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dialogues, propositions, histoires pour une citoyenneté mondiale

Une éducation à l’environnement pour le XXI° siècle

Eléments de débat et perspectives en vue d’un forum permanent

Pierre Yves GUIHENEUF, Robert DOUILLET

2002

L’ouvrage est le fruit du travail du réseau "Polis - Réseau International en Education à l’Environnement" entre 1994 et 1999, animé à partir de la Grèce. Son but est la promotion de la formation, de la recherche et de l’information dans le domaine de l’Education Relative à l’Environnement (ERE). Il regroupe des organismes de soixante pays, chacun apportant son expérience en échange du bénéfice de celle des autres. Cet ouvrage se présente comme un recueil de fiches d’expériences pour l’éducation à l’environnement.

Après trente ans d’action, la pénétration des systèmes scolaires reste encore réduite et l’éducation populaire embryonnaire, mais les expériences sont foisonnantes et les matériaux pédagogiques diversifiés. Il existe plusieurs conceptions en matière d’éducation à l’environnement. Trois courants principaux se développent, complémentaires plutôt qu’antagonistes :

  • le courant pédagogique insiste sur les méthodes actives et la pédagogie de projet ;

  • l’approche sensible fait appel aux expériences sensorielles et est surtout proposée aux jeunes enfants ;

  • le courant environnementaliste part des problèmes écologiques et conduit généralement à la notion d’éco-citoyenneté.

En dehors du public scolaire, il existe différentes "cibles" prioritaires : les professionnels et futurs professionnels (comme les ingénieurs, les employé des services publics, les agriculteurs), les décideurs politiques, les enseignants. Le grand public est généralement peu touché et s’informe principalement à travers les médias.

Il existe une grande diversité d’associations d’éducation à l’environnement, souvent regroupées en réseaux d’échange comme "Ecole et Nature" en France et "Idée" en Belgique. Cependant, leurs membres ne partagent pas toujours des conceptions similaires, ce qui rend difficile la communication. Certains de ces réseaux ont comme objectif (non affiché) la constitution d’un groupe d’action de type "politique", afin d’assurer la reconnaissance de l’éducation à l’environnement par les autorités institutionnelles ou aspirent à se voir reconnaître comme interlocuteur officiel de ces autorités. Cela peut les amener à se situer comme concurrents, par exemple au niveau de la recherche de financement pour leurs projets ou au niveau de la reconnaissance institutionnelle.

Les thèmes sont guidés par l’événementiel et le local (études de cas) ou par des sujets intégrateurs (l’eau, la forêt, l’énergie, etc.). En refusant une approche disciplinaire et mécanique, l’éducation à l’environnement fait le choix de la complexité (à l’image de la réalité qu’elle tente d’approcher) et donne une grande place au savoir-faire du formateur. La méthodologie doit encore progresser. Le matériel didactique (livres, jeux, modules de formation, etc.), de plus en plus diversifié, devrait être évalué beaucoup plus souvent sur des critères tels que sa valeur pédagogique, sa rigueur scientifique, sa facilité d’utilisation, son rapport qualité/prix .

Malgré son assise conceptuelle et la richesse de ses intervenants, l’éducation à l’environnement dispose d’une pénétration institutionnelle insuffisante dans beaucoup de pays. En dehors des scolaires, elle doit chercher à toucher les adultes en tant qu’acteurs de la communauté économique, en portant une attention particulière aux acteurs-relais que sont les médias et les membres de la communauté éducative tournés vers les jeunes. Cela renvoie à des activités de formation spécifiques, qui doivent être développées.

Face à ces impératifs de développement, les formateurs doivent rester prudents face aux partenariats proposés avec des acteurs impliqués dans la dégradation de l’environnement, comme certaines industries qui cherchent ainsi à redorer leur image de marque. Il faut rester conscient des risques et garder à l’esprit les objectifs éducatifs : éducation à la citoyenneté, formation de l’esprit critique, prévention des problèmes d’environnement.

Mots-clés

éducation à l’environnement, environnement, association, réseau d’échange d’expériences, réseau d’information


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Commentaire

La structuration de l’ouvrage, ainsi que le système de codes et de renvois permettent d’éviter une lecture "linéaire" de l’ouvrage qui risquerait d’être fastidieuse ; ils facilitent les recherches spécifiques, l’ouvrage se voulant un outil de travail et de communication entre les adhérents du réseau plutôt qu’une réflexion globale sur le monde de l’éducation en environnement.

Chaque fiche présente une expérience ainsi qu’une liste de mots clés, une bibliographie, la localisation de l’expérience, les coordonnées du rédacteur, etc. Cela permet d’approfondir le thème et de prendre contact avec les autres membres du réseau.

Ce travail de capitalisation, fait avec rigueur et esprit synthétique, est un bel outil pour l’acquisition de références et la recherche, au service de ceux qui sont impliqués dans l’éducation à l’environnement à travers le monde. Il mériterait d’être traduit en plusieurs langues. Un travail de suivi et d’actualisation sera toutefois rapidement nécessaire si l’on désire que son utilité et sa pertinence subsistent pour le bénéfice de tous.

Source

Livre

ZIAKA, Yolanda, Réseau POLIS, Une éducation à l'environnement pour le XXI° siècle , Editions Charles Léopold in. Document de travail, 1999 (FRANCE), 119, 216 p.

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