Il est peu probable que nous obtenions un résultat équitable lors de la Conférence des Parties (COP 17), mais la conférence de l’ONU sur les changements climatiques qui se tiendra à Durban du 28 novembre au 9 décembre 2011 sera néanmoins un grand moment pour intensifier la campagne contre le retour à la routine qui a prévalu jusque là, lors des négociations sur le climat, confie Nnimmo Bassey.
Pambazuka News: Quel rôle Environmental Rights Action (ERA) et Friends of the Earth International vont-ils jouer lors de la Conférence des Nations Unies sur le changement climatique (COP17) à Durban ? Qu’est-ce que vous voulez obtenir ?
Nnimmo Bassey: Bien que nous n’attendions pas grand-chose de la Conférences des partis (COP 17) à Durban, nous y voyons toutefois une magnifique opportunité de faire cause commune avec des gens engagés, avec le mouvement pour la justice environnementale et exiger un régime climatique qui intègre la gravité de la crise et le fait que son impact se manifeste d’ores et déjà. Nous allons pousser pour que les pays pollueurs réduisent leurs émissions de carbone à la source sans compensation, en profitant ainsi de mécanismes de marché qui leur permettent de profiter des dégâts qu’ils causent. Nous voulons nous efforcer d’obtenir un engagement contraignant pour une réduction des émissions et ainsi garantir que l’augmentation de la température ne dépassera pas 1,5°C par rapport à la période préindustrielle.
ERA demandera une reconnaissance de dette et son paiement pour une dette accumulée suite à des siècles d’exploitation et de colonisation de l’atmosphère. Friends of the Earth International va mettre particulièrment en lumière l’impact négatif du marché du carbone, des énergies sales, des barrages, des biocarburants, des plantations et de l’agriculture industrielles qui, tous, sont financés ou potentiellement financés par le marché du carbone. Nous mettrons aussi en lumière l’accaparement des terres et les questions qui y sont relatives. Le détail de notre intervention est encore en voie d’élaboration. Comme vous savez, nous avons des groupes affiliés dans 76 pays. Chacun étant autonome, nous consacrons beaucoup de temps et d’énergie en consultations. Vous verrez notre plan détaillé lorsqu’il sera prêt.
Pambazuka News: Si l’on se réfère à la COP 16 de Cancun, au Mexique, l’obtention d’un accord multilatéral de la part de ceux qui sont le plus à blâmer pour le changement climatique, accord par lequel ils assument leurs responsabilité pour les dommages causés à ceux qui sont le plus affectés par le changement climatique, semble peu probable lors du COP 17. Dès lors pourquoi la conférence de Durban reste-t-elle importante pour les militants pour la justice climatique ?
Nnimmo Bassey: Vous avez raison de dire que nous ne pouvons pas attendre un résultat équitable à Durban. Néanmoins, cette conférence sera un grand moment pour intensifier la campagne en vue d’empêcher le retour au contexte de routine dans lequel les négociations ont été conduites jusque-là. Durban a une riche histoire qui va renforcer le mouvement pour la justice climatique. Souvenez-vous que la résistance non violente de Gandhi a plus ou moins commencé à Durban. La résistance la plus intense parmi celles qu’on a connues contre l’Apartheid a été organisée à Durban. Actuellement cette ville est au centre du militantisme pour la justice environnementale en Afrique du Sud. Ceci n’est pas un accident. Durban a un des environnements les plus pollués du pays, avec les raffineries hautement polluantes et l’industrie chimique qui y sont localisées. La rage de construire dans les rues de Durban va inspirer le mouvement pour la justice climatique. Pour moi, résister à l’exploration offshore pour du pétrole, prévue sur la côte au large de Durban, c’est retourner le couteau dans la plaie et cela représente aussi une stimulation additionnelle.
Pambazuka News: D’un point de vue hypothétique, qu’elles sont selon vous les éléments essentiels pour un accord climatique équitable et pourquoi ?
Nnimmo Bassey: Faire en sorte que les pollueurs réduisent leurs émissions de carbone à la source jusqu’à concurrence de ce qui est requis pour maintenir l’augmentation de la température en deçà de 1,5°C comme requis par les scientifiques. Sinon, un accord qui prévoit des objectifs volontaires aurait pour conséquence de réchauffer, voire de griller l’Afrique et de noyer les petites îles avec la montée des eaux.
