La procédure Palulos, pratiques et limites

La Palulos ne permet que des interventions limitées en types de travaux et en coût. Il s’agit d’abord de rendre aux locataires une dignité d’habiter. Pour certains, il s’agit surtout de remettre un patrimoine à niveau, avec des objectifs modestes et réalistes. Il ne faut pas essayer de tout régler avec la Palulos. Ceci étant, habiter un immeuble réhabilité est plus agréable.

Il faut avoir, néanmoins, le souci de l’adaptation du bâti à l’évolution de la population. La réhabilitation : une politique d’investissement, pas d’entretien. Elle doit permettre d’apporter une qualité supérieure en terme de confort mais aussi d’adaptation à la clientèle par des restructurations. Ce point est, présentement, très difficile à engager.

Le dysfonctionnement actuel n’est pas un problème architectural... Les immeubles ne sont pas dépourvus d’atouts, les logements sont souvent bien étudiés, certains bâtiments (pas tous)sont de qualité. Pas plus "moches" que d’autres situés dans des quartiers valorisés, ils "vieillissent" moins bien.

On ne peut isoler le bâti de son occupation sociale et son insertion urbaine. Quelle est la validité d’une réhabilitation du bâti par rapport aux problèmes d’insertion sociale de ses habitants ? La réhabilitation Palulos ne change pas la vie et les attitudes des familles. Elle ne résout pas non plus tout ce qui fait la qualité de l’environnement, espaces extérieurs, insertion urbaine.

Une réhabilitation réussie serait de ne plus voir que "c’est du H.L.M."... Au-delà d’approches différentes quant au traitement architectural de l’aspect extérieur, le respect primordial pour les habitants exige de ne pas marquer les bâtiments du label de l’"H.L.M. palulosée".