Realizado por Echanges et Partenariats e Gisti
01 / 2009
Quel est le lien entre un saisonnier roumain, un consommateur français, et un agriculteur andalou ou italien ? Des oranges cirées, des fraises pesticidées, des tomates toute l’année. Ce sont les produits plutôt que les fruits d’une agriculture industrielle dont les mots d’ordre sont profit et rentabilité. On parle d’ailleurs d’« or rouge », aussi bien pour les tomates des Pouilles que pour les fraises andalouses.
Ce mode d’agriculture comporte de nombreux dommages collatéraux.
D’abord au niveau des ressources naturelles : le sol ne connaît plus de saisons ni de repos, l’eau est utilisée sans limite. Les engrais et les pesticides prennent la place de la terre.
Ensuite, l’agriculture industrielle entraîne dans son sillage des travailleurs importés de l’étranger comme main-d’Ĺ“uvre bon marché. Durant les saisons, hommes et femmes récoltent et conditionnent les fruits et les légumes qu’on retrouve en barquette dans nos grandes surfaces. Leurs conditions de travail sont affligeantes : salaires de misère, rythmes épuisants, logements insalubres. Parfois, confiscation des papiers d’identité, violences, harcèlement sexuel, confinement sur le lieu de travail. Qu’ils travaillent au noir ou qu’ils aient des contrats saisonniers, ces travailleurs se retrouvent dans une précarité juridique qui explique leur vulnérabilité.
Face à ce système, résultat de politiques agricoles et migratoires européennes, il est temps d’inventer des formes de résistance afin que l’enrichissement de quelques-uns n’implique pas l’empoisonnement de tous et l’exploitation de milliers.
Ce dossier éclaire quelques exemples de la condition des travailleurs et particulièrement des travailleurs saisonniers dans cette agriculture industrielle : système d’exploitation proche de la traite, dans la culture des fraises en Andalousie, la culture des tomates en Italie mais aussi dans le sud de la France. Des syndicats et associations s’organisent pour faire connaître les conditions d’exploitation de ces travailleurs et travailleuses et défendre leurs droits.
Dossier réalisé dans le cadre de :
Echanges et partenariats, 21 ter rue Voltaire 75011 Paris, courriel : info@changes-partenariats.org, ep.reseau-ipam.org
en partenariat avec le GISTI, 3 villa Marcès 75011 Paris, www.gisti.org
Pour en savoir plus :
Vues d’Europe, n°3, Echanges et partenariats, avril 2008
Plein droit, La revue du GISTIi, n°78, octobre 2008
Lire l’intégralité des articles du dossier « Agriculture paysanne et travailleurs migrants saisonniers » sur le site des volontaires d’Echanges et Partenariats.
En Andalousie, on importe des femmes pour exporter des fraises
Des fraises espagnoles au gazole
Des tomates très juteuses… mais pas pour tous
Espagne-France : Comment résister à un système pensé pour l’exploitation ?
Témoignage des conditions de travail en Espagne d’une migrante saisonnière
Les saisonniers comme victimes de la traite : un autre point de vue pour un autre combat
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