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dialogues, propositions, histoires pour une citoyenneté mondiale

Les problèmes administratifs, financiers et juridiques qui entravent la circulation des céréales entre les pays du CILSS

Les cas du Burkina Faso, du Mali et du Niger

Marguerite BEY

11 / 1993

Au Burkina Faso, au Mali et au Niger, la commercialisation des céréales est sous contrôle étatique. Cette intervention est pesante pour le développement de la production céréalière.

Au Burkina Faso, les principes de la libre entreprise ne sont pas respectés. Le métier de commerçant de céréales est réglementé en fonction de la législation sur le commerce de détail, de demi-gros et de gros. L’exercice du commerce de détail et de demi-gros nécessite une autorisation spéciale et doit s’effectuer dans la province de résidence du commerçant. Pour le commerce de gros, le commerçant doit détenir un certificat d’agrément populaire valable une année. Le but du certificat est de pouvoir contrôler le circuit de distribution céréalier et d’éviter les spéculations. Le demandeur doit disposer d’un ou plusieurs lieux de stockage dans les provinces où il a obtenu les certificats, respecter les prix officiels en vigueur, approvisionner sa province prioritairement, contribuer à l’augmentation de la production céréalière et rétrocéder une partie de sa collecte à l’Office National des Céréales (OFNACER). Grâce à ce certificat, l’OFNACER augmente facilement et sans frais la capacité de stockage de l’Etat. La collecte des céréales se fait directement sur les marchés par les agents de l’OFNACER ou bien par une ponction sur les importations si la production locale est insuffisante. Le rôle de l’OFNACER est de constituer des stocks de sécurité, d’établir des prévisions des ressources et des besoins nationaux et enfin de stabiliser les prix de marché. Cependant, son influence est limitée du fait de la faiblesse de ses moyens et de sa capacité de stockage.

Pour les importations de riz, denrée subventionnée, un prix unique est fixé et c’est une centrale d’achat qui détient le monopole d’importation.

Avant 1986, les exportations de céréales (mil, maïs, sorgho, riz)étaient interdites pendant les périodes de sécheresse. Mais après 1986, l’Etat est revenu sur cette mesure. Les actions menées par l’Etat en matière d’échanges varient en fonction de la demande nationale; en période de déficit de céréales, les importations sont exemptes de droits de douane.

Mots-clés

céréale, circuit de distribution, commercialisation, intervention de l’Etat, marché intérieur, politique des prix, stratégie alimentaire, importation alimentaire, autosuffisance alimentaire


, Burkina Faso, Mali, Niger

Source

Littérature grise

CILSS=COMITE INTER ETATS DE LUTTE CONTRE LA SECHERESSE AU SAHEL; CLUB DU SAHEL; OCDE, 1987

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