Présentation et caractéristiques
Il existe dans toute l’Europe (c’est-à-dire au-delà de celle qui est instituée par les Douze de la CEE) des milliers d’initiatives qui se ressemblent. Leur nom peut varier : initiatives de citoyens, secteur du volontariat, développement communautaire, alternatives économiques et solidaires, coopératives, entreprises autogérées, réalisations socio-culturelles, outils financiers alternatifs, épargne éthique. Elles prennent naissance dans des domaines très différents comme le logement, la santé, les finances, l’agriculture… Mais elles présentent de nombreuses similitudes. Elles se veulent indépendantes des partis et des institutions, animées par une volonté de pluralisme et d’ouverture. Elles ne procèdent ni de l’Etat ni des administrations locales, mais plutôt de la volonté de groupes fondés sur la solidarité. Elles témoignent au fond d’une crise profonde de la capacité des acteurs traditionnels à faire face à des défis comme le développement des inégalités, le chômage, la dégradation urbaine…
Jusqu’à une période récente (fin des années 90), ces diverses expériences, bien qu’ayant souvent acquis des savoir-faire indéniables et reconnus, sont restées, de part leur dispersion, peu visibles. Ainsi, pour passer d’une somme d’expériences innovantes à un changement social véritable, il fallait que toutes ces initiatives assument leur propre cohésion. Pour cela, il s’est avéré utile de mettre en place un réseau de pratiques et de pensées. En 1990, deux associations françaises, « Solidarité-Emploi » et ALDEA (Agence de Liaison pour un Développement Alternatif) ont uni leurs efforts pour lancer ce réseau (REAS).
Le REAS, qui veut devenir une coopérative d’initiatives économiques de citoyens, peut être défini suivant quatre caratéristiques :
1. Il se propose d’offrir aux participants des services variés qui restent pour eux difficilement accessibles ou mal adaptés (accueil, évaluation, suivi de projets, montages financiers solidaires à partir du don ou de l’épargne…)
2. Le réseau veut favoriser l’échange transversal de savoirs et besoins entre les différents secteurs (groupements ruraux et urbains, mouvements de chômeurs, associations de solidarité…). Il a aussi pour ambition de constituer des filières de collaboration locales, de piloter des opérations partenariales.
3. Il doit permettre la réflexion, non pour fabriquer une idéologie fermée mais pour établir des hypothèses, confronter des pistes à des expérimentations sur de plus grandes échelles…
4. Sa dernière ambition est de communiquer, diffuser et être visible, et cela dans au moins deux domaines :
Dans le domaine des initiatives nationales d’envergure, le REAS, grâce à des dizaines de correspondants, devra être capable d’entreprendre des campagnes « grand public ».
Dans le domaine de l’intervention dans le débat politique, il faudra qu’émerge une fonction de négociation avec les différentes instances. Des poteaux d’angles pour la naissance et le développement du REAS ont été proposés lors du 1er Congrès, en décembre. Les grandes idées qui se dégagent de ces poteaux ont été exprimées dans cette présentation.
inserção profissional, instrumento financeiro, economia solidária, relações micro macro, cooperação, associação, criação de empresa, avaliação do projeto
, Franca
Fiche extraite d’articles parus dans A FAIRE/n° 11, 12, 13/14, n° spécial 3ème trimestre 1991, et des poteaux d’angles pour la naissance et le développement du Réseau de l’Economie Alternative et Solidaire (1er Congrès du REAS, Pantin, 11, 12 et 13 décembre 1992).
Artigos e dossiês
FAUVINET, Claire, BERTRAND, Valérie, CEDAL FRANCE=CENTRE D’ETUDE DU DEVELOPPEMENT EN AMERIQUE LATINE in. A FAIRE, 11, 12, 13/14
CEDAL FRANCE (Centre d’Etude du Développement en Amérique Latine) - Franca - cedal (@) globenet.org