Le champ de la réhabilitation est livré aux élus, aux techniciens, aux professionnels, à l’organisme HLM. De leur point de vue, il s’agit d’un processus bien défini, calculé, qui entre dans une logique et des termes techniques qui leur sont propres.
Or, les habitants sont capables d’expression en matière de réhabilitation. La différence : ils n’entrent pas dans la même logique que les professionnels. Ils ont, par exemple, la possibilité d’assister aux réunions d’information pour émettre leurs propres opinions et suggestions diverses en matière de travaux. Reste le problème du contenu effectif de la concertation; reste celui de la prise en compte de ces avis (est-elle voulu, est-elle possible de la part des maîtres d’oeuvre ?)
Le vécu de la réhabilitation :
En général, les locataires l’incluent dans une histoire globale du quartier. Mais compte aussi l’avis de ceux qui vivent à proximité de la cité concernée (importance de "l’image" extérieure).
L’expérience de la réhabilitation permet de faire ressortir quelques traits importants dans le perçu des habitants :
. une réhabilitation est toujours conçue comme nécessaire (à l’extérieur, elle rendra la cité plus accueillante; on aura "moins honte d’inviter des amis");
. se pose la question des priorités intérieur (les logements)- extérieur (les abords);
. se pose la question de l’attitude des entreprises;
. qu’en est-il du tempo des interventions ?
. qu’en est-il des hausses de loyers ?
. une interrogation pour l’avenir : le maintien en l’état.
Les réunions avec les locataires :
- lors d’un processus de réhabilitation, il n’est pas rare que les institutionnels attendent les réunions d’information pour connaître l’avis des habitants;
- ces rencontres permettent l’évolution de choix techniques (mais l’enveloppe financière étant dépassée, elle est souvent sans effets rétroactifs sur les premiers logements traités);
- il convient de bien mesurer l’attitude de ceux qui ne sont pas intéressés, ceux qui n’ont rien à dire, ceux qui n’ont pas suivi l’information ou n’osent pas prendre la parole. Il en va du climat de l’intervention et de ses conséquences;
- tous les résidents ne sont pas convaincus de l’efficacité de la concertation et la non-implication peut être surtout signe de passivité.
Les habitants doivent se considérer comme acteurs du changement lors d’une opération de réhabilitation : libre à eux de penser qu’ils doivent ou non assister aux réunions. Les formes de la prise de parole renvoient à l’histoire du quartier/
Quid d’une cité où les relations de voisinage sont inexistantes ? La réhabilitation aidera ou non à leur constitution.
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, France
la concertation avec les habitants, indispensable pour tous les acteurs y compris et d’abord les habitants eux-mêmes. S’inscrivant dans l’histoire du quartier, elle doit se développer suffisamment tôt pour être efficace.
Cette fiche a été réalisée dans le cadre de l’évaluation de la politique de réhabilitation du logement social, animée par la Direction de l’habitat et de la Construction du Ministère de l’equipement, du Logement et des transports, Arche de la Défense, Paroi Sud, 92055 Paris-La Défense Cedex 04.
Littérature grise
DIRECTION DEPARTEMENTALE DE L'EQUIPEMENT DES YVELINES (DDE 78); GROUPE LOCAL D'EVALUATION DE LA REHABILITATION DES YVELINES (France)
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