Pambazuka News: Lors d’autres COP, les militants se sont attaqués aux solutions de marché comme le Clean Development Mecanism (CDM – Mécanismes de développement propre). Quelles sont les genres de fausses solutions à l’encontre desquels nous devrions être vigilants à Durban et pourquoi ?
Nnimmo Bassey: Il est probable que Durban voudra construire sur ces mêmes CDM qui sont discréditées. Nous devons nous attendre à des formes plus vicieuses de Reducing Emissions from Deforestation and Forest Degradation in Developing Countries(REDD - Réduction des émissions à partir de la déforestation et de la dégradation des forêts dans les pays en voie de développement) qui intensifieront l’accaparement des terres qui, déjà, accable l’Afrique, l’Asie et l’Amérique latine. Nous devons en effet nous attendre à voir s’ajouter à leur plan la question de l’absorption du carbone par le sol, qui permettra aux spéculateurs de commencer un processus d’accaparement des terres en repoussant les petits paysans vers des terres plus ou moins stériles. Ce qui aura pour conséquence d’aggraver la faim et la malnutrition des communautés vulnérables.
Pambazuka News: Le Nord va pousser pour des « économies vertes ». Dans quelle mesure le " vert » est-il le vert des dollars et quel devrait être les composantes d’une économie véritablement verte ?
Nnimmo Bassey: C’est là une question vraiment drôle mais en même temps très sérieuse ! Le concept d’économie verte promu lors des discussions de Rio +20 (Conférence des Nations sur le développement durable) et les négociations sur le climat est le modèle pour la lessive verte. Il aidera le secteur brun, comme le secteur de la chimie et du pétrole, à « laver » plus vert en s’embarquant dans divers projets. « L’économie verte » est un concept inquiétant qui nécessite un examen attentif. A défaut on ignorera la valeur intrinsèque de la nature et on permettra la formulation de valeurs d’échange fictives sur la base de système naturel qui favorise le profit au détriment de la population
Pambazuka News: Pouvez-vous nous donner un exemple récent qui illustre l’impact sur le terrain du changement climatique en Afrique ? A ce titre, vous avez récemment écrit sur les inondations au Nigeria. Quelles autres manifestations émergent et quel a été leur impact ?
Nnimmo Bassey: La sécheresse et la famine dans la Corne de l’Afrique constituent un exemple très clair. Ces conséquences tragiques auraient toutes été évitables si les pays concernés avaient élaboré et développé une résilience et des stratégies pour faire face. Les pluies ont été insuffisantes pendant trois ans de suite mais les gouvernements et les institutions ont choisi d’ignorer cela. Les analystes ont remarqué qu’en raison du réchauffement de l’océan Indien, la pluie qui aurait dû tomber sur la terre est allée se perdre dans la mer. Ceci est un avant-goût des désastres à venir. La perte des cultures et de pauvres récoltes ont déjà été notées dans certaines régions. La désertification progresse dans au moins 13 Etats au Nigeria et le désert continue sa progression. L’érosion des côtes, en raison de la montée des eaux océanes, est une réalité.
Pambazuka News: L’idée de la dette climatique – concept selon lequel les pays développés qui ont causé le dommage à l’environnement sont redevables aux pays en voie de développement - a été promue en Bolivie et par les mouvements progressistes de la société civile. Mais dans le même temps la Grande Bretagne, au travers de la Banque Mondiale, prête de l’argent aux pays en voie de développement à des fins d’adaptation, les enfermant dans un autre cycle de dettes. Quel est votre avis sur cette question ?
