Quelques éléments pour construire l’échange entre les individus et mettre en valeur les résultats d’une rencontre
08 / 1998
Le Réseau Cultures organise des rencontres pour ses programmes de travail selon une méthode d’organisation précise. Elle consiste en un processus qui s’étend sur 18 mois. Le travail préparatoire y est essentiel, il dure en général à lui seul 12 mois (voir fiche intitulée "Méthode de préparation des Ateliers du Réseau Cultures - L’organisation d’une rencontre : un processus qui commence par une préparation solide avec une forte implication des participants dès le départ").
Les mots-clés de la méthode concernant le déroulement et les suites d’une rencontre sont : approfondir, conceptualiser, diffuser. Ils marquent les étapes du processus qui, d’une manière générale, s’écoule sur une période de 6 mois.
Le Comité de Pilotage s’est, pendant la préparation de la rencontre, réuni plusieurs fois pour préparer la rencontre. Le travail collectif de préparation aboutit à une Rencontre. Ce travail préparatoire a notamment permis la diffusion à tous les participants des contributions écrites de chacun d’entre eux. Ainsi lorsque débute la rencontre ils ont déjà une connaissance du profil personnel et professionnel des autres personnes.
1. Approfondir (mois 12)
Les participant(e)s, ayant déjà lu les deux contributions que les autres ont rédigées sur base de leurs expériences et de leurs réflexions, arrivent avides de se rencontrer. La découverte de "qui est qui" est toujours un moment fort. On ne se juge pas sur l’extérieur. On "tâtonne" très peu. Tout le monde est déjà dans le bain.
Sur place les Participant(e)s reçoivent un document contenant tous les points suggérés par chacun pour approfondir la réflexion. Ceux-ci sont repris littéralement afin que chacun(e)s’y retrouve et soit rassuré(e)que ses propres questions sont effectivement à l’ordre du jour.
Le premier matin on fait un tour de table qui permet d’éclaircir le pourquoi des points suggérés. Un schéma de travail en émerge. Les participant(e)s décident également des modalités de travail (carrefours, jeu de rôles, sessions plénières, communication non-verbale, moments de méditation ou de détente et de fête, etc.). I1 n’y a pas d’ordre du jour préétabli. D’une manière générale, il n’y a pas d’intervenants extérieurs.
La Rencontre dure trois ou quatre jours pleins. Elle constitue toujours un pas en avant dans la compréhension de la problématique. Un temps d’immersion locale est prévu si possible.
2 Conceptualiser (mois 12-15)
Tandis que sont privilégiées la description et l’analyse d’expériences concrètes ainsi que l’échange de vues pendant la Rencontre, le secrétariat du Réseau Cultures veille à une analyse transversale qui augmente la pertinence de l’ensemble du travail collectif. Cette analyse, rédigée après la Rencontre, permet également de contribuer à la conceptualisation de la problématique en question.
Le projet de texte de l’analyse transversale est soumis à tou(te)s les participant(e)s pour commentaires avant d’être finalisé.
3 Diffuser (mois 15-18)
Les résultats de toute la démarche sont diffusés de différentes manières :
- une publication : parfois celle-ci contient un texte de chaque participant(e)(révisé par elles/eux-mêmes après la Rencontre)accompagné de l’analyse transversale. Parfois elle consiste en une analyse transversale parsemée d’un grand nombre de citations;
- dans la revue CULTURES ET DEVELOPPEMENT du Réseau Cultures;
- par le biais des fiches d’expériences de la banque de données DPH de la Fondation Charles Léopold Mayer (FPH);
- pendant les sessions de formation qui sont soit organisées par le Réseau Culture lui-même soit par d’autres organisations.
Les participants se connaissaient déjà en partie avant même que la rencontre ne débute, c’est fondamental car cela facilite et enrichit beaucoup le dialogue et de fait cela permet pendant les réunions de gagner beaucoup de temps.
L’ordre du jour est établi sur place, avec les participants, en fonction de leurs souhaits exprimés lors de la préparation. Ce peut être une méthode utile pour satisfaire tout le monde, à condition que les animateurs aient préalablement analysé les souhaits des participants au préalable et étudié la question, sans quoi cette étape du choix risque d’être long au dépend du temps consacré aux débats sur le thème de travail de la rencontre.
La diffusion des produits écrits de la rencontre est essentielle, car à quoi servent les documents s’ils ne sont même pas utilisés ensuite ? Le danger est certes de limiter l’objectif d’une rencontre à une ou plusieurs publications et de ne pas aller plus loin. Un texte écrit peut être certes un résultat en soi, mais il n’a de sens que s’il peut être utile et utilisé, si tant le contenu que la forme lui donnent une portée réelle. La diffusion doit être ciblée pour une utilité informative mais également pour que d’autres entités l’utilisent à diverses fins possibles. Cette étape de la diffusion est quoi qu’il en soit incontournable pour valoriser le contenu d’une rencontre.
- Un exemple de programmes thématiques du Réseau Cultures mené selon la méthode décrite : "L’équilibre Yin-Yang : Réconcilier le masculin et le féminin" (voir document de synthèse, Nadia Leila Aissaoui, Edith Sizoo, 1997, Alliance pour un monde responsable et solidaire et Réseau Cultures Europe).
- Le commentaire de cette fiche a été réalisé par Lydia Nicollet.
Récit d’expérience
(France)
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