Les problèmes ne seront pas résolus sans une volonté politique active
12 / 1993
Les différentes instances sont ici à inventorier en posant, sur le fond, un principe selon lequel "toute action renvoie à l’intercommunalité et au partenariat nécessaire".
- La collectivité locale
Le positionnement des élus dans la problématique d’une intervention sur le quartier doit s’entendre dans la priorité de changer son image aux yeux des autres habitants. Il convient de se responsabiliser et d’assumer des choix politiques; il convient de s’impliquer fortement (mais le bailleur social se fait l’avocat du locataire auprès de la collectivité quand elle est absente sur le terrain). Il convient d’être à l’écoute de l’expression des habitants et savoir entrer en contradiction avec des choix techniques ou des orientations nationales.
- Le bailleur social
La Société demande aux HLM de loger des ménages avec leurs problèmes sociaux et, par ailleurs, la politique de réhabilitation est tributaire du financement aidé par l’Etat qui induit des orientations. Des taux de subvention élevés peuvent "déresponsabiliser" à tort les maîtres d’ouvrage. Toute politique de prévention en amont permet de résoudre une partie du problème. Le bailleur doit assurer une gestion décentralisée très proche des habitants.
- Le chef de projet
On assiste à une dérive du métier de chef de projet : bras séculier du Mous, son label sert trop souvent à valider auprès de la population les projets de réhabilitation, mais il ne laisse pas forcément un souvenir impérissable. Les diagnostics incomplets plaqués sur des quartiers peuvent conduire à un rejet de la part des résidents, ce qui risque de réagir, ensuite, sur toute action du bailleur. La forte présence du Chef de projet peut occulter l’action du bailleur. Sa fonction de Chef de projet apparaît trop personnalisée, alors que la globalisation oblige à un travail d’équipe très important qui devrait être pilotée par le chef de projet.
-L’Etat
"La possibilité de financement spécifique crée le besoin" et l’Etat incite fortement sans mesurer les effets pervers de son action: privilège donné à certains types de travaux (économie d’énergie); suventions accordées à des interventions qui ont une incidence sur les quittances de loyers. A cela, on peut ajouter le problème de la production de logements standardisés et, sur un autre plan, celui des effets, pour les habitants, de la politique de l’A.P.L. (Aide personnalisée au logement).
Cela étant, l’Etat doit demeurer garant du logement social au travers des notions de solidarité et de respect mutuel, et ceci contre toutes les dérives d’exclusion. Il doit affirmer clairement ses orientations et les conditions qu’il met à sa participation financière. Il doit avoir les moyens de contrôler effectivement l’impact de ses investissements.
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, Franca
Cette fiche a été réalisée dans le cadre de l’évaluation de la politique de réhabilitation du logement social, animée par la Direction de l’Habitat et de la Construction du Ministère de l’Equipement, du Logement et des Transports, Arche de la Défense, Paroi Sud, 92055 Paris-La Défense Cedex 04
Artigos e dossiês
DIRECTION DEPARTEMENTALE DE L'EQUIPEMENT DU DOUBS (DDE 25); GROUPE LOCAL EVALUATION DE LA REHABILITATION DU DOUBS, DDE 25 in. LES CAHIERS DE L'AMENAGEMENT, 1992/07, 3
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