Nnimmo Bassey: Un temps interminable a été consacré à la question du financement de l’adaptation, qui a constitué une question centrale lors des négociations climatiques, avec des propositions et des plans pour le financement du climat. La dette du climat a été un point central des campagnes menées par les militants pour l’environnement et la justice sociale depuis quelque temps déjà. La promotion de l’idée par des pays comme la Bolivie indique la possibilité d’avoir davantage de points de rencontre entre les Etats et les citoyens. La dette du climat a aussi été un des points principaux à la conférence mondiale sur le changement climatique et les droits de la Terre Mère, qui s‘est tenue à Cochabamba, en Bolivie, en avril 2010
Si la dette climatique est reconnue et acceptée et surtout payée, elle compenserait de nombreux torts historiques, fournirait des fonds pour l’adaptation et pour renforcer la résilience dans des territoires, des régions et des nations vulnérables. Cette reconnaissance de dette encouragerait aussi les exploiteurs et les pollueurs à rechercher d’autres moyens de conduire leurs affaires et d’entrer en relation avec les autres. Ceci nécessiterait une reformulation de notre livre des comptes global, montrant que lesdits pays pauvres ont, en fait, fait crédit et ont subventionné les pays « riches » et que ces derniers sont plutôt les débiteurs. La question de prêts aux pays en voie de développement ne se poserait pas puisque le remboursement de la dette suffirait largement à payer pour l’adaptation et laisserait probablement un surplus.
En fait, parler d’adaptation, sans remédier aux causes du problème qui nécessite l’adaptation, est simplement inacceptable. L’argument qui soutend cette position est que le changement climatique étant inévitable, tout ce nous pouvons faire c’est nous adapter. Au cœur de ce prémisse il revient à dire que les choses continuent comme avant. Ceci a conduit au fait que certains ne voient pas le changement climatique comme une crise mais bien comme une occasion de faire des affaires.
Pambazuka News: La Bolivie a publié une déclaration des droits de la Terre Mère et a même institué un ministère responsable de la protection de ces droits. Quelles sont les probabilités pour une déclaration similaire en Afrique et que faudrait-il faire pour que cela fonctionne ?
Nnimmo Bassey: D’abord nous devons applaudir la Bolivie pour avoir pris de telles mesures. Pour beaucoup de gens les droits de la Terre Mère sont une notion idéaliste et impraticable. Le concept lui-même crée des barrières et nombreux sont ceux qui ne peuvent les franchir en raison de la prépondérance dans le monde de systèmes légaux hostiles. Lorsqu’ils entendent parler des droits de la nature ou des droits de la Terre Mère, ils se demandent comment la Terre Mère peut revendiquer la protection de ses droits. Si nous nous considérons comme étant les enfants de la Terre, si nous estimons lui appartenir plutôt qu’elle nous appartient, alors la question ne se pose pas. Des enfants peuvent parler pour leur mère.
Est-ce que des nations africaines peuvent faire des déclarations similaires ? Ma réponse est oui ! Ils mettront peut-être du temps pour voir les choses de cette façon, mais la reconnaissance des droits de la Terre Mère fournit l’une des meilleurs tribunes pour la défense de l’environnement en Afrique. Elle donnerait aux citoyens une base pour combattre les actions qui détruisent leur pays. A l’heure qu’il est, même les droits environnementaux ne sont pas des objectifs nationaux inscrits dans certaines constitutions nationales et ne sont pas justiciables. C’est le cas, par exemple, au Nigeria. Le meilleur moyen pour obtenir justice a été le recours à la Charte Africaine pour les Droits Humains et des Peuples, ratifiée et intégrée par de nombreux pays africains.
La Bolivie fait aussi la promotion de la Déclaration Universelle des Droits de la Terre Mère auprès des Nations Unies. Si et quand celle-ci sera adoptée, les nations africaines vont considérer et accepter cette tribune. C’est une occasion pour les mouvements socioéconomiques, écologistes et autres du continent de mener campagne pour l’adoption de cet important droit fondamental.
Pambazuka News: Les précédentes réunions climatiques - Copenhague en 2009 et Cancun en 2010 - ont été sévèrement critiquées pour leur tendance à vouloir réduire au silence les voix des pays du Sud et les organisations de la société civile. Avez-vous le sentiment que cet aspect sera amélioré à Durban ou est-ce que ce sera du pareil au même ?
