05 / 1994
L’association de développement des pays aveyronnais et tarnais (ADEFPAT)a été créée en 1983 à l’initiative de huit structures de pays des deux départements. Son activité s’est ultérieurement élargie à deux autres départements, le Lot et le Tarn et Garonne.
La création de cette association est issue du constat que le développement économique n’est pas forcément un phénomène spontané, et que, notamment en matière de développement local, il manque souvent un maillon permettant la concrétisation et la mise en cohérence des projets économiques émergeant sur un territoire. L’objectif de l’ADEFPAT est d’aider le développement local à se concrétiser par une démarche d’accompagnement, de conseil et de formation des porteurs de projets, adaptée au cas par cas.
Le financement de l’Association est assuré par les Fonds de la formation professionnelle émanant de l’Etat, par des fonds européens (FSE de 83 à 9O, objectif 5b et PIM depuis la réforme des fonds structurels européens), et des financements régionaux.
L’association est gérée par un Conseil d’Administration composé des représentants des structures de pays, des chambres consulaires et des financeurs (Etat, Région, département)ainsi que de représentants syndicaux. Une équipe de "pilotes éducatifs" assure le repérage et l’accompagnement des projets, à raison de 9O stages et 9OO stagiaires par an environ.
Les "projets" accompagnés par l’ADEFPAT peuvent être individuels, collectifs ou institutionnels. Tous les secteurs d’activités sont concernés et l’acompagnement peut intervenir à différents stades du projet.
Quand un projet est repéré et accepte l’accompagnement de L’ADEFPAT, celle-ci peut aider à l’identification des besoins et des objectifs et à la définition claire du projet. Un plan d’action est alors proposé au conseil d’administration qui décide des financements. Un contrat est ensuite passé entre porteur de projet et les organismes de formation mobilisés par l’ADEFPAT sur la base d’un cahier des charges adapté à chaque cas. Un "comité de pilotage" inter-institutionnel et un animateur suivent le projet dans ses différentes phases de mise en oeuvre.
En Aveyron, l’ADEFPAT a surtout travaillé dans le secteur agricole et a contribué à la réalisation de projets individuels ou collectifs considérés comme "marginaux" par les organisations de développement "classiques". Les projets de diversification des productions, de transformation et vente directe, les projets d’agro-tourisme qui, jusque dans les années récentes ne bénéficiaient d’aucun appui institutionnel, ont trouvé dans l’ADEFPAT un partenaire capable de mobiliser des financements et d’accompagner la gestation du projet, par des actions de formation adaptée à chaque cas : formation technique, formation à la gestion, au marketing, à la commercialisation ; mais aussi formation à l’élaboration d’une stratégie de groupe.
Quand la Chambre d’Agriculture a initié, en 1991, la démarche AGIR, pour favoriser la diversification des activités dans les exploitations agricoles (Fiche 21), l’ADEFPAT a été sollicitée pour favoriser l’émergence de la démarche au niveau institutionnel, et assurer la sensibilisation des techniciens à cette nouvelle approche. Très vite, cependant, des divergences sont apparues dans les approches respectives des deux organisations, l’ADEFPAT mettant en évidence les insuffisances de la démarche "centralisée et descendante" de la Chambre d’Agriculture, et la nécessité de "répartir à la base", dans les petites régions agricoles, pour y repérer et faire émerger des projets et des leaders locaux, et travailler sur des actions concrètes plutôt que de s’épuiser dans des plans d’action départementaux, décidés à Rodez et sans incidence dans les régions. Sur le moment, ces divergences aboutirent à un divorce entre les deux organisations. Mais la graine était malgré tout semée, et deux ans plus tard la Chambre d’Agriculture a opéré une réorganisation de ses structures locales dans l’optique de mieux prendre en compte la dynamique des petites régions.
desenvolvimento rural, meio rural
, Franca, Aveyron
L’ADEFPAT est un exemple de ces nouveaux "outils" qui répondent aux besoins spécifiques du développement local : d’une part, repérer des projets en gestataion, leur donner les moyens de se concrétiser, les intégrer dans une dynamique plus large, locale, territoriale, en les amenant à travailler en réseau ; d’autre part, faire évoluer les organisations et institutions traditionnelles vers une plus grande prise en compte des réalités locales. Ce type d’action n’est cependant pas sans susciter des oppositions d’ordre politique et institutionnel de la part des organisations traditionnelles (élus politiques, corps consulaires)qui craignent souvent, à la fois de voir leurs prérogatives en matière d’action de développement remises en cause et d’être déstabilisées par une éventuelle émergence de vitalités locales virulentes.
Entrevista
ENSAM (Ecole Nationale Supérieure d’Agronomie de Montpellier) - L’ENSAM fait partie depuis janvier 2007 de Montpellier SupAgro qui est née de la fusion de 4 établissements : ENSAM, Centre national d’études agronomiques des régions chaudes (CNEARC), Département industries agroalimentaires régions chaudes de l’École nationale supérieure des industries agricoles et alimentaires (ENSIA-SIARC) et Centre d’expérimentations pédagogiques de Florac (CEP Florac). 2 place Pierre Viala, 34060 Montpellier Cedex 1, FRANCE - Tél. 33 (0)4 99 61 22 00 - Fax 33 (0)4 99 61 29 00 - Franca - www.agro-montpellier.fr - contact (@) supagro.inra.fr