La LVGO
FICHE TECHNIQUE
Nom de l’association :
LVGO = Landelijke Vereniging Groepswonen van Ouderen
Objectifs de l’association :
LVGO sert d’organe de pression vis-à-vis des Communes et du Gouvernement pour que des projets d’habitat groupé puissent se développer. Par exemple en demandant aux communes d’attribuer un budget d’office pour ces groupements de personnes âgées.
LVGO sert aussi d’organe d’information et de liaison pour de tels projets. Ils éditent à cette fin un journal. Toute personne qui s’affilie à l’association le reçoit et peut ainsi prendre contact avec d’autres personnes qui cherchent aussi à constituer un groupe.
LVGO est encore un réseau de partage d’expériences : il donne des conseils aux projets sur base des expériences des autres projets, il organise des visites d’expériences.
Caractéristiques spécifiques du projet :
Association porté presque entièrement par le travail de volontaires. Elle se compose de plusieurs groupes de contact régionaux. Le bureau central se trouve à Utrecht.
Origine – contexte – historique du projet :
Depuis les années ’80, la politique de l’habitat pour personnes âgées s’est modifiée. A partir de 65 ans, maintenant, la personne peut choisir son lieu de vie (ce qui n’était pas le cas avant). Pour les moins de 65 ans il existe un système à points en fonction de la situation sociale et culturelle dans le locatif aidé). Ce sont les personnes âgées elles-mêmes qui ont voulu développer ce type de projet car elles ne se reconnaissaient pas dans les structures existantes pour elles.
Fonctionnement des groepswonen
La constitution de ces groepswonen se passe en deux temps :
1. la création du groupe qui voudra décider de son habitat ;
2. la création/construction de cet habitat.
Le groupe :
Il faut en moyenne 5 à 7 ans pour que se constitue un groupe qui débouche sur un projet.
Les personnes doivent avoir envie de faire quelque chose ensemble. Elles forment alors une association juridique qui définira qui peut participer au projet. Ce projet doit comporter au moins un espace collectif. Ceci était assez difficile anciennement au vu des normes architecturales très strictes. Mais elles ont été assouplies (la loi a changé).
Un groupe peut demander de l’aide à un groupe déjà constitué, puis, lorsque le projet prend forme, il peut demander une aide financière à la Commune.
Ces groupes forment une sorte de famille. Cependant, en avançant en âge, ils participent de moins en moins à la vie du groupe.
Le projet d’habitat :
• Financement et partenariat
Dans cette Province, toutes les Régions (une 10e) sont subsidiées par la LVGO pour soutenir ce type de projet. Un budget particulier est aussi alloué pour ce faire du Gouvernement aux Communes (texte légal).
Les communes ont toute prérogative face au développement de ces projets et peut les arrêter si elles le souhaitent.
Les propriétaires de ces logements sont les sociétés communales de logement social. Chacun loue son logement (entre 450 et 600 euros/mois + les charges + paiement des espaces collectifs). Si le demandeur a des revenus élevés, il existe aussi des formules d’achat ou de location-achat de ces logements.
• Caractéristiques de cet habitat
La taille moyenne de ces habitats groupés est de 20 à 50 logements.
On dénombre actuellement près de 300 habitats de ce type pour personnes âgées dont 225 sont membres de LVGO.
Les personnes sont rassurées dans ce type d’habitat, mais elles ne sont pas prises en charge : elles doivent faire des démarches quand elles ont des besoins spécifiques.
Un espace collectif est un minimum, mais on se rend compte que quand l’âge avance, un second espace collectif est souhaitable pour permettre à du personnel médical de rester, pour y entreposer du matériel médical lourd.
Dès le départ, on prévoit des infrastructures pour des aménagements spécifiques, comme de larges portes pour faire passer des lits d’une pièce à l’autre.
Association nationale des communautés d’habitants âgés
Précurseur pour un nouvel habitat
Depuis la fin des années septante les Pays Bas ont vu croître les initiatives de personnes âgées qui voulaient vivre leur troisième âge : avec d’autres personnes âgées ; de manière active, utile et sociale ; en bonne santé ; en restant indépendants mais pas solitaires ; dans une communauté d’habitants âgés. Beaucoup de ces initiatives se sont brisées contre des obstacles au niveau de la planification. Quelques groupes seulement ont persévéré pour mettre en Ĺ“uvre leur idéal : vivre dans une communauté d’habitants âgés. Fin 1986 il y en avait une dizaine aux Pays Bas, fonctionnant déjà ou en voie de construction.
La Landelijke Vereniging Groepswonen van Ouderen fut fondée en 1984 suite à une rencontre organisée par la Nederlandse Federatie voor Bejaardenbeleid (Fédération néerlandaise pour la Politique des Personnes âgées) qui a réuni une centaine de personnes intéressées par les communautés d’habitants âgés.
Communautés d’habitants âgés
Habitation collective et indépendante
Rester indépendant, que cela soit seul ou en couple et avoir des voisins sur qui on peut compter de temps en temps si on a besoin d’aide et pour qui on peut être utile : ce sont là deux aspects qui ont l’air d’être contradictoires, mais que beaucoup de personnes âgées recherchent et trouvent dans une communauté d’habitants âgés.
Vivre dans une communauté d’habitants âgés cela signifie :
que chacun individu ou couple dispose d’une demeure qui lui est propre, qui lui garantit une vie privée ;
qu’il y a entre les habitants un certain esprit d’équipe, une solidarité réciproque, un sentiment de responsabilité de leur bien être mutuel ;
qu’on se partage des espaces et des équipements déterminés (efficacité et sociabilité) ;
qu’on peut entreprendre ensemble des activités déterminées, à l’intérieur ou en dehors de la communauté d’habitants âgés.