Nnimmo Bassey: Le gouvernement sud-africain a surnommé le COP 17 « le COP des peuples ». Nous attendons de voir. Je m’attends à ce que ces forces soient très audibles à Durban. Seront-elles entendues ? Ceci est une autre question ! A Copenhague elles ont été étouffées. A Cancun nous avons été dispersés dans l’espace. Il est possible qu’à Durban il y ait une autre barrière structurelle mise en place par ces malins de néolibéraux, capables de tout. Nous serons agréablement surpris si les voix dominantes permettent à d’autres de se faire entendre.
Pambazuka News: Alors qu’une bonne partie du Sud global est face aux même défi en ce qui concerne le changement climatique, il est souvent difficile de réaliser une unité politique et de parler d’une même voix. Est-ce que vous entrevoyez des unions politiques puissantes entre des pays en voie de développement sur ce thème ou est-ce que les pays sont susceptibles de poursuivre le chemin du « chacun pour soi » ?
Nnimmo Bassey: De puissantes alliances politiques vont certainement se nouer. Mais pas à Durban. Il y en aura bien qui chanteront faux pour apporter une note discordante. Le jeu de ces faux-jetons est de ramasser les miettes qui tombent des tables des pays puissants. Il est regrettable qu’au lieu de prendre des positions morales pour la justice et l’équité, les dirigeants du Sud préfèrent courber l’échine devant les nations puissantes, tendre des bols pour récupérer les miettes et porter des badges de « vulnérabilité » comme des décorations. Des pays seront honorés d’être invités dans la « chambre verte » et faire des demandes d’aide ou tout autre assistance.
Ceci dit, il faut reconnaître les efforts consentis par la société civile pour démontrer, aux divers camps de négociations existants, la convergence de leurs besoins et la raison pour laquelle ils doivent faire cause commune pour sauver la planète. Malheureusement, il semble que les nations se concentrent sur de petits intérêts qui ne reflètent même pas les attentes de la masse de leur population. Il semble que des voix puissantes se feront entendre lorsque les dirigeants apprendront à écouter et à entendre ceux qu’ils dirigent.
Pambazuka News: Comment définiriez-vous le degré de compréhension du changement climatique chez les structures gouvernementales chargées de représenter ses citoyens au COP 17 ?
Nnimmo Bassey: Malheureusement le degré de compréhension du changement climatique au sein des départements gouvernementaux n’est pas basé sur un questionnement rigoureux et sur une véritable compréhension du problème. Même dans les gouvernements où l’on trouve d’excellents technocrates et négociateurs, il y a un mur infranchissable entre eux et les politiciens. Ce clivage nuit aux acquis en terme de connaissance disponible dans ces départements. D’autre part les politiciens et les ministres ont moins d’expérience et représentent souvent des intérêts particuliers qui ne coïncident pas avec ceux des citoyens. Ceci sera, hélas, manifeste une fois de plus lors du COP 17 à Durban.
Pambazuka News: A votre avis, les sociétés civiles africaines et les gouvernements ont-ils réussi à transmettre les défis liés aux changements climatiques à des groupes sociaux plus larges sur le continent ?
Nnimmo Bassey: Les groupes de la société civile, par des campagnes de mobilisation et de rencontres communautaires ont fait un énorme effort pour communiquer ces défis climatiques. Je connais les efforts faits en direction des enfants et de la jeunesse et vers des groupements de femmes. Les gouvernements doivent faire beaucoup plus. Les gens sont encore et toujours surpris par l’impact du changement climatique. Les gens ne sont pas préparés pour faire face aux immenses défis qui les attendent. Il reste énormément à faire à tous les niveaux.
Pambazuka News: Quel sera le rôle de l’Union Africaine lors de la conférence ?
Nnimmo Bassey: L’Union Africaine devrait jouer un rôle central pour atteindre les aspirations des peuples africains durant la réunion. L’Afrique est le moins préparé pour faire face aux impacts des catastrophes induites par le changement climatique. Mais rien n’est clair pour savoir si l’Union africaine va être utile lors de la conférence. Des informations révélées par Wikileaks, montrent à quel point certains des dirigeants africains de l’Union Africaine, qui devraient participer aux efforts de négociations, sont compromis. Il n’y a aucune raison pour nous de nourrir l’espoir que l’Union Africaine va défendre fortement une position morale qui aiderait le continent. Nous devons nous préparer à entendre des demandes d’assistance charitable plutôt qu’une position claire qui exige le paiement de la dette climatique et que les pays riches mettent un terme à l’alimentation des conflits sur le continent qui réduisent encore davantage notre capacité à faire face aux changements climatiques.
