social. C’est un succès qui se répand puisque, actuellement, 37 communautés sont membres de l’UCIRI et plus de 3 000 familles sont impliquées dans ces actions.

Cet aspect social est respecté par les acheteurs européens pratiquant le commerce alternatif (Fair Trade Organizations). Ils valorisent le café biologique à son juste prix en lui accordant une prime à la qualité.

Palavras-chave

café, agricultura orgânica, organização camponesa, desenvolvimento local, comércio justo, rendimento agrícola, fertilização do solo


, México

Notas

UCIRI. C/° AMAE. J. HERNANDEZ. CALLE CENTRAL PONIENTE. N°14A. TAPACHULA. CHIAPAS. MEXICO. TEL. (52)962 51682. FAX. (52)962 60455

Fonte

Entrevista

SENECHAL,Franck

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