Un choix réfléchi
Une communauté d’habitants âgés n’est pas une maison de retraite et ne contient pas d’appartements avec des services ou autres formes d’habitation avec assistance (organisés par des personnes extérieures). La participation à une communauté d’habitants âgés est basée sur le choix réfléchi et délibéré de faire partie d’un groupe qui fonctionne suivant des accords élaborés par les membres du groupe eux mêmes (rajustés le cas échéant). L’autodétermination, avec quelques restrictions (nécessaires pour tout groupe : société, famille, entreprise, association, club sportif) est la règle. Chaque communauté d’habitants âgés détermine ses propres règles du jeu. Quelles choses ferons nous ensemble et combien de fois ? Qu’est ce qu’on a convenu sur le respect de la vie privée de l’un et de l’autre ? Quels droits et quelles obligations avons nous l’un à l’égard de l’autre ? Que ferons nous en cas de maladie ? Comment trouverons nous de nouveaux habitants pour notre groupe ? Comment doit se faire la construction de notre immeuble commun ?
Ce ne sont là que quelques uns des multiples points auxquels il faut réfléchir et dont il faut parler, non pas pour mais avec les personnes âgées dans la communauté d’habitants âgés. La communauté d’habitants âgés est quelque chose qui se construit, c’est un choix réfléchi.
Se sentir comme un individu dans un groupe
Si vous demandez aux personnes âgées qui habitent une communauté d’habitants âgés le pourquoi de leur choix, elles vous feront part d’une série d’arguments positifs :
on est entouré de personnes qui nous sont familières
on peut se partager la bonne et la mauvaise fortune
on fait partie de quelque chose
on reste actif
on ne se sent pas inutile
on reçoit une aide si cela est nécessaire
on se sent protégé
on peut unir les efforts, la connaissance et l’expérience, de sorte qu’on peut vivre plus longtemps et d’une manière plus agréable et indépendante
etc, …
Il y a beaucoup de chances qu’elles puissent énumérer également des aspects négatifs. Toujours est il que la communauté d’habitants âgés est une affaire de : concessions mutuelles ; d’adaptation et de tolérance ; d’offrir une aide, mais également d’accepter une aide ; de maîtriser des conflits ; d’oser exposer son opinion et défendre son point de vue ; de se conformer aux décisions de la majorité ; de parfois voir l’intérêt collectif avant l’intérêt personnel. II faut se sentir comme un individu dans un groupe.
Organisation et structure de la LVGO
La LVGO a été fondée en 1984 par des personnes âgées de minimum 50 ans, en provenance de tous les coins du pays, qui avaient l’intention d’établir ce genre d’association et qui ont découvert qu’ils travaillaient chacun de leur côté. Le but de l’association, c’est d’échanger les expériences en matière de communautés d’habitants âgés, en formation ou déjà existantes. II était également nécessaire que l’association soit un groupe d’intérêts vigoureux et ait un support de la part des autorités.
Peu à peu l’association est devenu un centre de ressources en matière de communautés d’habitants âgés.
Les membres sont soit des personnes, soit des groupes. Les groupes sont soit des groupes d’habitants confirmés soit des groupes en formation. En 1998, il y avait environ 200 groupes et 1.000 membres individuels affiliés à la LVGO.
La LVGO est une association qui est presque entièrement basée sur le volontariat. Il y a des personnes âgées actives et enthousiastes qui portent l’association et qui en sont les représentants auprès des autorités. La LVGO travaille sur la base de groupes de contact régionaux.
Les membres de la direction nationale sont choisis dans ces groupes de contact. Grâce à ces représentations régionales, la direction est tenue au courant des possibilités et des difficultés concernant les communautés d’habitants âgés au niveau national. Le bureau de l’association se situe à Utrecht où deux temps partiels y travaillent. Ce bureau s’occupe de la coordination et de l’administration générale de toutes les activités de la LVGO.
Les personnes qui cherchent à se joindre à un groupe et les groupes qui essayent de se constituer sont les bienvenus à la LVGO. Il y a un contact régulier entre les membres : au niveau national, tous les six mois lors de la réunion des membres; au niveau provincial lors des rencontres des groupes de contact régionaux.
La LVGO recueille autant que possible les informations sur toutes les facettes des communautés d’habitants âgés. La LVGO est une association de personnes âgées avec un intérêt commun.
La LVGO est soutenue
Une vie florissante d’association est la meilleure preuve de la raison d’être d’une association. Mais la reconnaissance dont la LVGO jouit auprès des autorités sous la forme d’une subvention du Ministère concerné est aussi importante. Grâce à celle ci et à quelques subventions plus petites, la LVGO dispose de son propre secrétariat.
Il existe un une vidéo intitulée « Habitats groupés de personnes âgées une alternative pour des gens quelconques », qui a exhorté bien du monde à réfléchir et a montrer un intérêt positif pour ce nouvel habitat.
inovação social, luta contra a exclusão, acesso a moradia, solidariedade, vinculo social
, Países Baixos, Utrecht
Logement collectif pour les personnes âgées aux Pays-Bas
Entrevista
LVGO = Landelijke Vereniging Groepswonen van Ouderen
Korte Elisabethstraat 13 – 3511 JG Utrecht
Tél. : 00/31/30-2343903
Mail : La LVGO
Rinske Kosters
Une des permanentes de l’association
Habitat et Participation - Place des peintres 1/004, 1348 Louvain-La-Neuve, BELGIQUE - Tél. (32) 10 45 06 04 - Fax (32) 10 45 65 64 - Bélgica - www.habitat-participation.be - hep (@) tvcablenet.be