Pambazuka News: Les débats dans les médias dominants concernant la consommation d’énergie, en relation avec le changement climatique, tend à se focaliser sur la responsabilité des individus. Or ce sont souvent les activités des multinationales industrielles qui usent d’une part considérable de l’énergie nationale. Quelle sera la latitude du COP pour débattre de la consommation d’énergie des multinationales ?
Nnimmo Bassey: Cette discussion aura lieu à l’extérieur, dans l’espace réservé à la société civile. C’est dans ces espaces que les actions futures seront construites. C’est là que les causes fondamentales du changement climatique seront disséquées et les réelles résolutions pour une civilisation post énergies fossiles seront prises. A l’intérieur du COP, l’accent continuera d’être mis sur le comment permettre aux multinationales de faire de meilleurs investissements. On y discutera les moyens pour les multinationales d’avoir accès à une électricité meilleur marché. Elles rechercheront - et probablement obtiendront - les bases qui vont leur assurer davantage d’énergie fossile, davantage de subsides par l’intermédiaire de la Banque Mondiale, leur alliée qui joue un rôle central dans les questions sur le changement climatique. Ce sera aussi la tribune pour l’élaboration de stratégie pour plus de compensation de carbone et autres mécanismes mercantiles qui permettent aux multinationales d’intensifier encore leurs aventures profitables, laissant dans leurs sillages encore plus de misères humaines et de dévastations écologiques.
Récemment les Nations Unies ont pris langue avec les huit plus grandes compagnies d’électricité, afin que celles-ci les conseillent sur la façon d’étendre le partenariat public/privé que les Nations Unies entrevoient comme le moyen de résoudre le problème de la pauvreté énergétique dans le monde. Cet espace interne du COP fournira le cadre pour le juste « risque = récompense » au profit des compagnies et contribuera à la consolidation des compagnies d’électricité actuelles et d’autres à venir.
Pambazuka News : A l’instar de la menace des organismes génétiquement modifiés (OGM) dans le domaine du système alimentaire mondial, les militants sont de plus en plus préoccupés par l’appui des multinationales aux solutions technologiques drastiques comme la technologie qui envahit le ciel. Y aura-t-il des discussions sur ces technologies à hauts risques au COP ?
Nnimmo Bassey: Il y aura probablement des discussions sur les technologies dangereuses lors du COP, en particulier lorsque elles évolueront vers un nouveau genre de REDD. Ils ne citeront probablement pas nommément les géo-techonologies, mais les discussions génériques prépareront la voie aux crédits de carbone qui s’obtiendront par l’absorption du carbone par le sol, par exemple. En fait, il y a des tentatives de promotion des OGM dans l’environnement africain sous prétexte de fourniture de cultures capables de résister à des évènements climatiques sévères. Les mensonges concernant les biotechnologies modernes se poursuivent sans relâche, propulsés par les multinationales avec l’aide des gouvernements qui sont à leurs pieds.
Il y aura lors du COP des discussions franches et des débats intenses concernant ces technologies, mais une fois encore elles auront lieu principalement à l’extérieur. Un des grands défis de cette conférence et des rencontres suivantes consiste à trouver des convergences entre l’intérieur et l’extérieur. En fait, il s’agira de voir comment faire entrer l’extérieur à l’intérieur, afin que les gouvernements puissent être des structures du peuple, par le peuple et pour le peuple.
sociedade civil, negociação internacional, mudança climática
COP17 - A mudança climática e as lutas populares
Traduit de l’anglais par Elisabeth Nyffenegger
Cette fiche existe en anglais COP17: Inspiring the global climate justice movement
Nnimmo Bassey est un militant écologiste nigérian et un poète. Elu président de Friends of the Earth International, il est le directeur exécutif de Environmental Rights Action. Il a été co-nominé pour le Right Livelihood Award en 2010
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