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Questionnement sur les politiques de reconstruction d’urgence selon l’UNDRO (United Nations Disaster Relief Organisation)

Extraits de l’intervention de M.Ian Davis lors de colloque Habitat d’Urgence organisé par l’AUI le 7 mai 1983 à Paris

Tom ROBERTS

05 / 1993

Plusieurs points forts sont à tirer de cette intervention. D’abord, l’expérience a tendance à prouver que les enquêtes concernant les besoins post-catastrophe ont fréquemment sous-estimé les ressources locales, y compris les "mécanismes de débrouillardise" très répandus parmi les familles survivantes. Ces mécanismes incluent leur aptitude à organiser elles-mêmes les abris nécessaires. "Les groupes qui apportent leur aide peuvent être utiles mais doivent éviter de refaire et de recommencer ce que les survivants eux-mêmes peuvent réaliser beaucoup mieux."

L’absence de connaissance des réels besoins en abris des survivants a gravement retardé, dans de nombreux cas, le développement d’abris post-désastres efficaces et d’une politique d’hébergement adaptée.

Les abris ont souvent été considérés comme des problèmes de "secours" dans la logique des communautés d’aide d’urgence. Celles-ci ont souvent des connaissances minimes des logements des pauvres, dans un contexte de développement en cours.

Les populations sinistrées ont des préférences très précises concernant leurs abris après une catastrophe. Une enquête à ce sujet fait nettement ressortir la nécessité de permettre aux survivants de rester à proximité de leurs domiciles d’origine (ce qui contredit la volonté de certaines agences ou autorités qui désirent "relocaliser" ces populations).

Distribution inégale des aides : Les agences "d’aide" agissent généralement en fonction d’une philosophie qui leur est propre... ou tout simplement par rapport à leurs moyens. Certaines vont distribuer des matériaux gratuitement (ex: Croix Rouge). D’autres verront cette démarche comme l’enclenchement d’un processus de dépendance et demanderont donc aux populations de participer soit financièrement, soit par un apport physique. Les formes d’aide sont ainsi différentes pour une même situation et ces politiques peuvent mener à des disputes locales graves.

Débat "urgence-développement". Nous retrouvons aussi au sein du discours de M. Davis l’évocation du débat qui existe entre "urgenciers" et "développeurs". Les premiers soutiennent l’idée que la période de secours correspond à un moment chaotique et qu’il est, de ce fait, hors de question de traiter du développement à long terme... qui ne ferait que nuire aux opérations de secours. Les seconds répliquent qu’au contraire, la période de secours est une occasion unique pour lancer des opérations à long terme, profitant du fait que les gens sont prêts à envisager des changements, que l’argent est disponible et qu’il y a une multitude d’associations sur place prêtes aux expériences et surtout, qu’il y a une volonté politique de faire quelque chose.

Pour conclure, Ian Davis soulève le besoin de mener une recherche constante sur les situations post-catastrophes en termes d’habitat ainsi que par rapport à l’intégration des actions entreprises dans un processus global de développement.

Palavras-chave

catastrófe natural, moradia, autoconstrução, construção de moradores, política de desenvolvimento, prospectiva, valorização dos conhecimentos tradicionais


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Comentários

Il s’agit ici d’une sorte de "flash-back" (souvent utile pour faire le point sur l’évolution de l’action). Le discours date de 1983. De nombreuses ONG, nées dans la mouvance des années soixante dix cherchaient à transformer l’action souvent spontanée en une démarche réfléchie, efficace, à travers de telles approches. Aujourd’hui, le discours reste d’actualité. Qu’en est-il en termes d’actions sur le terrain ? L’évolution, en dix ans, a-t-elle débouché sur une nouvelle approche, sur de nouvelles pratiques ? Les recherches préconisées ont-elles abouti et se sont-elles traduites d’une façon ou d’une autre dans les stratégies des organismes d’aide ?

Fonte

Actas de colóquio, seminário, encontro,…

AUI=Action d'Urgence Internationale, 1983/05/07

AUI (Action d’Urgence Internationale) - Terrasses Montcalm, 1401 rue Fontcouverte, 34070 Montpelllier, FRANCE - Tél 33 (0) 4 67 27 06 09 - fax 33 (0)4 67 27 03 59 - Franca - www.aui-ong.org - info (@) aui-ong.org

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