06 / 1994
Le processus d’effondrement de l’U.R.S.S s’accentue après le coup d’état manqué d’août 1991 : le Parti communiste meurt et de nombreuses républiques proclament leur indépendance. Le 8 décembre 1991, les Présidents des trois républiques slaves (Russie, Ukraine, Biélorussie)signent à Minsk (Biélorussie)un accord constatant la mort de l’U.R.S.S et créant la C.E.I.
Au cours de cette conférence, les chefs d’Etat font une déclaration commune, justifiant la création de la C.E.I et exposant leurs intentions. Une autre déclaration est effectuée par les chefs de gouvernement : elle pose les principes et les objectifs de la nouvelle communauté, ainsi que sa base idéologique économique (droit à la propriété privée, liberté d’entreprise, liberté de mouvement...). Cette alliance suscite la grogne des autres républiques. Aussi une nouvelle conférence est-elle organisée le 21 décembre à Alma-Ata (Kazakhstan), réunissant 11 républiques, c’est-à-dire la totalité de l’espace soviétique, en dehors de la Georgie et des pays baltes. La fondation de la C.E.I est entérinée par une déclaration reprenant celle de Minsk en y rajoutant l’instauration d’un commandement unifié des forces militaires stratégiques et un contrôle de l’armement nucléaire.
Les institutions principales de la C.E.I sont composées du conseil des chefs d’Etat (organe suprême adoptant les textes essentiels), du conseil des chefs de gouvernement (organe subordonné au précédent, aux attributions plus techniques que politiques)et du comité consultatif de coordination (organe permanent regroupant des représentants de chaque Etat-membre). De nombreux comités, conseils et organes consultatifs complètent cette organisation.
Au fur et à mesures des réunions et des sommets, il apparaît clairement que la C.E.I se divise entre partisans et adversaires d’une intégration étroite et globale. Les positions des différents Etats-membres sont mises en évidence lors de la signature de deux textes essentiels pour l’avenir de la communauté : le traité de sécurité collective, signé le 15 mai 1992 à Tachkent (Ouzbekistan)et la Charte de la C.E.I, signée à Minsk le 22 janvier 1993. Six pays acceptent les deux documents : ce sont la Russie, la Biélorussie, l’Arménie, le Kazakhstan, l’Ouzbekistan et le Kirghistan. Le Tadjikistan signe le deuxième texte. Les Etats signataires ont, pour des raisons différentes, intérêt à maintenir de bonnes relations avec Moscou. L’Ukraine et l’Azerbaïdjan soulignent par leur refus leur volonté de ne pas coopérer avec la Russie.
Le dernier sommet en date a lieu en avril 1994 à Moscou. Le Kazakhstan n’est pas présent. La C.E.I se révèle dépassée par l’histoire : les républiques revendiquent un accroissement de leur indépendance par rapport à la Russie, les accords commerciaux se multiplient sans l’intermédiation de la Russie, les Russes quittent progressivement les nouveaux Etats. La C.E.I ressemble désormais à une coquille vide.
relações bilaterais, Estado
, Rússia
La C.E.I apparaît comme une tentative de maintien de relations privilégiées entre les 15 Etats se déployant sur l’espace soviétique. Elle a au mois servi de lieu de débat sur la question nucléaire dans le contexte post-soviétique.
Relatório
ALEXANDROVITCH, Maria, FRANCE OURAL
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