On répond par du bâti à une attente sociale
12 / 1993
L’enjeu, ici, est le suivant: "rechercher une diversité du niveau de confort des logements tout en respectant la dignité du locataire."
- Le propriétaire institutionnel doit faire face à ses obligations
Le degré de réussite d’une opération de réhabilitation dépend des moyens mis en oeuvre tant en amont qu’en aval: il faut investir davantage dans une politique de gestion et des maintenances. Par ailleurs, les stratégies financières sont souvent prépondérantes par rapport à une véritable politique de réhabilitation. De plus, alors que l’un de ses caractères est de n’être, par définition, jamais terminée, la gestion et le suivi ultérieur sont souvent mal maîtrisés; la gestion courante s’apparente à une action préventive alors que la réhabilitation relève du curatif.
- Le coût de l’entretien
La cohérence et le suivi de l’entretien devraient être permanents, mais la pratique montre que l’on revient fréquemment sur des opérations réhabilitées. Les PGR (Provisions pour Grosses Réparations)se transforment vite en demande de PALULOS. L’absence d’entretien apparaît comme induite par les financements de l’Etat. On n’agit pas puis on monte un dossier PALULOS, souvent avec des dérogations, qui recevra une aide de l’Etat.
- Le rôle de l’architecture
Quelle place a-t-elle dans le processus? Selon quelles contraintes? Certaines modifications profondes voulant camoufler, voire nier l’architecture initiale ne sont pas forcément un plus pour l’intégration des ménages. L’intérieur du logement (fonctionnalisé)est souvent sacrifié au profit de l’esthétique (i.e. l’image vis-à-vis de l’extérieur). La logique architecturale ne doit pas être payée par le résident mais par la communauté. Il convient, tout à la fois, d’agir avec humilité selon des interventions qui ne nient pas l’existant et être attentifs aux modes culturelles spécifiques, tout en garantissant un espace pour l’innovation.
L’aménagement des espaces extérieurs est fréquemment le grand oublié de la réflexion; on ne le prend pas vraiment en compte. On touche, là, à l’absence d’un réel débat et d’une réelle culture de l’environnement. L’absence de connaissance en ce domaine au niveau scolaire est lourde de conséquence.
-L’impact de la réhabilitation
Deux questions se posent dans sa gestion préalable: à qui a-t-on à faire? quelles peuvent être les conséquences sociales? L’habitant, en effet, n’est pas le même avant, pendant et après une réhabilitation. Au nom d’un traitement égalitaire, l’impact de la réhabilitation dans la déstabilisation des locataires est mal mesuré. Et, pourtant, on aura toujours des ménages qui quitteront le quartier et on a besoin de diversification au niveau des loyers.
moradia, moradia social, rehabilitação da moradia, arquitectura, planejamento urbano
, Franca
Cette fiche a été réalisée dans le cadre de l’évaluation de la politique de réhabilitation du logement social, animée par la Direction de l’Habitat et de la Construction du Ministère de l’Equipement, du Logement et des Transports, Arche de la Défense, Paroi Sud, 92055 Paris-La Défense Cedex 04
Artigos e dossiês
DIRECTION DEPARTEMENTALE DE L'EQUIPEMENT DU DOUBS (DDE 25); GROUPE LOCAL EVALUATION DE LA REHABILITATION DU DOUBS, DDE 25 in. LES CAHIERS DE L'AMENAGEMENT, 1992/07 (France), 3
CEDIDELP (Centre de Documentation Internationale pour le Développement les Libertés et la Paix) - 21 ter rue Voltaire, 75011 Paris, FRANCE - Tel 33 (0) 1 40 09 15 81 - Franca - www.ritimo.org/cedidelp - cedidelp (@) ritimo.org