Comment maintenir les transports collectifs tout en réduisant le déficit de certaines lignes ? Une solution intéressante peut être l’intégration du taxi dans le réseau des transports en commun : elle permet, pendant les heures creuses, de remplacer les lignes de bus déficitaires, et elle encourage un plus grand nombre de personnes à renoncer à la voiture individuelle. Les subventions nécessaires pour rendre le prix du taxi abordables sont certainement moins élevées que les sommes englouties par les déficits chroniques de certaines entreprises de transport en commun.
Entre 1993 et 1995, les communes de Mayen-Koblenz et de Mayen-Land subventionnent une expérience-modèle : le "système de transports en commun par taxi Andi". Les taxis appartiennent à deux entreprises professionnelles. Ils desservent deux parcours, pendant les heures creuses, quand les bus se font rares. Les usagers doivent téléphoner à une des entreprises, au moins une heure avant le départ désiré. Ils paient entre 5,50 et 9,50 DM (18 FF à 32 FF). Ce n’est qu’une partie du prix ; le reste est réglé par le land et par les communes.
Cette initiative s’inspire d’autres modèles d’intégration qui existent déjà depuis quelques années dans les pays germanophones et qui ont fait leur preuve. Par exemple la ville de Linz en Autriche s’y est lancée dès 1987, avec des résultats très satisfaisants : selon le responsable de la coordination des différents moyens de transport collectif, les subventions accordées sont trois fois moins élevées que le déficit des sociétés de transport urbain que la ville devait combler avant. Actuellement, les demandes de taxis sont enregistrées sur ordinateur pour permettre aux chauffeurs d’amener plusieurs clients à la fois. A côté de ce système déjà compliqué, il y a des modèles plus simples : à Solingen, en Allemagne, c’est le conducteur du bus qui téléphone, à la demande d’un passager au service municipal chargé de faire venir un taxi à tel ou tel arrêt. Ce service, assuré gratuitement par la ville, fonctionne de 4 heures du matin à minuit 50. Il est particulièrement apprécié par les femmes seules qui depuis prennent le bus bien plus souvent. L’initiative de Mayen-Koblenz s’inspire du modèle d’intégration le plus rôdé : les taxis collectifs circulent selon un horaire fixe. Les clients doivent les commander par téléphone, et ils les attendent aux endroits prévus. Les propriétaires d’une carte d’abonnement pour les transports en commun profitent de réductions supplémentaires.
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Le pays le plus avancé dans l’organisation de taxis intégrés est sans doute la Hollande. La Société des Chemins de Fer y a lancé en 1990, une expérience de "train-taxi" sur trois ans : tout voyageur peut se procurer en supplément de son billet de train un billet de taxi bon marché et avec lui il peut aller n’importe où dans la ville où il descendra. Le succès a été fulgurant. Selon les prévisions de la Société des Chemins de Fer Hollandais, l’augmentation des recettes grâce à l’afflux de nouveaux clients dépassera les sommes investies dès 1994. (Renseignements pris par téléphone). En Allemagne, on cite souvent les recherches d’un spécialiste sur les taxis intégrés, le professeur Fiedler de l’université de Wuppertal.
Informations pour Linz : STADTWERKE ESG, SAMMELTAXI / Tél. : 43/0732/28017900 demander : Herr AST
Articles et dossiers
KOMMUNALENTWICKLUNG BADEN WÜRTTEMBERG, KOMMUNALENTWICKLUNG BADEN-WÜRTTHEMBERG in. UMWELT KOMMUNAL, 1993/10/12 (Allemagne), N°191
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